CHAPITRE 4 : une image insuffisante? (1 sur 2)

4. Une image insuffisante ?









Si, comme l’observe Georges Abi Sabab, les chercheurs ont jusqu’à présent accordé peu d’attention aux rapports entre l’opinion publique et les organisations internationales[1], il ne paraîtra pas inutile de consacrer un chapitre à analyser l’image de l’Unesco dans l’opinion mondiale durant ses trente premières années, d’autant plus que la promotion de sa propre image a constamment été, comme on le verra, au centre de son action. Pourquoi cette image a-t-elle cependant toujours rencontré une certaine indifférence ? Quelle a été son évolution au cours de la période, et quelles sont, et comment peut-on expliquer, ses différences selon les États ?
Parmi les sources disponibles pour évaluer cette image publique, il y a tout d’abord la presse. Toutefois, cette dernière ne reflète pas toujours l’opinion du grand public ; en tout cas on peut considérer qu’elle l’oriente. Aussi, l’organisation a réalisé chaque semaine, pendant toute la période étudiée, des revues de presse, en anglais. Ces Weekly Press Review, d’environ cinq pages chacune, présentent un tour d’horizon des échos de son action dans la presse mondiale, faisant la synthèse du contenu des articles, en en citant parfois des passages. Elles constituent donc des sources commodes et précieuses. Il faut cependant avoir conscience du caractère limité de leur objectivité : en effet, les fonctionnaires chargés de les réaliser peuvent avoir tendance à présenter l’état de l’opinion de manière plus positive qu’elle ne l’est en réalité. C’est pour cela qu’il est important de croiser différentes sources.
Les autres sources disponibles pour mener cette étude de l’opinion sont les rapports de voyage dans divers États membres du directeur général et d’autres fonctionnaires de l’Unesco ; confidentiels, ils peuvent être considérés comme plutôt objectifs.
Une autre source de valeur est constituée par les rapports des fonctionnaires des ambassades dans les États membres à leur ministère des affaires étrangères ; de tels rapports ont été consultés pour les cinq États dont la correspondance diplomatique a été analysée, et particulièrement pour les États-Unis. Étant extérieurs à l’Unesco, et extérieurs à l’État en question, les fonctionnaires qui les rédigent apparaissent le plus susceptibles de donner une image objective de la réception de l’action de l’organisation dans cet État. Cependant, leurs rapports peuvent aussi être orientés de manière subjective d’une autre façon, pouvant par exemple être influencés par un sentiment d’hostilité envers l’Unesco ; c’est le cas de certains rapports rédigés par des fonctionnaires d’ambassades américaines ; il faut donc être prudent dans leur interprétation.
Une autre source est constituée par les publications et rapports des commissions nationales et des clubs Unesco des divers États membres ; en effet, ces commissions étant en théorie des relais entre l’opinion publique, l’Unesco et les gouvernements, leurs publications peuvent être, en partie au moins, considérées comme l’expression de l’opinion de ces États ; de même, les clubs Unesco étant constitués par une partie de la population, leurs publications et rapports peuvent être considérés comme exprimant en partie son opinion.
Les témoignages des anciens fonctionnaires et anciens collaborateurs de l’Unesco peuvent être également utiles.
Il est à noter que, étant donné la configuration des sources accessibles aux archives de l’Unesco, leur consultation a porté nettement plus sur les dix premières années que sur les vingt suivantes.
Cette étude sera menée en deux temps : d’abord seront analysés les efforts importants mis en œuvre par l’Unesco pour promouvoir son image publique et les difficultés rencontrées, puis les résultats inégaux obtenus, qui font apparaître que son image est très différente selon les pays, qu’elle varie selon les groupes sociaux et idéologiques, qu’elle évolue au fil de la période, et que l’organisation se heurte à une indifférence et à des critiques récurrentes.

4.1. D’importants efforts de promotion.

Dès sa création, l’Unesco est très soucieuse de créer dans la population de ses États membres le grand courant de sympathie et d’enthousiasme qui avait tant manqué à l’IICI. Julian Huxley, lors d’une conférence de presse au Mexique en juin 1947, affirme accorder une grande importance à l’intérêt porté par les intellectuels américains à l’Unesco[2]. Torres Bodet se montre lui aussi très soucieux de la promotion de l’Unesco dans toutes les couches de la population. En 1949, il affirme : « il faut que nul journal, nulle université, nul collège, nulle école primaire, nulle organisation d’adultes n’ignore ce qu’est l’Unesco »[3] ; la même année, il appelle le public à constituer « une armée de volontaires anonymes » qui lui donnerait « un concours quotidien et attentif »[4]. Maheu lui aussi estime primordial de faire en sorte que l’organisation ait une forte « résonance » dans le public : « il faut que sa voix se fasse entendre et éveille des échos dans les consciences. Elle ne doit pas être condamnée au silence : une Unesco muette ne serait pas l’Unesco », affirme-t-il en 1964[5].
Il faut maintenant analyser l’action des structures fondées par l’Unesco pour promouvoir son image : le bureau de liaison avec le public, le service des publications, le service de presse sont les trois structures mises en place au siège ; en outre, l’Unesco s’efforce de toucher le public des États membres par divers moyens, les commissions nationales, les bureaux de l’Unesco dans de nombreux États membres, une promotion particulière auprès de la jeunesse, notamment par le biais des Clubs Unesco, l’établissement de liens avec les ONG, et les voyages du directeur général et de fonctionnaires. L’analyse de ces différentes modalités de promotion permet de prendre conscience de certaines constantes dans l’attitude de l’Unesco, notamment sa tendance à dissimuler les problèmes à l’extérieur, et à effectuer une promotion ayant un caractère de propagande.
Le bureau de liaison avec le public (OPI) répond aux demandes de renseignement du public, assure la distribution du matériel de promotion (brochures, bulletins d’information, affiches), s’occupe des visites du siège, de la liaison avec les clubs, les commissions nationales, les ONG associés, les organes d’information des États membres, et organise des manifestations culturelles[6]. Ce bureau est en fait souvent peu efficace. Ainsi, en 1952, Maheu, au retour d’une visite à Dijon, avertit le département des communications de masse que « plusieurs interlocuteurs [lui] ont signalé que leurs lettres au secrétariat de l’Unesco pour demander des renseignements étaient demeurées sans réponse ou avaient obtenu des réponses extrêmement tardives, évasives ou sommaires », et qu’il a lui-même « relevé la même observation dans plusieurs comptes rendus de missions » ; il observe que « cela produit la plus fâcheuse impression », que c’est « un problème important », et qu’il faut le résoudre, en augmentant la taille et les moyens du département des communications de masse, « faute de quoi nous risquons de nous attirer une très mauvaise réputation »[7]. Au fil des conférences générales, dans les années 1950 et 1960, l’objectif de « renforcer la liaison avec le public, pour mieux faire connaître les buts et les activités de l’Organisation »[8], est réaffirmé sans arrêt, ce qui est reconnaître que ces objectifs n’ont pas été réellement atteints.

4.1.1. Publications et documentation.

Le service des documents et publications est initialement très mal organisé. Fin 1949, Emile Delavenay est engagé dans ce service pour l’améliorer, celui-ci fonctionnant de manière « chaotique » et étant « sévèrement critiqué par certaines délégations ». Delavenay évoque l’« incohérence » et « l’anarchie la plus totale » de ce service qui souffre alors de manque de moyens et de conflits avec les autres secteurs[9]. Il estime que l’incompétence du « jeune diplomate mexicain Castro Valle », « sans aucune expérience administrative », nommé par Torres Bodet, dont il est un ami, à la tête de ce service, est en grande partie responsable de son très mauvais fonctionnement, de même que le fait que ce service est alors constitué d’« un personnel trop restreint, souvent sans formation », « recruté au petit bonheur ». Dans ce contexte, le service fonctionne au ralenti et accumule les retards. En outre, il est alors considéré avec « condescendance » et « mépris » par « les intellectuels et les artistes des ‘départements du programme’ » ; le « personnel d’exécution » qui constitue ce service se sent donc « mal aimé », comme le constate Delavenay. Celui-ci observe que ce service est débordé par « le foisonnement anarchique des publications » : chaque département du programme entreprend de publier au moins une revue et de nombreuses publications, qui se retrouvent « en compétition pour les services d’un unique maquettiste et de quelques correcteurs. » Durant toute l’année 1950, Delavenay s’efforce de rationaliser ce service ; il réussit à persuader Torres Bodet de lui donner des moyens plus importants et un matériel d’imprimerie moderne. Il signale les années 1950-1951 comme « les plus dures de [s]a vie professionnelle », souligne la lourdeur du travail, le stress, son « incessant combat pour doter l’Unesco d’un service de publications à la hauteur de ses ambitions » ; il évoque les innombrables conflits avec « les fonctionnaires du programme [qui ...] assiègent [s]es collaborateurs pour tenter de leur faire passer des contrats avec des imprimeurs pour des manuscrits inachevés ou fantômes, parfois impubliables ; ou bien [qui] exigent de réunir au pied levé des conférences ou des groupes d’experts dont ils n’ont pas pris le temps de préparer ni de faire traduire les documents ». « Mon personnel est débordé, assailli de demandes incompatibles ». Sur la pression de Delavenay et de plusieurs délégations au conseil exécutif, est mis sur pied un comité d’experts de trois membres qui rédige un rapport sur les moyens de rationaliser ce service ; mais comme le déplore Delavenay, ce rapport n’a eu aucune diffusion, même pas interne, et absolument aucune suite. Cependant, en 1952, Maheu, Delavenay, et T.C. Young opèrent une rationalisation du fonctionnement et du financement de ce service[10].
L’Unesco est rapidement confrontée à la question de savoir si elle doit créer sa propre maison d’édition, ou avoir recours à des éditeurs extérieurs. En effet, dès 1947, elle observe que le recours à des éditeurs extérieurs pose des problèmes[11]. Sous l’impulsion de la délégation britannique soucieuse d’éviter les dépenses, la conférence générale de 1949 tranche pour le maintien du système de recours aux éditeurs extérieurs[12]. C’est seulement en 1965 que l’Unesco crée sa propre maison d’édition. Delavenay a joué un rôle important dans ce processus. Il dit s’être appliqué, tout au long de sa carrière, « à faire de ce service une maison d’édition compétente et respectée ». Il relate qu’il lui a fallu faire preuve de beaucoup d’obstination face aux éditeurs parisiens reconnus, chez lesquels dans les années 1950 s’était « accréditée l’idée que l’Unesco, dans ce domaine, [était] gérée par des amateurs, à qui l’on p[ouvai]t faire accepter n’importe quoi en matière de prix, de délais et de qualité. » Ce n’est qu’après plusieurs années d’efforts qu’il parvient à « traiter avec eux d’égal à égal » et à leur faire comprendre « que l’Unesco n’est pas une vache à lait ». Il déplore avoir dû passer des contrats avec des éditeurs de mauvaise qualité[13]. Torres Bodet estime dans ses mémoires qu’il y a eu amélioration du service des publications entre le début et la fin son mandat[14]. En 1966, Maheu rend hommage à l’action de Delavenay, devenu directeur des éditions Unesco : « grâce à lui une politique des publications est devenue possible », estime-t-il[15].
Si l’activité éditoriale de l’Unesco n’a pas été aussi réussie qu’elle aurait pu l’être, c’est sans doute lié au fait qu’elle pose d’importants problèmes, notamment politiques et juridiques. Delavenay souligne les « périls de l’édition », qu’il connaît bien, « multipliés par le caractère intergouvernemental des publications » de l’Unesco, et le « nombre infini de susceptibilités » dont il faut tenir compte. Il évoque les « possibilités toujours plus nombreuses d’offenser quelque susceptibilité nationale, religieuse ou autre », auxquelles se heurtent les publications de l’Unesco : « une frontière mal placée, une phrase irréfléchie, une orthographe contestée, mille et un petits détails rendent plus périlleuse encore que l’édition nationale tout entreprise de publication intergouvernementale »[16].
Les publications de l’Unesco se sont heurtées à des oppositions de la part de plusieurs États. Ainsi, en 1962, les États-Unis s’élèvent contre elles, exigeant que désormais, pour éviter leur utilisation à des fins de propagande, l’Unesco ne publie que des ouvrages liés strictement à son domaine de compétences, et qu’elle interrompe sa publication de monographies[17].
Le relatif échec des publications de l’Unesco est aussi dû à la mauvaise qualité d’une grande partie d’entre elles. Delavenay évoque ainsi de nombreuses publications « rédigées dans un style abracadabrant » et dont les traductions, faites à la hâte, donnent des textes « grotesques », qui « fourmillent de coquilles » ; lorsque ces textes apparaissent comme trop mauvais et risquant de rendre l’Unesco « ridicule », leur publication est parfois abandonnée au dernier moment[18]. La traduction des publications de l’Unesco dans les différentes langues est souvent déficiente. C’est le cas notamment pour l’Histoire de l’Humanité, comme le déplore à de nombreuses reprises Guy Métraux[19]. Ce problème persiste au fil des années, au fur et à mesure que se multiplient les publications de l’Unesco dans de nombreuses langues asiatiques et africaines[20].
Le service des publications s’efforce de faire la promotion du système de l’ONU[21]. Cependant, il semble que celle-ci n’ait pas été très efficace, à cause notamment d’un problème récurrent de diffusion[22]. Dans ses mémoires, Torres Bodet reconnaît : « nous ne savions pas qui recevait en réalité » les publications et la documentation de propagande que l’Unesco envoyait à des « correspondants invisibles » dans les États membres[23]. Dans les premières années, plusieurs représentants des États membres au conseil exécutif se plaignent de la diffusion insuffisante de ces publications[24]. Lors de sa tournée en Amérique latine en 1947, Julian Huxley prend conscience de l’inefficacité du mécanisme de diffusion des publications : presque dans chaque État latino-américain qu’il visite, il entend des plaintes dans les milieux gouvernementaux, sur le fait que la documentation envoyée par l’Unesco n’est pas reçue, ou l’est très en retard ; d’où un ressentiment de ces États contre l’Unesco dont ils tendent à juger qu’elle ne s’intéresse qu’aux États occidentaux : « j’ai eu beaucoup à faire pour leur expliquer que l’Unesco était vraiment internationale », évoque Huxley[25]. Des plaintes semblables émanent dans les premières années de l’Australie[26] et de l’Afrique du sud[27]. En 1950, la Commission nationale américaine, le Secrétaire d’État américain, et l’opinion américaine, dénoncent la « considérable confusion » qui règne dans la réalisation des publications de l’Unesco ; « beaucoup de ces publications semblent être produites sans objectif précis apparent, et sans plan de distribution efficace dans les États membres », déplorent-ils[28]. Il est fréquent que des publications de l’Unesco ne soient en fait pas diffusées. C’est le cas notamment aux États-Unis, où en 1950 plusieurs publications annoncées dans l’émission de radio de l’Unesco (Unesco World Review) ne sont en fait pas disponibles[29]. Par ailleurs, en février 1951, le « comité consultatif sur l’éducation des adultes » (créé au sein de l’Unesco) exhorte l’Unesco à intensifier ses efforts de promotion, afin d’ « attein[dre] les masses », et notamment à faire paraître les publications dans d’autres langues que les deux langues officielles et à les mettre gratuitement à disposition du public[30].
Delavenay s’efforce d’améliorer la diffusion des publications. Dans le but de leur assurer une diffusion massive est entrepris en 1949 un programme intitulé Unesco Depository Libraries Scheme : il s’agit de rendre toutes les publications publiées par l’Unesco librement et gratuitement consultables dans tous les États membres, en les envoyant, tous frais payés, à un grand nombre de bibliothèques, sélectionnées comme « centres de dépôt ». Toutefois, en 1954, Delavenay observe que beaucoup de ces « centres de dépôt » sont submergés par les publications qu’ils reçoivent de l’Unesco, et, à cause de problèmes de stockage, ne peuvent les mettre réellement à la libre portée de consultation du public. L’Unesco décide alors de restreindre l’ampleur du programme[31]. Ainsi ce projet initial est abandonné.
Une autre raison, plus profonde encore, de l’échec des publications de l’Unesco à atteindre un vaste public est leur nature même : voulant s’adresser à tous, l’Unesco ne réussit pas à cibler un public précis ; les textes qu’elle a produits ont souvent échoué à trouver une audience, car ils étaient à la fois trop savants et austères pour le grand public, et trop vulgarisés pour un public d’intellectuels et de spécialistes[32].
En outre, ces publications paraissent souvent avec un retard important, ce qui les rend caduques, comme le déplore Le Monde en 1954[33].
Une amélioration progressive semble toutefois se produire dans la diffusion des publications au fil des années, grâce notamment à l’action d’agents de vente dans les États membres. En 1958, lors d’un voyage en Amérique latine, Jean Thomas observe que la diffusion des publications s’est beaucoup améliorée en Argentine, et qu’elle y est désormais « satisfaisante ». Il en est de même en Uruguay. En revanche, le même Jean Thomas observe qu’au Brésil elle est « catastrophique », notamment à cause d’une réglementation qui interdit leur importation par l’intermédiaire de l’agent de vente[34]. Les efforts de l’Unesco pour diffuser plus efficacement sa documentation de propagande dans ses États membres semblent porter quelques fruits dans les années 1960[35]. Pourtant, l’amélioration reste limitée, à en juger d’après le témoignage du Roumain George Vaideanu : « au début des années 60, en préparant ma thèse de doctorat […], j’ai découvert dans la bibliothèque du ministère de l’éducation à Bucarest une série d’études intéressantes publiées par l’Unesco. Ces publications n’avaient jamais servi puisqu’elles se trouvaient encore dans leurs emballages d’origine »[36].
Tout au long des années 1950, Delavenay œuvre à mettre au point « des mécanismes internes de contrôle de la qualité des publications ». En 1965, Maheu crée un « comité des publications » compétent pour trancher tout litige sur la question des publications, malgré « l’opposition de départements jaloux de leurs prérogatives » ; il crée aussi le poste de « directeur des éditions Unesco », qu’il confie à Delavenay ; celui-ci l’occupe jusqu’à son départ à la retraite en 1966. Maheu et Delavenay réfléchissent à la mise en place de véritables « presses de l’Unesco », financées par un « fonds des publications » ; c’est ce qui est réalisé par Gilles Souriau après 1966. Delavenay déplore qu’après la fin du mandat de Maheu, le bon fonctionnement de ce mécanisme ait diminué, par la volonté de M’Bow[37].
Dans les années 1960, le gouvernement américain se préoccupe beaucoup de la politique de publications de l’Unesco, notamment par le biais du « comité exécutif sur les publications de l’Unesco », au sein de la commission nationale américaine. Estimant que les publications constituent l’un des aspects les plus importants du travail de l’organisation, il prône l’adoption par la conférence générale d’un règlement de politique gouvernant les publications, qui prévoit notamment que l’Unesco ne publie que des ouvrages relevant de son champ de compétence, et qu’une distinction nette soit faite entre les publications selon qu’elles présentent la position officielle de l’Unesco ou l’opinion de leur auteur. Cet intérêt s’explique par les tensions idéologiques liées à la guerre froide et par la grande inquiétude que la publication de certains ouvrages suscite au sein du gouvernement américain, persuadé que « les pays du bloc soviétique font des efforts persistants pour utiliser les publications de l’Unesco comme un canal pour disséminer la propagande communiste »[38]. L’URSS, elle aussi, attache beaucoup d’importance aux publications de l’Unesco dans ces années, étant consciente qu’elles peuvent être un outil de propagande politique ; elle critique régulièrement la proportion nettement majoritaire d’auteurs occidentaux pour ces publications, au détriment des auteurs communistes et du Tiers Monde, et leur orientation jugée antisoviétique[39]. Dans ces années, l’Unesco s’efforce d’augmenter la diffusion de ses publications dans les États communistes ; dans ce cadre, Delavenay se rend à la foire du livre de Varsovie, pour faire la promotion des publications de l’Unesco auprès d’« un public privé de contacts avec le monde occidental »[40].
Ainsi les publications de l’Unesco ont été caractérisées par d’importantes difficultés, et leur efficacité pour promouvoir l’image de l’Unesco dans l’opinion a été nettement plus limitée que cela n’avait été espéré. Il faut cependant accorder une place à part au Courrier de l’Unesco, la publication la plus médiatisée de l’organisation.

Le Courrier de l’Unesco.
Le Courrier de l’Unesco doit énormément à l’action passionnée et talentueuse de son rédacteur en chef, l’Américain Sandy Koffler. Entré à l’Unesco en 1947, il est chargé de s’occuper de sa revue, appelée alors Le Moniteur de l’Unesco, qui vise à donner au grand public cultivé des informations sur les progrès de l’éducation, de la science et de la culture dans le monde, et sur les buts et les actions de l’organisation. C’est alors une revue austère et très peu diffusée. Il commence par changer son format et sa présentation, choisissant un format plus petit et une présentation plus attractive. Puis il change son nom : la revue, pour laquelle il conçoit dès le départ de grandes ambitions, devient Le Courrier de l’Unesco en 1948[41].
Au début, cette revue ne paraît que dans les deux langues officielles, le français et l’anglais ; l’Unesco s’efforce néanmoins d’encourager sa distribution dans les pays extra-occidentaux et de faire paraître une traduction de certains de ses articles dans la presse nationale en Amérique latine et en Asie[42]. Dans les premières années, la revue reste peu lue et peu connue. En juin 1949, le journal Combat critique l’austérité du Courrier de l’Unesco, évoquant les « tristes colonnes » de ce journal « que personne ne lit »[43]. Cependant, dès 1949, les efforts de Koffler pour améliorer la qualité de la revue portent leurs fruits, et le Courrier de l’Unesco reçoit des éloges de la presse américaine[44] et britannique[45], et commence même à avoir du succès au Brésil[46]. Cependant, pendant plusieurs années encore, la revue se heurte au problème d’un lectorat très limité, dû au fait qu’elle a, comme les publications de l’Unesco, du mal à cerner un public précis, hésitant entre le grand public et le public cultivé ; c’est ce que déplore le gouvernement britannique en 1950[47], et ce qu’observe Delavenay, qui écrit que la revue « vivote et cherchera sa voie jusqu’en 1954 » et ne parvient pas alors à franchir le seuil d’une circulation de 25 000 exemplaires[48]. En 1952, au retour d’un voyage à Dijon, Maheu observe que le Courrier de l’Unesco y est « pratiquement inconnu », même dans les milieux enseignants[49].
Tout au long des années 1950, la rédaction déploie d’importants efforts pour élargir le lectorat de la revue, notamment en augmentant les contacts avec les enseignants afin de développer sa présence dans les milieux scolaires et universitaires[50]. En 1954, la revue échappe de peu à la disparition : plusieurs membres du secrétariat, et notamment Douglas Schneider, le directeur du département des communications de masse, préconisent sa suppression, la jugeant trop coûteuse pour l’Unesco et de diffusion insuffisante, au profit de l’augmentation des programmes de radio. Delavenay et Koffler parviennent à convaincre Evans de ne pas faire disparaître le Courrier de l’Unesco. Delavenay confie à Peter Thorp la réalisation d’une campagne de promotion de la revue, par courtiers rémunérés selon leurs résultats ; cette campagne a pour effet de doubler en quelques mois le chiffre des abonnés, qui atteint alors 100 000[51]. À partir de la fin des années 1950, le Courrier de l’Unesco a une très bonne diffusion en France[52], au Royaume-Uni[53], en Amérique latine[54], en particulier dans les milieux éducatifs mais aussi dans le grand public. En 1958, le journaliste Ritchie Calder, collaborateur de l’Unesco, estime la revue « admirable » ; il considère qu’« elle est, intrinsèquement, la meilleure sorte de publicité pour l’Unesco » ; il estime qu’il est « tragique qu’elle ne soit pas mieux connue et mieux distribuée »[55]. Ce succès est lié aussi à la qualité de la revue, grâce au travail acharné et passionné de Sandy Koffler et à l’esprit soudé et à la bonne collaboration de son équipe[56].
Les années 1960 et 1970 sont l’âge d’or du Courrier de l’Unesco. Sandy Koffler, qui entretient de très bonnes relations avec Maheu, réussit à obtenir un budget important pour la revue. Le Courrier de l’Unesco est alors très diffusé dans les milieux enseignants dans certains pays comme la France. C’est une réelle réussite. En outre, l’Unesco s’efforce dans ces années de développer la diffusion de la revue dans le Tiers Monde ; Sandy Koffler fait ainsi en 1966 un séjour itinérant de trois mois dans le Tiers Monde pour y convenir de la diffusion de la revue par ces États ; par des discussions avec des représentants des gouvernements, des commissions nationales, et des milieux de l’édition, Koffler parvient à augmenter nettement le nombre d’États dans lesquels est diffusée la revue[57].
En revanche, aux États-Unis, la diffusion du Courrier reste faible dans les années 1960, malgré des efforts de promotion ; il est alors beaucoup plus lu en URSS qu’aux États-Unis[58]. Benton attribue cet échec à la grande quantité de revues de bonne qualité diffusées aux États-Unis[59]. En 1964, Maheu, contrarié de cette faible diffusion aux États-Unis (il y a alors seulement 10 000 abonnés dans tous les États-Unis), demande à M. Carr, directeur de la National Education Association (NEA), d’agir pour l’améliorer[60]. Mais celui-ci refuse, lui expliquant que la NEA ne fera pas la promotion du Courrier de l’Unesco aux États-Unis, tant que l’Unesco ne s’occupera pas davantage des problèmes des enseignants[61]. Une autre des raisons de l’échec du Courrier de l’Unesco aux États-Unis semble aussi être le retard important avec lequel il est distribué dans ce pays, ce qui donne lieu à des plaintes régulières des abonnés[62].
Dans les années 1970, la revue paraît dans une trentaine de langues ; l’édition la plus répandue reste celle en langue française[63]. Tout au long des années, la revue publie des lettres enthousiastes de lecteurs, mais il faut examiner ces lettres publiées avec précaution : elles sont sélectionnées par la rédaction, et ne sont donc pas représentatives de l’ensemble des lettres reçues ; de plus, rien ne garantit leur authenticité[64].
Si la diffusion et l’impact du Courrier de l’Unesco apparaissent variables, cette revue constitue cependant le fer de lance de la promotion de l’Unesco dans l’opinion. En comparaison, la documentation spécifiquement de « propagande » apparaît nettement moins efficace.

La documentation de « propagande ».
Outre les publications, il faut évoquer la documentation de « propagande » : brochures, affiches, posters… Peut-on utiliser le terme de documentation de propagande pour la désigner ? Pour certains anciens fonctionnaires comme Anne Grinda, ce terme ne convient pas[65]. Toutefois, ce terme de « propagande » est souvent utilisé par l’Unesco elle-même[66]. Cette documentation vise à faire connaître au public les buts et l’action de l’Unesco, et à lui indiquer les moyens par lesquels il peut contribuer à y collaborer[67]. Elle est envoyée par l’Unesco aux États membres, et ce sont eux qui sont responsables de sa distribution[68]. Ainsi, l’Unesco répond souvent aux critiques de mauvaise diffusion de ses publications que ce n’est pas elle, mais les États, qui en portent la responsabilité. Un des défauts de cette documentation est qu’elle est souvent trop austère. Ainsi, en 1969, la FFCU observe que des jeunes participant à un stage de l’Unesco sont « découragés » par « l’austérité de la brochure » sur l’Unesco qu’on leur fait analyser, ainsi que par « la typographie, l’absence d’illustrations, la complexité des organigrammes, l’aridité du plan »[69].
A l’utilisation des supports écrits traditionnels, l’Unesco s’efforce, dès le début, de joindre celle des mass media, pour faire sa promotion dans le public le plus large possible.

4.1.2. Mass media (presse, radio, télévision).

Lengyel estime que l’Unesco a été en retard sur son temps dans la maîtrise des mass media pour faire sa promotion[70]. Plusieurs échos vont dans le même sens[71]. Pourtant, l’Unesco a fait beaucoup d’efforts en ce sens, dès les premières années, voulant utiliser les techniques les plus modernes alors disponibles. Ainsi, en 1949, Torres Bodet incite la commission nationale américaine à œuvrer à mettre au service de la promotion de l’Unesco les « dessins comiques » américains, « dont la popularité grandit chaque jour dans le monde entier »[72]. Toutefois cela n’aboutit pas. En outre, dès les premières années, l’Unesco passe des accords avec certains journaux pour des reportages sur son action ; ainsi, en 1950, des arrangements sont passés entre l’Unesco et le Christian Science Monitor pour la réalisation d’une quinzaine d’articles sur son action d’assistance technique[73].

Les difficultés du service de presse.
Le service de presse de l’Unesco, de même que celui des publications, connaît des problèmes qui handicapent son efficacité. Il est dirigé pendant une grande partie de la période par Michel Prévost. Dès 1946, il envoie gratuitement un bulletin bi-mensuel, Informations Unesco, (Unesco Features), aux journaux et revues du monde entier pour les informer des actions de l’Unesco et les inciter à publier des articles sur elle. Prévost observe que cette publication, dans les premières années, ne reçoit pas toujours un bon accueil des journaux américains à qui elle est envoyée[74].
Prévost souligne la difficulté de sa tâche dans les premières années, à cause de « l’hostilité de certains groupes, de certains organes de presse, à l’égard de l’Unesco ». Ainsi, dans les années 1950 :
« [je] me fis une fois piéger, raconte-t-il, par un certain Pullen, qui se présenta comme correspondant d’un quotidien australien. Je répondis franchement et, il faut bien le dire, innocemment à des questions dont plusieurs étaient piégées, et retrouvai trois jours plus tard mes propos déformés dans le Daily Express de Londres. Le Daily Express appartenait alors à Lord Beaverbrook, qui avait, paraît-il, donné comme consigne : « attaquez l’Unesco au moins une fois chaque semaine ». »[75]
Prévost observe que néanmoins, au fil des années 1950, « l’attitude de la presse, d’abord plutôt ironique, se modifi[e] » à l’égard de l’Unesco, dans un sens plus positif[76].
Il souligne un dysfonctionnement récurrent du service de presse : sa mauvaise liaison avec le reste du secrétariat, ce qui nuit à la connaissance de l’Unesco dans l’opinion. C’est le cas notamment pour la campagne de Nubie, dont le lancement n’a pas pu être médiatisé longtemps à l’avance par le service de presse. Prévost ressent de l’amertume à l’égard de ce problème, qui, déplore-t-il, s’est concrètement matérialisé par la relégation du service de presse, à partir du milieu des années 1960, dans un petit bâtiment annexe. Pour lui, « cet éloignement est à l’image de l’incompréhension entre l’Unesco et la presse, qui a commencé à ce moment-là, et n’a cessé de grandir ». Il estime que cette dégradation s’est poursuivie au fil des années, et que la controverse qui se déchaîne dans la presse en 1974 au sujet de la « mise hors région » d’Israël (cf. chap. 2) révèle « à quel point les services d’information de l’Unesco avaient perdu au cours du temps leur efficacité et leur crédit »[77].

D’importants efforts dans le domaine de la radio et du film.
En 1949, Douglas Schneider, directeur du département de l’information des masses, fait un voyage à Hollywood, afin d’« intéresser des personnalités du monde cinématographique au programme de l’Unesco et à ses projets »[78] ; la même année, Torres Bodet incite la commission nationale américaine à œuvrer à mettre le cinéma américain au service des idéaux de l’Unesco[79]. Plusieurs films sont tournés dans les premières années pour promouvoir son action, notamment des reportages de Ritchie Calder montrant ses réalisations sur le terrain en Asie[80]. Plusieurs films documentaires sont tournés, mettant en valeur l’action du Crefal dans le domaine sanitaire, de construction de maisons, de lutte contre les taudis, d’efforts de développement de l’agriculture et de l’élevage, etc[81].
Le projet lancé par Benton de créer une radio de l’Unesco (« La Voix de l’Humanité ») ayant échoué, de même que celui de lancer une « université des ondes »[82], c’est finalement à des ambitions plus modestes que se réduit l’Unesco en matière de radio, se contentant de diffuser des émissions hebdomadaires. De 1949 à 1955, elle produit un bulletin radiophonique hebdomadaire d’un quart d’heure, Le tour du monde de l’Unesco[83]. En 1950, il alimente régulièrement 225 stations, et l’Unesco l’estime alors « particulièrement efficace »[84]. Cependant, en 1955, Evans, jugeant que ce bulletin n’a pas d’utilité, le supprime[85]. Par ailleurs, des radios privées américaines font la promotion de l’Unesco. En février 1950, l’International News Service lance une émission hebdomadaire consacrée à des actualités ayant trait au système de l’ONU. En 1958, une série de 26 émissions de radio, Easy as ABC, est diffusée par la radio américaine ABC, présentant à partir de chaque lettre de l’alphabet l’action de l’Unesco ; cette série bénéficie de la participation de vedettes comme Marlon Brando[86].
Ces films et émissions de radio sont-ils efficaces ? Il ne le semble pas toujours. Ainsi, le programme de radio ‘Shadows Before’, produit par la division de la radio de l’Unesco pour le 7e anniversaire de l’ONU, en 1952, reçoit une mauvaise critique dans le Sunday Times[87]. Le Britannique Rex Keating, entré à l’Unesco en 1955, et qui y réalise des reportages filmés et des émissions de radio pour faire sa promotion, observe qu’ils n’avaient pas beaucoup de succès dans l’opinion britannique. Dans les années 1960, son activité s’oriente de plus en plus vers la réalisation d’émissions de radio en direction des pays en voie de développement, et il estime que la réception a été là plus positive. Selon lui, les films de l’Unesco ont, d’une manière générale, été beaucoup moins efficaces que les émissions de radio[88]. En revanche, Alfred Métraux, qui, au cours de ses conférences de promotion de l’Unesco dans diverses villes de France au début des années 1950, projette des films de l’ONU et de l’Unesco, estime que plusieurs d’entre eux sont bons et obtiennent du succès auprès des écoliers et lycéens[89]. D’autres exemples confirment la valeur de plusieurs films de l’Unesco : le film documentaire World without end (1955), qui présente le travail des Nations Unies et des agences spécialisées au Mexique et en Thaïlande, reçoit plusieurs prix de documentaires et une large distribution dans les États membres[90]. Evans lui-même, bien qu’hostile à la réalisation de films de promotion, estimant cela trop coûteux, reconnaît que ce film est de valeur[91]. En 1957, le film Les véritables buts de l’Unesco est projeté aux États-Unis devant des personnalités officielles, afin de les convaincre de soutenir l’Unesco ; Gagliotti estime que ce film, qui a été réalisé spécialement à l’intention de l’opinion américaine, a « fait du bon travail pour l’audience de l’Unesco en Amérique »[92]. En 1958, l’Unesco confie au marionnettiste tchèque J. Trnka la réalisation d’un dessin animé en couleurs, muet, visant à expliquer, sans aucune parole, au grand public, de toutes les langues et de toutes les cultures, les fonctions de l’Unesco. Le film, A fable For Friendship, est conçu de telle sorte « que tous les hommes, du businessman new-yorkais au noir du Togo, puissent le comprendre »[93]. En 1956, Henri Laugier, membre du conseil exécutif, exhorte l’Unesco à utiliser davantage et mieux les mass media pour se faire connaître dans le grand public, estimant que les efforts menés jusqu’alors sont insuffisants. Il suggère à l’Unesco de s’adresser à Orson Welles pour faire un film sur l’Unesco et les droits de l’homme[94]. En 1958, Ritchie Calder exhorte l’Unesco à augmenter son action de promotion par l’intermédiaire des mass media visuels (films et photos), et observe l’importante avance de l’OMS sur l’Unesco dans ce domaine et l’efficacité de son action de promotion ; il déplore l’inefficacité à cet égard de la division des communications de masse[95]. En 1966, la délégation allemande déplore que la presse, la radio et la télévision des États membres n’informent pas assez l’opinion sur l’Unesco, et demande à l’Unesco de faire des efforts pour intéresser les mass media de ses États membres à son action, notamment en organisant des visites de journalistes au siège[96]. Dans les années 1960 et 1970, l’Unesco intensifie sa réalisation de films promotionnels[97]. Ses efforts pour susciter des émissions ou des reportages sur son action à la télévision dans les États membres ont un succès variable. L’étude des reportages liés à l’Unesco diffusés au journal télévisé français tout au long de la période révèle que l’Unesco intéresse la télévision française principalement du point de vue du prestige de la France : son action donne lieu à un reportage lorsqu’une personnalité française y joue un rôle important ou lorsqu’elle se déroule en France ou avec l’aide particulière de la France[98].





4.1.3. Action des commissions nationales, des bureaux Unesco dans les États membres, et liens avec les ONG et les fondations.

La promotion de l’Unesco est également stimulée par l’action des commissions nationales. Ce sont des structures de liaison entre l’Unesco, les gouvernements des États membres, et l’opinion de ces États. Elles constituent une des modalités importantes de promotion de l’Unesco dans les États membres. Dès la conférence constitutive de l’Unesco à Londres en 1945, la France propose la création obligatoire de commissions nationales où seront représentés l’État et les principaux groupes nationaux s’intéressant aux problèmes d’éducation, de recherche scientifique et de culture ; la France fait valoir qu’« une organisation intellectuelle internationale n’est viable et efficace que si elle repose sur des organisations intellectuelles nationales très actives qui s’appuient, non seulement sur le gouvernement, sur les académies, les universités, les groupements scientifiques et intellectuels, mais encore sur l’ensemble de l’opinion publique »[99]. Finalement, la création des commissions nationales, si elle est prévue par l’Acte constitutif (article 7), n’est pas rendue obligatoire mais seulement souhaitable[100].
Les dirigeants de l’Unesco se montrent dès le début et tout au long de la période très soucieux du dynamisme et de l’efficacité des commissions nationales, qu’ils espèrent capables de provoquer une « mobilisation » du public en faveur de l’Unesco. Torres Bodet en particulier est très soucieux de leur développement ; pour lui, elles sont « des centres nerveux-relais », qui doivent établir « un vivant réseau de connections » entre le secrétariat de l’Unesco, la conférence générale, le conseil exécutif et la population, un « contact direct entre l’Unesco et les populations » ; il les conçoit comme « les sources où [le secrétariat] puise son énergie et son autorité »[101]. En 1955, Maheu estime que les cadres nationaux « dont l’Unesco dispose grâce à ses commissions nationales sont généralement d’excellente qualité et suffisamment représentatifs », mais déplore leur manque de contact suffisant avec la jeunesse et les incite à faire des efforts à ce niveau[102]. En 1956, Jean Thomas affirme que les commissions nationales sont « le sel de l’Unesco : ce sont elles qui lui donnent saveur et santé »[103]. En 1957, Henri Laugier, représentant de la France au conseil exécutif, souligne l’importance des commissions nationales, qui doivent être selon lui de vrais « États généraux de la pensée, chargés d’établir des cahiers de doléances et de formuler les besoins et les ambitions des hommes de pensée au service des peuples »[104]. Veronese encourage lui aussi, durant son mandat, les commissions nationales à jouer un rôle actif[105]. En 1962, Maheu, devenu directeur général, souligne l’importance des commissions nationales, « véritables innovations pour lesquelles il n’existe pas de précédent », et les appelle à agir davantage pour aider l’Unesco dans son action opérationnelle[106].
Les États-Unis sont eux aussi favorables à la création de commissions nationales et à leur rôle actif. Ils réussisent à faire adopter par la conférence générale de 1948 le principe que l’Unesco accorde un rôle très important aux commissions nationales, conçues comme « des agences de première importance dans la réalisation du programme de l’Unesco »[107]. A. Compton, chef de la délégation américaine, déplore « un décevant manque de compréhension […] de la part du secrétariat au sujet des potentialités et de l’importance des commissions nationales », et estime : « nous devons améliorer nos contacts directs avec les autres commissions nationales, et intensifier notre campagne pour montrer en quoi les commissions nationales peuvent servir l’Unesco »[108].
En réalité, la tâche de l’Unesco, dans le domaine des commissions nationales, se réduit à un rôle d’incitation auprès des États membres. Leur création et leur fonctionnement sont uniquement du ressort des États[109]. Si la plupart des États membres créent rapidement une commission nationale, on constate une très importante disparité dans le dynamisme de ces commissions selon les États.
Les commissions nationales sont souvent composées de représentants du gouvernement (notamment du ministère de l’éducation)[110]. Dans de nombreux pays, elles ne se différencient souvent pas beaucoup d’un service du ministère de l’éducation nationale ; elles sont très liées aux milieux gouvernementaux[111]. Elles comportent aussi des représentants d’ONG culturelles et éducatives. Elles s’efforcent aussi de compter des intellectuels parmi leurs membres ; ainsi en 1949, la commission nationale suisse est présidée par Jean Piaget[112]. Elles comportent souvent des comités, groupes d’experts, sous-commissions thématiques, destinés à jouer un rôle consultatif auprès du gouvernement pour la préparation et la mise en œuvre des programmes de l’Unesco ; elles aident aussi le gouvernement à choisir les candidats aux postes d’experts et de fonctionnaires de l’Unesco [113].
Les différentes commissions nationales entretiennent des liens entre elles ; elles se consultent et se réunissent. Ainsi, de 1949 à 1952, en marge des sessions de la conférence générale se déroulent des réunions de délégués des commissions nationales. En 1950, l’Unesco organise et finance une conférence régionale des représentants des commissions nationales des États d’Amérique, à La Havane, puis, en 1951, une conférence équivalente des représentants des commissions nationales des États d’Asie ; ensuite, elle supprime les crédits destinés à ces conférences. En 1954, la commission nationale indienne prend elle-même l’initiative d’organiser une conférence régionale des représentants des commissions nationales des États d’Asie et du Moyen Orient. À sa suite, la conférence générale de 1954 décide de rétablir le financement de telles conférences. De nombreuses conférences régionales des commissions nationales (des États arabes, européens, américains, asiatiques) ont donc lieu périodiquement dans les années qui suivent. Elles apportent parfois des échanges fructueux, comme celle des États européens à Dubrovnik en 1957[114], et celle des États asiatiques à Manille en 1960[115]; d’autres sont moins fructueuses, comme celle des États européens tenue à Taormine en 1960, qui, selon l’observateur américain Kellermann, est « très insatisfaisante », « mal préparée et inefficacement gérée », et dont « la plupart des délégués [auraient été] mal choisis et mal préparés »[116]. Kellermann estime que ces conférences régionales « n’ont qu’une signification limitée », et qu’une influence très faible sur l’Unesco.[117] En 1962, Maheu décide de faire passer la périodicité des conférences régionales de commissions nationales de tous les cinq ans à tous les trois ans[118].
Le dynamisme et l’efficacité des commissions nationales est très variable. Beaucoup sont peu actives et peu efficaces pour promouvoir l’Unesco dans l’opinion publique. Cette inertie s’explique souvent par leur caractère quasi-fictif : plusieurs, malgré leur création officielle, ne se réunissent jamais, et n’ont pas de réel fonctionnement, ayant un personnel et un budget insuffisants. C’est le cas notamment de celles de Ceylan[119], de Thailande[120], du Cambodge[121], de Grèce[122], du Luxembourg[123] ; de l’Inde (inactive au début des années 1950) ; du Pakistan ; de Birmanie ; d’Indonésie[124] ; de Syrie[125] ; du Népal[126] ; de l’Italie[127] ; de beaucoup des commissions nationales africaines[128] ; de la commission nationale espagnole[129].
Certaines en revanche sont dynamiques comme celles du Liban[130], de l’Inde (à partir du milieu des années 1950)[131], des Pays Bas[132], de la Suède[133], du Brésil[134], de Cuba[135], de l’URSS (créée en 1955)[136], de la RDA (créée en 1955, et comportant de nombreuses personnalités du monde des arts, de la culture et de la science de RDA, mais officiellement illégale, puisque la RDA n’est alors pas membre de l’Unesco)[137], de Yougoslavie, de RFA, du Japon, de France et des États-Unis, et dans les années 1960 du Koweit[138], et du Soudan[139]. Il est intéressant de se pencher sur quelques cas.
La commission nationale indienne, initialement peu active, devient dynamique après quelques années[140]. Sa première conférence nationale, en janvier 1954, obtient des échos importants en Inde et attire des observateurs de nombreux pays d’Asie et du Proche Orient[141]. Elle sert au gouvernement indien à mettre au point les revendications et propositions qu’il formule ensuite à la conférence générale de 1956. Jean Thomas, qui y assiste, souligne « le grand retentissement et les suites considérables » de cette conférence de 1954[142]. La 2e conférence de la commission nationale indienne, en février 1956, reçoit elle aussi des échos importants dans la presse indienne[143]. Dans les années 1960, sous la direction de Prem Kirpal, la commission nationale indienne mène une action dynamique de promotion de l’Unesco auprès du public indien, notamment par une active diffusion de ses publications (qu’elle se charge de traduire en hindi), et par des subventions à des ONG éducatives et étudiantes[144].
La commission nationale yougoslave compte elle aussi parmi les plus actives, et ce dès le début. Lors de son voyage en Yougoslavie en septembre 1951, Torres Bodet constate son dynamisme. Tout au long de l’année 1951, il entretient une correspondance chaleureuse avec son président, Sinisa Stankovic, qui voue un grand enthousiasme à l’Unesco[145]. La commission nationale yougoslave se charge en 1957 d’organiser la 2e conférence des commissions nationales européennes[146].
La commission nationale de RFA, créée en 1951, est elle aussi active. Torres Bodet, en visite en RFA en 1952, observe son dynamisme. En 1950, avant même l’adhésion de la RFA à l’Unesco, avait été créé, à Francfort, sur initiative privée, un ‘Comité allemand pour les travaux de l’Unesco’[147]. La commission nationale allemande participe activement aux trois projets majeurs[148], et au programme des coupons d’entraide[149]. Dès la fin des années 1950, elle travaille en collaboration avec un réseau de plus d’une centaine d’ONG et associations (associations de jeunes, d’étudiants, organisations universitaires, syndicats, institutions culturelles, organisations artistiques, religieuses…)[150], et fait activement la promotion de l’Unesco dans la presse nationale[151]. Ce dynamisme se poursuit dans les années 1960[152].
La commission nationale française, créée dès août 1946 de manière provisoire, puis de manière définitive en février 1948, comme association loi 1901, subventionnée par l’État[153], est également très active. Sa création est accueillie avec faveur par la presse française[154]. Elle est dès le début très dynamique[155]. Son premier secrétaire général est Louis François, enseignant d’histoire puis inspecteur général de l’instruction publique[156]. Yves Brunsvick lui succède à ce poste au milieu des années 1950. Le gouvernement français soutient beaucoup l’action de la commission nationale française, l’encourageant à créer « un climat de confiance et même de foi » envers l’Unesco dans l’opinion[157]. En janvier 1949, Robert Schuman, ministre des affaires étrangères, et Yvon Delbos, ministre de l’éducation nationale, participent à la réunion de la commission nationale, qui se déroule dans le solennel Salon de l’Horloge du ministère des affaires étrangères. Robert Schuman y promet à l’Unesco « l’entier concours du gouvernement français et de l’opinion publique française ».[158] K. Holland, qui y assiste, se déclare frappé de « cette brillante démonstration de hauts fonctionnaires du gouvernement français »[159]. Un long article du Monde décrit et commente cette session[160] ; L’Education Nationale y consacre également un article enthousiaste[161]. La commission nationale française déploie dès les premières années de réels efforts pour faire connaître l’Unesco en France, notamment au moyen de la radio, et de réunions-débats organisées dans diverses villes de France[162]. Elle fait la promotion des actions de l’Unesco[163]. Elle se consacre à ses débuts principalement à la reconstruction éducative[164]. Elle organise en 1956 la première conférence des commissions nationales européennes à Aix[165], défendant l’idée que « les commissions nationales ne doivent pas se borner purement et simplement à un rôle consultatif », mais doivent « avoir un rôle d’action »[166], et affirmant sa confiance en l’Unesco, conçue comme « l’unique et puissant élément catalyseur de bonnes volontés éparses dans le monde »[167]. Yves Brunsvick est très désireux de faire jouer à la commission nationale un rôle très actif ; il estime qu’« une commission nationale peut faire vivre une organisation internationale comme l’Unesco dans l’opinion publique »[168]. De nombreuses correspondances témoignent du rôle réellement actif joué tout au long de la période par la commission nationale française (expositions[169], conférences[170], rencontres[171], manifestations culturelles et artistiques[172] ; elle se fait aussi l’intermédiaire auprès de l’Unesco des nombreuses demandes de financement et subventions par ses citoyens[173]). À partir du début des années 1960, la commission nationale française voit sa taille et son importance augmenter : elle est désormais liée non seulement au ministère de l’éducation nationale, mais aussi à ceux de l’information, des affaires culturelles, au secrétariat d’État aux relations avec les États de la communauté et au haut comité de la jeunesse ; elle comprend désormais 140 membres et plus de 250 experts ; elle organise alors plus d’une centaine de réunions nationales par an, auxquelles s’ajoutent des réunions organisées par ses comités régionaux[174].
La commission nationale américaine fait partie des plus actives de toutes. Il est intéressant de se pencher sur son cas. Dès 1946, le Congrès américain autorise sa création. Elle est alors composée de cent citoyens américains liés aux milieux éducatifs, scientifiques, culturels, artistiques et des communications, dont 60 sont des représentants d’ONG[175]. Elle se réunit pour la première fois en octobre 1947 à Chicago[176]. En 1948, Jean Thomas, qui lui rend visite, observe qu’elle « a accompli de grands pas pour la réalisation du programme de l’Unesco aux États-Unis »[177]. Cette commission, qui dès le début formule des ambitions importantes, se plaint dès 1950 de n’être pas assez encouragée par l’Unesco, de ne pas en recevoir assez d’informations[178]. Elle mène dans les premières années une action importante de collecte de dons pour la reconstruction éducative[179]. Son premier président est Milton Eisenhower[180]. Luther Evans lui succède, puis Walter Laves à l’automne 1952[181]. Tout au long des années, elle mène une intense action de promotion de l’Unesco dans l’opinion, notamment au moyen de brochures, de publications, d’affiches, de la presse et de la radio, et par la diffusion d’un bulletin d’informations[182]. Cette action de grande envergure, qui frappe le Quai d’Orsay[183], aurait été efficace et fructueuse dans les premières années, réussissant à susciter un réel courant de sympathie dans une opinion américaine qui, en 1947, selon un sondage Gallup, ne connaît pas du tout l’Unesco[184]. Cette commission nationale américaine est liée très étroitement au département d’état, qui lui assure un grand soutien et un financement[185]. Elle compte en son sein des personnalités charismatiques, comme William Benton, Archibald MacLeish, et Milton Eisenhower, frère du futur président Dwight Eisenhower[186]. Elle bénéficie aussi du soutien de personnalités comme Eleanor Roosevelt[187]. Ses membres travaillent, selon une lettre confidentielle de Benton de 1947, « avec un sérieux et une dévotion passionnés » à la promotion de l’Unesco dans l’opinion américaine[188]. Elle s’efforce de relayer aussi l’action de l’Unesco, notamment dans le domaine de l’éducation à la compréhension internationale[189].
En 1947, la commission nationale américaine organise une première Conférence nationale à Philadelphie, à laquelle participent les représentants de plus de 1000 organisations, soit plus de 1500 personnes[190], puis, en septembre 1947, une autre à Chicago, qui attire elle aussi un très grand nombre de participants[191]. Le président de la Radio Corporation of America, David Sarnoff, y prononce un discours qui obtient beaucoup d’échos dans la presse, dans lequel il prône la mise en place par l’Unesco d’un réseau mondial de radio, afin de faire triompher la « vérité » sur le « mensonge », c’est-à-dire l’idéologie américaine sur l’idéologie communiste[192].
En mai 1947, sous l’impulsion de Milton Eisenhower, le Kansas State College, dont il est le président, organise à Denver (Kansas) durant trois jours une conférence régionale sur l’Unesco, qui est selon la commission nationale un « notable succès ». 1900 participants, représentants d’écoles, de collèges, d’églises, de groupes civiques, ainsi que le chef de la commission nationale américaine y participent « avec enthousiasme », « avides d’informations sur l’Unesco ». La conférence aurait déclenché un « formidable intérêt pour l’Unesco » chez les habitants du Kansas. Elle entraîne la création d’une Kansas Commission for Unesco (équivalent de la commission nationale mais au niveau de l’État du Kansas), qui publie un bulletin mensuel et sert de centre d’information et de documentation sur l’Unesco. Elle s’organise en comités de travail et formule des projets, notamment dans le domaine de la tolérance raciale et religieuse, de la révision des manuels scolaires, et de l’encouragement à l’éducation des adultes, et elle organise une aide aux réfugiés européens rescapés des camps de concentration, des jumelages de communes du Kansas avec des communes d’Europe dévastées par la guerre (ainsi, Morganville « adopte » la commune de Fèves, près de Metz, et lui envoie denrées et matériel de première nécessité), des manifestations populaires pour promouvoir les idéaux de paix et de compréhension internationale et le nom de l’Unesco (par exemple le International Peace Festival, organisé à Morganville en août 1948), et des conseils locaux (Unesco Councils)[193]. La commission nationale américaine espère que ce grand mouvement d’opinion favorable à l’Unesco qu’elle a réussi à déclencher dans le Kansas va s’étendre aux autres États[194]. À l’automne 1947, Benton, rendant compte au secrétaire d’état américain des résultats de la campagne d’opinion menée par la commission nationale, se montre extrêmement satisfait et souligne l’« intérêt croissant des Américains pour l’Unesco et ses objectifs »[195]. Parallèlement, le ministre français des affaires étrangères, analysant les raisons d’un tel engouement, observe que la commission nationale américaine a séduit le public en adoptant un langage, une rhétorique, proches de celles de la culture américaine : la commission nationale a « éveillé des échos favorables chez un public heureux de retrouver dans la charte de l’Organisation les idéaux américains, les moyens d’action américains et jusqu’au langage américain »[196].
Le réel intérêt manifesté par une partie de l’opinion américaine pour l’Unesco dans ces premières années grâce aux efforts de la commission nationale se mesure au fait qu’assistent à la conférence générale de 1947 plus de 200 observateurs américains (représentants d’associations et de groupes divers), « tenant des réunions quotidiennes, prenant des notes volumineuses, et témoignant un grand intérêt pour l’Unesco », d’après une lettre confidentielle de H. Sargeant, délégué américain[197]. En 1949, Torres Bodet prend en modèle la commission nationale américaine, et déclare devant ses membres : « nous avons besoin de commissions nationales telles que la vôtre »[198].
La commission nationale américaine mène une importante campagne de promotion de l’Unesco dans les écoles américaines. Ainsi, en 1952, elle organise dans une école de Washington une campagne éducative sur l’Unesco, qui incite les élèves à réaliser des poèmes, des affiches, des brochures, des pièces de théâtre à son sujet [annexe 45][199]. Elle s’efforce aussi d’établir des contacts suivis avec les commissions nationales d’autres pays[200].
La commission nationale américaine organise tous les deux ans une grande conférence à laquelle elle s’efforce de donner l’ampleur de manifestations de masse, comme la conférence de Cleveland en 1949 ou celle de Chicago en 1952, auxquelles assiste Torres Bodet[201].
On observe une assez forte indépendance de la commission nationale américaine à l’égard de l’Unesco[202]. En outre, à partir de la conférence générale de 1948, elle n’hésite pas à devenir critique envers elle : Milton Eisenhower critique « l’échec de la conférence générale [de 1948] à affronter les problèmes cruciaux et critiques du monde actuel »[203], et affirme que l’Unesco, par manque de courage, n’a pas assez fait pour contribuer à la paix et à l’apaisement des tensions. Il évoque le « sentiment d’irréalité », « de frustration », qu’il a ressenti à la conférence générale de 1948[204]. En 1953, il confie à son frère Dwight Eisenhower être déçu par l’Unesco[205].
Après une diminution d’activité au cours des années 1950, due selon Gail Archibald à la baisse du soutien que lui fournit le département d’état, la commission nationale américaine redevient dynamique à partir de 1959[206]. Elle est à cette date présidée à nouveau par Evans, puis à partir de 1961 par G.V. Allen[207], puis par Thomas F. Malone à partir de 1966. En 1960, elle travaille en lien étroit avec 60 ONG. Sa conférence de Boston en 1961, réunissant 2000 personnes, est la plus importante jamais tenue jusqu’alors[208]. À partir des années 1960, elle est de plus en plus étroitement liée au département d’état, par lequel elle est presque absorbée selon Gail Archibald[209]. Pourtant, en 1966, son président se plaint qu’elle ne soit pas assez soutenue par le département d’état[210].
Même si la commission nationale américaine a constitué, comme l’affirme Gail Archibald, « le plus important catalyseur » des efforts concernant l’Unesco aux États-Unis[211], son succès a cependant été mitigé. Ainsi, elle n’a pas réussi à étendre aux autres États le grand mouvement favorable d’opinion initialement suscité au Kansas, et même dans cet État, ce mouvement ne semble pas avoir été très durable. Les Unesco councils dont elle a encouragé la création n’ont pas été très nombreux : au milieu des années 1950, 19 fonctionnent, principalement autour de Chicago. Selon William Preston, la commission nationale américaine, malgré la présence de personnalités excellentes et motivées, n’a pas réussi à susciter un important mouvement favorable à l’Unesco dans l’opinion américaine[212]. C’est aussi l’opinion qu’expriment ses dirigeants eux-mêmes dans les années 1960[213].
La commission nationale canadienne, qui est mise en place seulement en 1957[214], et qui se réunit pour la première fois en 1958, connaît des débuts incertains à cause de désaccords au sujet de son projet de constitution, et de rivalités en son sein entre les représentants du Canada français (qui occupent 1/3 des sièges) et ceux du Canada anglais (qui en occupent les 2/3)[215]. Cependant, elle mène ensuite une action de plus en plus dynamique[216].
La commission nationale japonaise est particulièrement intéressante par son dynamisme. Avant même son admission officielle en juillet 1951, le Japon envisage la création d’une commission nationale, et à cet effet des fonctionnaires du ministère japonais de l’éducation vont aux États-Unis observer le fonctionnement de la commission nationale américaine. À la fin 1951 est créée la commission nationale japonaise, étroitement liée au ministère de l’éducation[217]. En 1953, Prem Kirpal, de retour d’un voyage en Asie, observe le grand intérêt du ministre japonais de l’éducation pour l’Unesco, mais aussi les difficultés de cette commission à cause de problèmes de communication avec l’Unesco, liés notamment à la lenteur des traductions et de l’envoi des documents de l’Unesco, et aux délais trop serrés demandés par l’organisation pour les réponses. Les membres de la commission nationale japonaise se plaignent aussi que « beaucoup de lettres reçues de l’Unesco ne sont pas assez claires et compréhensibles »[218]. Malgré ces difficultés, la commission nationale japonaise mène dès ses premières années une action dynamique de promotion et d’information auprès de la population japonaise, comme l’observe l’ambassade américaine à Tokyo[219].
Il est intéressant d’évoquer en contrepoint l’absence d’efficacité d’autres commissions nationales, comme celle du Royaume-Uni et celles d’Amérique latine. Dès 1946, est créé au Royaume-Uni un premier « Corps de coopération national » (National Cooperating Body, NCB), pour l’éducation, suivi de peu par d’autres consacrés aux communications de masse, aux sciences naturelles et aux sciences sociales, aux arts et lettres, aux bibliothèques et aux musées. Chaque NCB comporte lui-même des comités et des sous-comités. La commission nationale britannique est elle-même créée en 1947, consistant en la réunion des 9 NCB, qui lui préexistaient. Cependant, en 1948, le gouvernement britannique reconnaît qu’elle est inefficace, que son action est trop limitée aux cercles d’experts et ne parvient pas à toucher la population. Cela ne s’améliore pas au fil des années. Au milieu des années 1950, le gouvernement britannique estime que l’organisation interne de la commission nationale (qui comprend alors 430 membres, répartis en 21 NCB, eux-mêmes divisés en sous-groupes) se révèle « à la fois lourde et inefficace » et déplore la faiblesse de la commission nationale. Prenant acte de cette inefficacité, le ministère britannique de l’éducation confie en 1958 à un groupe de travail interdépartemental la tâche de réorganiser complètement la commission nationale. Le groupe de travail juge qu’il faut simplifier sa structure et réduire sa taille[220]. Selon Elhem Chniti, cette lourdeur et cette complexité de l’organisation de la commission nationale britannique pendant les années 1950 auraient été en fait voulues par le gouvernement, qui aurait souhaité « étouffer », « diviser » la commission nationale afin d’empêcher les cercles intellectuels britanniques d’exercer une influence sur les affaires de l’Unesco par son intermédiaire, et afin de limiter les relations Unesco-Royaume-Uni aux cercles politiques[221]. En 1960, la commission nationale est réorganisée selon les directives du groupe de travail : sa taille est réduite, et ses liens avec le ministère de l’éducation sont renforcés, puisqu’elle est dès lors présidée par le ministre de l’éducation, et que ses membres sont désormais essentiellement des fonctionnaires de ce ministère. Cependant, cela ne semble pas améliorer son efficacité, puisque cette même année, l’Américain Shuster observe et déplore que ses membres « ne sembl[ent] pas savoir quel est son rôle ni à quoi sert l’Unesco »[222]. En 1965, un autre groupe de travail mis en place pour évaluer son efficacité conclut que « le système actuel ne fonctionne pas aussi bien qu’il le devrait ». En effet, les membres de la commission nationale sont incapables de conseiller efficacement l’Unesco sur son orientation, en partie parce qu’ils ne sont pas bien informés par l’Unesco de ses programmes et de ses enjeux ; ils sont « frustrés » car ils se rendent compte que les programmes de l’Unesco sont décidés d’avance et que leur avis n’est pas écouté ; par un cercle vicieux, ils renoncent alors à se tenir au courant de l’évolution de l’orientation des programmes de l’Unesco. Le groupe de travail déplore que les attributions de la commission nationale sont trop floues, qu’elle manque d’un secrétariat central compétent, et qu’elle « ne fait rien ou presque pour impliquer le public de ce pays dans les activités de l’Unesco ». Il estime que la faiblesse de la commission nationale britannique est le résultat de la politique du gouvernement britannique, qui ne l’a jamais encouragée à être dynamique et efficace, ainsi que de l’attitude de l’Unesco, qui ne prend pas en compte les avis envoyés par les commissions nationales sur l’orientation de ses programmes[223]. Ces défauts persistent au fil des années suivantes[224].
De même, les commissions nationales d’Amérique latine et des Caraïbes sont globalement peu efficaces tout au long de la période. Elles se mettent en place lentement à partir de 1947. Certaines sont la simple continuation de la « commission nationale de coopération intellectuelle » mise en place dans l’entre-deux-guerres dans le cadre de l’IICI[225]. Si certaines sont actives et animées par des hommes authentiquement enthousiastes à l’égard de l’Unesco[226], la plupart sont en revanche peu actives et paralysées par des problèmes politiques internes[227]. En 1958, Jean Thomas, en visite en Argentine et en Uruguay, observe que dans ces deux pays les commissions nationales observent « une attitude purement passive » et n’aident en rien à la diffusion des publications de l’Unesco ni à la connaissance de l’Unesco par l’opinion[228]. Certaines semblent même demeurer des structures vides, fictives. Ainsi, selon l’ambassade américaine au Vénézuéla, la commission nationale vénézuélienne, créée en 1954, n’a jamais fonctionné réellement, et, malgré ses trente membres théoriques, n’est constituée en fait que d’une seule personne, Leonardo Diaz Gonzalez[229]. C’est le cas également de la commission nationale argentine, dont la création subit de nombreux retards et obstacles, et qui en 1958 ne fonctionne toujours pas, ses membres n’ayant pas encore été désignés[230].
Finalement, on peut conclure à une grande inégalité du dynamisme des commissions nationales, et à l’inefficacité persistante de beaucoup d’entre elles, comme l’observent les dirigeants de l’Unesco et les représentants des gouvernements[231]. L’efficacité des commissions nationales pour promouvoir l’Unesco dans l’opinion n’est pas à la hauteur des espérances. Les raisons en sont multiples : absence de clarté et d’accord sur leur rôle exact (rôle consultatif ou rôle actif)[232] ; manque de soutien parfois de la part du gouvernement ; manque de soutien de la part de l’Unesco ; échec à obtenir un impact dans l’opinion publique.
A l’action des commissions nationales s’ajoute celle des bureaux de l’Unesco dans les États membres. L’Unesco développe dans ses premières années l’ambition de créer des « Bureaux régionaux de l’Unesco » pour sa promotion dans l’opinion mondiale. Ainsi est créé en 1949 le « Bureau régional de l’Unesco pour l’hémisphère nord », à La Havane[233] ; il sera déplacé en 1961 à Santiago du Chili en raison des problèmes politiques liés à la révolution cubaine. D’autre part, sont créés aussi des « bureaux de liaison de l’Unesco » dans de nombreux États membres, comme au Japon dès 1949 sur l’initiative du gouvernement japonais[234]. Cependant, ils ne semblent pas avoir exercé une action tangible de promotion de l’Unesco dans l’opinion.
Plus efficace semble avoir été l’effort pour développer des liens avec les ONG et les fondations. L’Unesco, encouragée par l’Ecosoc, s’efforce de s’associer le concours des ONG scientifiques, éducatives et culturelles, par l’octroi d’un « statut consultatif » qui leur donne droit à une subvention, en échange de quoi elles doivent faire sa promotion[235]. Cela lui donne l’occasion de se lier avec de très nombreuses ONG[236]. À la conférence générale de 1949, 82 ONG sont représentées, soit trois fois plus qu’en 1947. Torres Bodet estime que l’association de l’Unesco avec les ONG constitue pour elle « une grande force »[237] et se réjouit de l’augmentation constante du nombre des ONG partenaires[238]. Leur nombre ne cesse d’augmenter au fil de la période ; en 1970, l’Unesco est liée avec 270 ONG[239].
Toutefois, ce mécanisme est dès le début entravé par des tensions politiques, liées à la guerre froide. En effet, les États-Unis et le Royaume-Uni se montrent extrêmement méfiants à l’égard de nombreuses ONG, qu’ils soupçonnent de tendance communiste, et font tout leur possible pour faire échouer la collaboration de celles-ci avec l’Unesco. Dans ce contexte, au début des années 1950, plusieurs ONG de tendance communiste sont exclues du statut consultatif de l’Unesco[240]. Ces tensions se poursuivent tout au long des années 1950-1960, les États-Unis et le Royaume-Uni s’opposant avec obstination, à la conférence générale et au conseil exécutif, à la collaboration avec l’Unesco d’ONG qu’ils jugent communistes[241]. Malgré la création par le conseil exécutif en 1966 d’un comité spécial pour discuter ce problème, celui-ci persiste jusqu’à la fin de la période, et handicape l’efficacité de la collaboration entre l’Unesco et les ONG[242]. Celle-ci se révèle décevante, non seulement à cause de ce problème politique, mais aussi à cause de leur liaison insuffisamment étroite[243].
Ainsi les efforts de promotion de l’Unesco se déploient par des modalités diverses. Par ailleurs, il est important d’observer qu’ils se concentrent en particulier en direction de la jeunesse.

4.1.4. Promotion auprès de la jeunesse, notamment par les clubs Unesco.

Plusieurs initiatives sont lancées par l’Unesco pour faire sa promotion auprès de la jeunesse : notamment un concours d’affiches et de rédactions en 1949[244] ; le développement de liens avec les organisations internationales de jeunesse, par des conférences et des réunions de leurs représentants au début des années 1950[245]. Cet effort se fonde sur la conviction des dirigeants de l’Unesco qu’elle doit faire l’objet d’un effort particulier de promotion en direction de la jeunesse. Maheu est particulièrement conscient de la nécessité pour l’Unesco de développer le « contact avec la jeunesse », soulignant dès 1955 que « bâtir l’Unesco en marge de la jeunesse, c’est la bâtir sur du sable »[246]. Rapidement ce sont surtout les clubs Unesco qui retiennent toute l’attention de l’organisation.
Les clubs Unesco sont au début une initiative informelle lancée par l’Unesco, qui encourage les divers groupes, cercles, clubs, associations de jeunes à développer des réflexions à son sujet ; puis peu à peu l’entreprise s’institutionnalise : il s’agit non plus seulement d’encourager des organismes existants à discuter sur l’Unesco, mais de stimuler la création d’organismes spécifiques, entièrement consacrés à promouvoir son action. Si, selon le discours officiel de l’Unesco, les clubs Unesco auraient « éclos spontanément à la suite de la création de l’Unesco », en réalité les archives montrent qu’elle a activement encouragé et supervisé leur création[247]. Ainsi, dès 1947, l’Unesco publie et diffuse des « suggestions » en ce sens dans les milieux scolaires et les mouvements de jeunesse. Elle incite les jeunes à se grouper en « clubs de relations internationales » et à développer dans ce cadre des réflexions et des actions liées à ses centres d’intérêt (étude des autres peuples et cultures, organisation d’échanges culturels internationaux, culte des grandes personnalités internationales, aide aux pays dévastés, connaissance du système de l’ONU)[248]. En novembre 1947, Huxley lance un appel pour la création de clubs Unesco dans les écoles secondaires et les universités[249]. En 1950, Torres Bodet déclare que les clubs Unesco constituent « l’ultime relais » entre l’Unesco et la population. « C’est dans la famille, dans le milieu professionnel ou social, dans la vie civile de tous les jours, qu’ils s’efforcent de faire rayonner l’idéal de l’Unesco. […] Grâce à eux, l’Unesco agit, non seulement sur des collectivités, mais directement sur des personnes »[250]. Pour René Maheu, en 1952, les clubs Unesco constituent un bon complément à l’action de promotion menée par les commissions nationales, dans la mesure où les clubs sont plus susceptibles de toucher la jeunesse[251]. Le développement de ces clubs a été vivement encouragé et stimulé tout au long de la période par des fonctionnaires de l’Unesco passionnés, comme Anne Grinda et Philippe Roux[252].
L’Unesco donne aux clubs pour but principal d’étudier les grands problèmes internationaux du moment, d’entrer en relation avec d’autres clubs Unesco à l’étranger et avec des personnalités internationales, d’organiser des voyages à l’étranger et des camps internationaux de volontaires de travail[253] ; il s’agit par là de « propager les buts et l’idéal de l’Unesco et des Nations Unies »[254], de « faire connaître dans le public les buts et les activités de notre organisation »[255], d’organiser « un foyer de propagande »[256]. C’est aussi pour cela que l’Unesco envoie aux clubs une quantité importante de matériel de promotion (affiches, brochures, publications). Pourtant, et de manière apparemment paradoxale, l’Unesco tient à préciser qu’« en aucun cas un club ne doit se transformer en ‘officine de propagande’ »[257]. À partir de 1950, le département de l’information des masses établit une liste des clubs Unesco du monde entier, afin de les inciter à dialoguer entre eux[258].
En 1958, l’Uneso dresse un bilan des avantages que lui procurent les clubs Unesco : ils participent souvent activement à ses campagnes d’entraide ; ils diffusent son matériel d’information (étant « les premiers destinataires du matériel d’information produit par l’Unesco ») ; ils l’aident à organiser des manifestations culturelles (« les clubs de l’Unesco ont été jusqu’à présent notre meilleur appui chaque fois que nous avons voulu organiser des manifestations spéciales, par exemple à l’occasion de la Journée des droits de l’homme »[259]) ; surtout, les clubs Unesco en milieu scolaire sont conçus par elle comme un investissement à long terme, puisqu’elle espère qu’ils « préparent un public de futurs cadres et d’enseignants informés de nos efforts et de nos problèmes »[260].
A partir des années 1950, pour superviser et guider la création et le développement des clubs, et les mettre en relation les uns avec les autres, l’Unesco édite un Manuel des clubs[261], un Répertoire des clubs, et un périodique Inter-Clubs Unesco[262].
Le nombre et le dynamisme des clubs Unesco s’avère très variable selon les pays. Alors que par exemple en Inde, en Italie, en Suède, il n’y a toujours aucun club Unesco au milieu des années 1950[263], et que très peu de clubs Unesco se développent dans les pays arabes[264] ainsi qu’aux États-Unis malgré les efforts de l’organisation[265], en revanche au Japon, en France, en RFA, au Danemark, de nombreux clubs se développent dès la fin des années 1940 et tout au long de la période[266]. Dans les États communistes, peu de clubs Unesco se développent pendant tout ce temps ; selon Anne Grinda, cela s’explique par la méfiance des gouvernements de ces pays envers les clubs Unesco, qu’ils soupçonnent d’être des agents de l’Occident. Aucun club Unesco ne se développe en URSS ; des clubs se développent en Hongrie mais sont supprimés par le pouvoir en 1956 ; parmi les autres pays socialistes, seul un club se développe en Bulgarie[267].
Certains clubs connaissent des problèmes politiques, ils sont parfois mal perçus par le pouvoir. C’est le cas dans l’Espagne franquiste. En 1966, le club Unesco de Madrid, très actif, se voit interdire toutes réunions publiques tenues en dehors de son siège social, et se voit retirer son matériel d’imprimerie ; les textes de ses conférences et l’objet de ses réunions doivent être présentés préalablement pour approbation aux autorités, et la police assiste à toutes ses réunions ; ensuite, les autorités le font fermer à plusieurs reprises entre 1969 et 1971, puis en 1972[268].
A partir de la fin des années 1960, les créations de clubs Unesco se multiplient dans les pays du Tiers Monde, alors que jusqu’alors, ils s’étaient surtout développés en Occident ; dans le Tiers Monde, les clubs Unesco se développent beaucoup en milieu universitaire, contrairement à ceux des pays d’Europe occidentale, qui se développent essentiellement dans le cadre de l’enseignement secondaire. Pour les pays du Tiers Monde, les clubs Unesco constituent un moyen de recevoir gratuitement du matériel éducatif et culturel et une ouverture sur le monde[269].
Il est intéressant de se pencher sur le cas des deux pays où les clubs se sont le plus développés : le Japon et la France.
Le Japon a été pionnier pour la création des clubs Unesco[270]. C’est dans ce pays que naît le premier club Unesco, en juillet 1947[271]. Créé à Sendai par le président de l’université de Tohoku, il est présenté par la presse japonaise comme « un grand succès », plus de mille personnes assistant avec enthousiasme à son inauguration. De 800 membres lors de sa fondation, il passe huit mois plus tard à 1400 membres. De nombreux autres clubs Unesco sont fondés peu après dans le pays sur le modèle du premier, généralement en lien étroit avec les milieux universitaires. Fin 1948 ils sont déjà 42. Cette année-là, Kuo Yu Shou, fonctionnaire de l’Unesco envoyé en visite au Japon, est touché que des représentants de 14 clubs Unesco japonais viennent le voir et lui manifestent leur enthousiasme[272] ; Philippe Roux, envoyé par l’Unesco en mission la même année, témoigne lui aussi de la vigueur et du dynamisme des clubs japonais[273] ; et le conseiller politique des États-Unis au Japon observe que les clubs Unesco japonais jouent un rôle très important de promotion de l’Unesco dans l’opinion, en se chargeant volontairement de traduire et de distribuer ses publications[274]. En 1950 est créée la « Fédération japonaise des Clubs Unesco ». En 1956, les clubs japonais sont au nombre de 136[275]. En 1960, Jean Thomas, en visite au Japon, est impressionné par le réseau dense et dynamique des clubs Unesco japonais, qui désormais « couvre tout le pays et toutes les professions » ; il observe que le Japon est le pays le plus dynamique dans le domaine des clubs Unesco[276]. Dans les années 1960, les clubs Unesco japonais sont toujours très actifs et semblent jouer un rôle de modèle, d’émulation, pour certains autres pays d’Asie[277]. L’enthousiasme vif et immédiat des Japonais pour les clubs Unesco peut sans doute être attribué au traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale qui a fortement touché ce pays. On peut le penser, étant donné que l’Allemagne et la France, deux pays eux aussi très marqués par la guerre, ont vu éclore un grand nombre de clubs Unesco.
En France, le lancement par l’Unesco de l’idée des clubs Unesco reçoit tout de suite un écho important de la part des enseignants, certains étant déjà responsables de « clubs de relations internationales » en milieu scolaire[278]. Les très nombreuses lettres envoyées à l’Unesco après l’annonce par celle-ci du lancement de cette initiative témoignent de la curiosité et de l’intérêt de nombreuses personnes, essentiellement des enseignants[279]. Mais l’Unesco se montre souvent incapable de répondre de façon précise aux demandes d’information sur les clubs Unesco[280]. En 1950, le lancement de ces clubs est considéré par l’Unesco elle-même comme une simple « expérience »[281], dont la portée et le développement futurs ne sont pas planifiés. Quoi qu’il en soit, les clubs se développent très rapidement en France, mais au début sans statut bien défini et bien unifié, et avec des noms variables, « clubs de relations internationales », ou « groupement d’amis de l’Unesco »[282], ou encore « clubs des amis de l’Unesco »[283].
Les motivations des enseignants français pour créer de tels clubs sont diverses. Ce peut être la possibilité d’entrer en contact avec des clubs Unesco d’autres pays[284], ou celle d’obtenir de l’Unesco du matériel éducatif et culturel (brochures, publications, affiches, panneaux, matériel d’expositions, diapositives), supports attrayants pour les cours d’histoire-géographie[285], et un abonnement gratuit au Courrier de l’Unesco[286]. La volonté de donner de l’occupation aux élèves pendant leur temps de loisir a aussi constitué une motivation, notamment chez les enseignants des établissements à internat ou de petites villes isolées, à l’image de Robert Féry, enseignant dans un collège à internat de Bitche[287].
En février 1950, Torres Bodet est très satisfait du développement des clubs en France[288]. En 1952, Maheu, au retour d’une mission à Dijon, observe que le corps enseignant français est « très désireux de participer à l’action de l’Unesco », notamment au moyen des clubs[289]. C’est par des annonces et articles dans Le Courrier de l’Unesco[290], mais aussi dans des revues enseignantes comme Textes et documents pour la classe et L’Education nationale[291], que l’Unesco sensibilise les enseignants à l’entreprise des clubs Unesco. Louis François, inspecteur d’académie en histoire-géographie, et premier secrétaire général de la commission nationale française, joue, étant donné sa profession, un rôle important dans le développement des clubs Unesco dans les milieux enseignants français[292], mettant à profit les contacts avec les enseignants que lui donne son poste d’inspecteur pour promouvoir les clubs Unesco dans ces milieux. Il prend cette tâche à cœur et devient en 1956 le premier président de la Fédération française des clubs Unesco (FFCU) ; il reste à ce poste jusqu’en 1979[293].
Si les clubs Unesco français se sont majoritairement développés dans l’enseignement secondaire, quelques initiatives ont également été lancées en milieu universitaire ; elles y sont cependant restées rares, isolées, et peu fructueuses malgré de réels efforts[294] ; ainsi, en 1972, le club Unesco de Poitiers, développé en milieu secondaire, s’efforce de mener « un effort de pénétration dans le milieu universitaire », en menant une « propagande concrète » à l’université de Poitiers ; mais sans succès[295]. Anne Grinda attribue cet échec des clubs en milieu universitaire au fait que les étudiants étaient plutôt attirés vers le militantisme dans le cadre de structures politiques plutôt que par un engagement dans un club apolitique[296]. Certains clubs Unesco se sont cependant développés dans des instituts d’études politiques[297], dans les cités universitaires[298], et dans les écoles normales d’instituteurs[299].
Dans les années 1950, les clubs Unesco français sont actifs et développent des activités originales, souvent de leur propre initiative : par exemple, le club de Cannes organise une série de manifestations sur l’enfance malheureuse[300], celui de Poligny organise une « Ronde des Nations Unies »[301], celui de Brest crée un « Foyer international », suscite un rassemblement de 150 jeunes de divers pays, et organise un voyage en Norvège[302], celui de La Rochelle organise une campagne d’aide à la Birmanie, au Mexique et à Israël[303], celui de St-Céré organise un « Mois de l’Amitié »[304], etc.
Cependant, les clubs Unesco offrent aussi parfois des déconvenues de taille à l’Unesco. Certains, mal gérés, se retrouvent dans des situations financières difficiles, et lui demandent d’éponger leurs dettes[305]. D’autres sont créés par des escrocs qui utilisent le nom de l’Unesco pour leur profit financier personnel. Ainsi, à Nice, Jacques Imbert crée un club et, recevant une très abondante documentation de l’Unesco (publications, affiches, brochures…)[306], se fait appeler le « Responsable Général de l’Unesco à Nice » et organise des manifestations culturelles en utilisant le nom de l’Unesco mais à but lucratif pour son propre intérêt ; la mairie de Nice informe l’Unesco des activités « tapageuses » de ce « personnage de moralité plus que douteuse », et la prévient que « les excès de ses initiatives font un tort moral réel à l’Unesco »[307], et qu’il a créé ce club dans le but « d’utiliser pour son propre compte les cotisations et les dons sollicités auprès de personnalités cannoises connues pour leur générosité »[308] ; de riches rentiers de la Côte d’Azur se plaignent également auprès de l’Unesco d’avoir été escroqués par Jacques Imbert de fortes sommes d’argent au nom de l’Unesco[309]. En août 1950, l’Unesco interrompt alors sa collaboration avec Jacques Imbert, et en tire une leçon de vigilance : « la conclusion de cette affaire est qu’il ne sera pas toujours facile de prendre des précautions à l’égard des activités de propagande que tel ou tel dépositaire de nos publications peut se croire autorisé à entreprendre. […] Dans les pays lointains surtout, notre sauvegarde ne peut venir que de la vigilance de délégués régionaux des commissions nationales », observe Michel Dard, fonctionnaire du service des relations extérieures[310]. À Nice cependant, les déconvenues se poursuivent, le remplaçant de Jacques Imbert à la tête du club Unesco, Henri Bandier, s’avérant encore plus malhonnête que le précédent[311] ; mais cette fois-ci, l’Unesco réagit plus rapidement ; Michel Dard observe en novembre 1950 : « Je me doutais à la vérité […] que nous allions nous retrouver devant le même groupe d’indésirables auquel le nom d’une grande organisation internationale peut donner, dans un milieu généreux et cosmopolite comme celui de la Côte d’Azur, d’étranges facilités »[312]. De même, en 1958, l’Unesco apprend qu’une Ligue Pro Unesco, « sans aucune existence réelle, semble utiliser abusivement le nom de l’Unesco » pour collecter de l’argent à son profit[313].
De telles situations sont en réalité exceptionnelles. Les fondateurs de clubs Unesco sont le plus souvent des personnes passionnées par l’idéal de l’Unesco[314]. Ce sont souvent des personnes qui, déjà avant la création de l’Unesco, étaient enthousiasmées par l’idéal de paix, de compréhension internationale, de rapprochement entre les peuples. Ainsi, en 1951, Léontine Roux, qui crée un club d’« Amies de l’Unesco », rappelant son passé de militante à l’association « La paix par le droit » dans l’entre-deux-guerres, affirme : « J’étais Unescaine avant la lettre ». Les lettres reçues par la section des clubs de l’Unesco des années 1950 aux années 1970, de même que les entretiens réalisés dans le cadre de ce travail, attestent du sincère attachement de nombreux fondateurs (et surtout fondatrices) de clubs aux idéaux philanthropiques de l’Unesco, attachement qui s’exprime souvent avec des accents lyriques : ainsi par exemple Mlle Suinot confie avoir créé un club Unesco « parce qu[’elle] sentai[t] la nécessité d’ouvrir l’esprit de [s]es élèves à la compréhension internationale » ; « mon expérience [d’animatrice de club Unesco], je l’ai vécue avec beaucoup d’enthousiasme, avec ma vocation d’enseignante et mon amour de l’humain et de l’art », écrit-elle, soulignant son « admiration » pour Louis François, « ce grand homme qui a tant donné à l’humanité »[315] ; en 1967, Mlle Chapellier, directrice du club Unesco de Gagny, écrit :
« A l’heure où les flammes de la haine dévorent encore le monde, les clubs Unesco ont pour idéal de jeter les jeunes de tous les continents dans les bras l’un de l’autre pour une symphonie de l’amour dont les activités du Club de Gagny ne sont que le point d’orgue. »[316]
Parfois, l’esprit des clubs est dévié par leurs responsables au gré de leurs propres orientations, politiques, religieuses, régionalistes, etc. Ainsi, par exemple, en 1952, le club Unesco de Brest organise une « manifestation régionaliste » bretonne, destinée à montrer « comment l’homme se relie au monde par l’attachement même à sa propre province »[317], et organise en 1954 un festival de folklore breton, qui s’achève aux cris de « Vive la Bretagne ! »[318]. Cette orientation régionaliste prise sous l’impulsion du directeur de ce club, M. Roche, et qui s’éloigne des objectifs de l’Unesco, pose problème à l’organisation ; à la fin des années 1950, celle-ci décide alors de « rompre toute relation avec lui et de lui retirer son patronnage »[319], après que ce club a « causé des embarras considérables » à l’Unesco à cause de ses revendications régionalistes[320].
Les clubs français se structurent de manière croissante au fil des années 1950. À partir de 1952, des réunions de représentants de clubs Unesco sont organisées et connaissent un succès croissant ; en 1956 est créée la Fédération française des clubs Unesco (FFCU) qui permet une meilleure liaison des clubs entre eux[321]. Elle les encourage à se doter du statut association loi 1901, ce qui leur permet de recevoir des subventions de l’État[322]. En 1958, les clubs Unesco français sont au nombre de 350[323].
Dans les années 1950-60, les Clubs Unesco français sont très prospères. La presse éducative, mais aussi la presse généraliste, se fait l’écho de leurs actions[324]. Ils apparaissent comme des modèles d’efficacité pour les autres pays, notamment ceux d’Europe et du Tiers Monde[325]. À partir de la fin des années 1950, les clubs Unesco français intensifient leurs contacts avec les clubs anglais, polonais, allemands, tunisiens, marocains, par des voyages et visites réciproques[326]. En 1960, le bureau Unesco de New York est impressionné par leur succès[327]. Ils participent avec dynamisme aux campagnes de bons d’entraide, et notamment en 1959-1960 à celle menée au profit des centres d’aveugles en Inde[328]. Ils se chargent aussi de vendre des cartes de l’Unicef[329]. Ce sont non seulement les enseignants (et parmi eux, plus souvent des jeunes[330], et plus souvent des femmes[331]), mais parfois aussi des adolescents eux-mêmes qui se manifestent spontanément auprès de l’Unesco pour créer un club et expriment leurs motivations, fondées souvent sur des convictions idéalistes[332], mais aussi en bien des cas sur l’attrait de la perspective de voyages financés par l’Unesco[333].
Si le lancement des clubs Unesco suscite l’enthousiasme de nombreux enseignants, il se heurte aussi à l’indifférence, voire à l’hostilité, de nombreux autres. Les lettres d’enseignants reçues par l’Unesco donnent évidemment une image faussée de la situation, puisque seuls les enseignants intéressés par l’Unesco font la démarche d’écrire. Les entretiens menés dans le cadre de cette recherche auprès d’anciens responsables de clubs Unesco révèlent cet autre aspect. Robert Féry (Bitche), Marc Guesdon (Poitiers), et Marie-Jeanne Suinot (Lyon), ont spontanément mentionné l’indifférence des autres enseignants pour le club qu’ils ont créé[334], voire leur hostilité[335]. Ainsi il semble que la plupart du temps, les clubs Unesco ne sont créés et animés que par la volonté d’une seule personne, un enseignant enthousiaste et entreprenant. Les dirigeants de clubs Unesco sont donc plutôt des individus isolés dans leur milieu, reliés à l’Unesco individuellement, et non pas un groupe, un réseau dense et actif.
Si les clubs Unesco français se développent principalement dans le cadre de l’enseignement secondaire, ils se développent aussi marginalement dans d’autres structures et réseaux : ils s’insèrent dans une nébuleuse d’associations et de mouvements de jeunesse, de structures et d’institutions diverses : auberges de jeunesse[336], associations syndicales universitaires (UNEF)[337], mouvements de jeunesse catholiques (scouts de France)[338], Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC)[339], foyers de jeunes travailleurs[340]. Dans les années 1960, sur l’encouragement de la FFCU, la création de clubs Unesco se développe en milieu extra-scolaire et en particulier en milieu ouvrier[341]. En 1959, la FFCU se réjouit de la création de 40 nouveaux clubs en un an, et notamment non plus seulement en milieu scolaire mais aussi dans le cadre des MJC et des écoles normales d’instituteurs, ainsi que du renforcement des liens avec les Auberges de la jeunesse, les Maisons de Jeunes, les éclaireurs de France et les Scouts de France, et de la progression du Bulletin de la FFCU[342].
M. Zuckerman, chef de la division de liaison avec le public de l’Unesco, qui assiste en juin 1960 à l’assemblée générale annuelle de la FFCU, observe avec satisfaction que la conférence est suivie par trois journalistes représentant d’importants journaux : L’Express, Le Figaro, et Combat. Il observe :
« Cette assemblée générale a mis en valeur la propagation lente mais continue des clubs de l’Unesco en France : alors qu’il y a quelques années de nombreux chefs d’établissements scolaires restaient sur la plus grande réserve à l’égard des profeseurs qui souhaitaient animer des clubs, la Fédération trouve maintenant de plus en plus des auxiliaires précieux parmi les proviseurs de lycées et les principaux de collèges. La création de clubs en milieu extra-scolaire est restée jusqu’à présent un fait exceptionnel. Il semble que depuis quelques mois des progrès très sérieux soient enregistrés dans cette direction. Une dizaine de clubs ont vu le jour récemment dans des maisons de jeunes, dans des auberges de jeunesse et dans des entreprises industrielles. Le Secrétariat de la Fédération a été renforcé et dispose maintenant de plusieurs secrétaires permanentes. »[343]
Le club Unesco de Poitiers est représentatif de la multitude des liens informels tissés par les clubs Unesco avec d’autres organisations ou institutions : au début des années 1970, il crée une commission « Travailleurs migrants », établit des contacts avec la direction départementale de la Jeunesse et des sports, avec la Fédération des œuvres laïques (FOL), avec la MJC de Poitiers, avec l’Alliance française, avec les associations France-URSS, France-Chine, France-États-Unis, et organise un jumelage avec un club Unesco de l’Ile Maurice[344]. Il y a aussi parfois une hostilité de ces mouvements de jeunesse, notamment des MJC, à l’égard des clubs Unesco, qui peuvent leur apparaître comme des concurrents ; ceux-ci s’efforcent cependant de ne pas apparaître comme tels[345]. Finalement en réalité, peu de clubs Unesco réussissent à se développer et à prospérer en milieu extra-scolaire[346].
Les clubs Unesco français se développent beaucoup dans les années 1960 et mènent une promotion intense et efficace de l’Unesco dans la population[347] ; ainsi en 1962 le comité Unesco de la Drôme tient un stand à la foire de Romans, présentant au visiteur « une documentation importante » sur l’Unesco ; « c’est un grand pas pour nous faire mieux connaître » observe M. Lataste, responsable du club Unesco de Valence et de ce stand, observant : « par l’intermédiaire de cette foire nous avons pu, de plus, pénétrer dans les milieux scolaires romanais. Grâce à elle nous avons été en contact avec des directeurs et des professeurs qui nous ont proposé de former et d’aider les clubs de collège » ; en outre, une journée Unesco est organisée dans le cadre de la foire, avec une réception officielle à l’Hôtel de Ville et au pavillon de la foire, en présence du maire de Romans et du président de la foire « qui, depuis longtemps ont montré leur sympathie à l’Unesco », et au cours de laquelle M. Lataste remet au maire de Romans la « médaille internationale de l’Unesco » pour son aide active aux entreprises liées à l’Unesco dans le département. M. Lataste estime que « cette manifestation de propagande a permis à l’Unesco de se « faire connaître d’un vaste public »[348]. En 1967, J.K. Sibunruang, fonctionnaire de l’Unesco faisant une tournée auprès de divers clubs Unesco français, observe le grand dynamisme de nombreux clubs et le sincère enthousiasme pour l’Unesco de leurs membres, collégiens et lycéens[349].
Le développement des clubs Unesco français est favorisé par des conférences de fonctionnaires de l’Unesco. Ainsi, Philippe Roux, fonctionnaire de l’Unesco, donne des conférences dans divers lycées pour encourager la création de clubs Unesco ; par exemple, sa conférence au lycée de Nice en 1958 reçoit la présence des notables locaux, et a des échos favorables dans la presse locale, qui estime qu’elle a suscité l’enthousiasme de l’auditoire, qui, « par ses applaudissements, […a] marqu[é] l’intérêt qu’il avait pris à cette causerie » ; lui-même estime que ces conférences ont eu beaucoup de succès auprès des élèves. Le développement de clubs Unesco est aussi favorisé par des émissions à la télévision et à la radio, et des articles dans la presse, qui contribuent réellement à la création de nouveaux clubs et au dynamisme des clubs existants[350]. Les nombreuses lettres envoyées à l’Unesco entre la fin des années 1950 et la fin des années 1960 témoignent d’un très important engouement pour la création de clubs Unesco dans ces années en France ; elles sont écrites principalement par des enseignants et aussi de plus en plus par des lycéens, et viennent souvent de petites villes[351]. Paris est aussi un grand centre, puisqu’en 1967 il y a 54 clubs dans cette académie[352].
La FFCU connaît un fort développement au début des années 1960, c’est une période de « vitalité et d’extension, mais aussi, en conséquence, de difficultés accrues et de problèmes nouveaux »[353]. En 1961, 35 nouveaux clubs sont créés, et fin 1961 plus de 200 clubs sont en activité en France[354]. À partir de 1960, la FFCU organise régulièrement des stages de formation d’animateurs de clubs Unesco. Elle a un rôle de plus en plus important, envoyant des stocks de publications, diapositives, films, aux différents clubs de France ; elle ouvre en 1966 un centre international de documentation à Paris ; elle distribue aussi un bulletin de liaison entre les clubs, Inter-Clubs Unesco[355]. Au milieu des années 1960, la FFCU estime à 350 le nombre de clubs en France, à 12 000 le nombre total d’adhérents, à 100 000 le nombre de personnes concernées par les activités des divers clubs Unesco en France[356]. Cependant, bien que les années 1960 soient l’âge d’or des clubs Unesco français, ceux-ci connaissent des difficultés : ils ont du mal à organiser des voyages de jeunes ; la revue de la FFCU, L’Unesco et ses amis, ne parvient pas à trouver un véritable public[357]. En 1961, Yves Brunsvick informe l’Unesco que les clubs Unesco se développent énormément en France, et que cela nécessite une augmentation de la taille et des moyens de la FFCU ; il demande un financement à l’Unesco à cet effet, et souligne ses problèmes financiers[358].
Dans les années 1960, les clubs Unesco français réussissent à susciter de grands enthousiasmes. Ainsi, en 1968, Mlle Chapellier, animatrice du club de Gagny, décide d’organiser « une exposition de dessins d’enfants de divers pays du monde pour concrétiser la notion de compréhension internationale »[359]. L’exposition, organisée en octobre 1969 et rassemblant des dessins d’enfants de 65 pays, inaugurée en présence des personnalités de la ville de Gagny, est un succès qui impressionne l’Unesco : une « manifestation exceptionnelle réalisée par les enthousiastes d’un club de l’Unesco de la banlieue parisienne »[360] ; elle donne même lieu à un reportage au journal télévisé français[361]. Dans les années 1960, Mlle Suinot organise chaque année des voyages à l’étranger dans le cadre de son club Unesco[362]. De même, en 1969, M. Meranov, de l’Unesco, en visite auprès des clubs Unesco de Valence, souligne dans son rapport « le caractère très fructueux, sur le plan de la compréhension internationale, des activités des 19 clubs Unesco de Valence »[363].
Dans les années 1960-70, les clubs Unesco s’intéressent de plus en plus aux problèmes du Tiers Monde, notamment au problème de « la faim dans le monde », et organisent des échanges et des actions de coopération avec le Tiers Monde, et des cours d’alphabétisation pour les travailleurs immigrés[364]. Au début des années 1970, l’Unesco noue des liens avec les clubs tiers-mondistes nouvellement éclos : plusieurs responsables de ces nouveaux clubs s’adressent à elle pour solliciter coopération, informations et parrainage[365]. Selon Anne Grinda, la création de ces clubs tiers-mondistes résulterait directement de l’influence de l’Unesco[366]. Il paraît plus juste de prendre en compte de multiples facteurs dans leur création. Il semble vrai en tout cas que les clubs Unesco aient pu stimuler et provoquer l’éclosion d’autres mouvements : ainsi Robert Féry affirme que son club Unesco de Bitche a, au début des années 1970, donné naissance à un club franco-allemand et à un club artistique[367]. Par ailleurs, au début des années 1970, la FFCU crée à Paris une « Maison des clubs Unesco »[368].
On observe un relatif déclin des clubs Unesco dans les années 1970[369]. Anne Grinda attribue cela à la politisation croissante de la jeunesse, qui aurait nui à la popularité des groupements apolitiques comme les clubs Unesco[370]. En 1972, elle observe que les participants aux Journées annuelles d’étude de la FFCU ont été moins nombreux qu’à celles de 1971, et elle constate dans son rapport un certain déclin : « la FFCU n’a pas pu ne pas souffrir de la ‘crise de la jeunesse’ que l’on observe un peu partout dans le monde depuis quatre ans », et elle observe « la diminution des effectifs des Clubs » ; elle l’attribue à différentes raisons : « crise de l’enseignement ; détérioration des rapports élèves-maîtres ; politisation précoce des élèves ; manque d’homogénéité des établissements scolaires ; manque d’‘engagement’ de la part des Clubs et de la Fédération ; absence d’action concrète ; lassitude du bénévolat » ; et surtout, elle estime que ce déclin est l’expression d’une désillusion des jeunes par rapport à l’Unesco :
« Les jeunes ressentent très cruellement le divorce qui s’est opéré entre leurs aspirations à la justice et la violation continue des droits de l’homme dont ils sont les témoins ; ils se montrent déçus de l’impuissance des organisations internationales à faire respecter les principes inscrits tant dans la Charte des Nations Unies que dans l’Acte constitutif de l’Unesco et dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. De nombreux jeunes en viennent même à s’interroger sur l’opportunité de conserver à leurs Clubs le sigle de l’Unesco ».
Pour remédier à cette tendance au déclin et pour trouver un « second souffle », la FFCU fait « un effort de diversification des Clubs », pour en créer non plus seulement en milieu d’enseignement secondaire, mais aussi « dans des foyers ruraux, parmi les travailleurs, dans le cadre de bibliothèques, de Maisons de jeunes et de la cuture », et pour développer l’activité d’accueil des groupes étrangers[371].
Les clubs Unesco constituent donc une des modalités les plus importantes et les plus fructueuses de promotion de l’Unesco auprès de la jeunesse.

4.1.5. Voyages, discours, conférences de dirigeants.

La promotion de l’Unesco se fait également plus directement par des visites de ses hauts dirigeants dans des régions du monde où il s’agit de mieux la faire connaître. Huxley fait au cours de son mandat deux grandes tournées : une en Amérique latine en mai-juin 1947, et une au Proche Orient au printemps 1948. Dans ses Mémoires, il estime qu’elles ont été très utiles pour populariser le nom de l’Unesco dans ces régions. Il observe que comme résultat à sa tournée en Amérique latine, « les pays latino-américains ont participé en force à la conférence » générale et ont accéléré leur procédure d’adhésion à l’Unesco. Il estime aussi que cette tournée lui a été utile à lui-même en tant que directeur général, lui ayant « ouvert les yeux » sur leurs besoins en matière éducative, scientifique et culturelle[372]. La tournée de Huxley au Proche Orient suscite l’enthousiasme de la presse de ces pays, enthousiasme qui se manifeste par de très nombreux articles [annexe 37]. Le Journal d’Egypte évoque le « chaleureux accueil »[373] que lui a réservé la population. Le Jour affirme :
« La visite au Liban de M. Julian Huxley correspond à un jour heureux. Il faut marquer cette date d’une pierre blanche. Elle est le point de départ d’une étape solennelle dans la vie libanaise de l’esprit. […] C’est un travail immense que fait et qu’annonce l’Unesco. Les projets de l’Organisation mondiale vont loin. […] Si tout va bien, la terre entière sera remuée par ce réveil de l’esprit, par cette invitation pressante à l’ennoblisement de l’homme, à l’exaltation de la dignité humaine. »[374]
La même année, Huxley envoie son conseiller pour les affaires d’Extrême-Orient, Kuo Yu-Shou, accomplir un voyage au Japon (alors pas encore membre de l’Unesco) pour y faire la promotion de l’Unesco. Ce voyage semble lui aussi fructueux[375].
Torres Bodet également fait plusieurs visites auprès de la population : il voyage à Rennes en 1949, ville meurtrie par la guerre, et dont l’université a été reconstruite grâce à la contribution de l’Unesco ; cette visite recoit des échos importants dans la presse et à la radio régionales ; l’Unesco conclut que ce voyage de Torres Bodet en Bretagne a eu « une résonnance considérable dans la région », et que « le rayonnement et l’autorité de la personnalité du directeur général ont produit une impression profonde sur tous ceux qui ont eu le loisir de le rencontrer »[376]. Torres Bodet voyage en 1949 en Hollande[377], au Luxembourg[378], au Royaume-Uni[379], et en 1950 en Italie afin de susciter une compréhension et un soutien plus grands pour l’Unesco dans la population italienne, à l’approche de la conférence générale qui va se dérouler dans ce pays ; K. Holland rapporte que cette visite est motivée par la constatation d’un très faible intérêt pour l’Unesco dans la population italienne[380]. En 1951 il voyage en Yougoslavie[381], en Inde, au Pakistan, à Ceylan[382] ; sa tournée en Asie, durant laquelle il rencontre de nombreux dirigeants et intellectuels et visite des institutions éducatives et culturelles, suscite « un intérêt considérable de la presse » asiatique selon la revue de presse de l’Unesco[383], et un grand intérêt de la population et des hommes qu’il rencontre selon Torres Bodet lui-même[384] ; en 1951 il se rend au Mexique[385] ; en 1952 il voyage au Moyen Orient, visitant les camps de réfugiés palestiniens au Liban et à Gaza[386], puis aux États-Unis[387]. Ces voyages de Torres Bodet sont bien accueillis par la presse et la population. En 1952, P.C.Young, fonctionnaire de l’Unesco, fait une visite en Asie comme représentant de l’Unesco pour faire la promotion de l’organisation, effort qu’il juge couronné de succès[388]. Un autre représentant de l’Unesco, M. Raadi, voyage en 1950 au Moyen Orient pour promouvoir l’Unesco[389]. En 1952, le Centre d’information des Nations Unies organise à Dijon un cycle d’étude sur l’enseignement relatif aux Nations Unies et aux institutions spécialisées. Ce cycle est jugé « très réussi » par René Maheu, qui y participe en donnant une conférence sur l’Unesco[390].
Evans accomplit lui aussi de nombreux voyages de promotion de l’Unesco dans les États membres durant son mandat : en RFA en 1954 (où il est reçu à Bonn par le président Theodor Heuss, visite qui suscite des échos dans la presse allemande)[391], en URSS[392], au Royaume-Uni[393] et dans les pays arabes[394] en 1955. Il fait porter les efforts particulièrement sur la RFA, y envoyant Maheu en 1955, pour encourager une participation accrue des Allemands à l’action de Unesco, et Jean Thomas en 1957[395]. L’ambassade américaine à Bonn estime que ces voyages en RFA ont un impact positif sur l’état de l’opinion publique à l’égard de l’Unesco dans ce pays[396]. En 1957, Adiseshiah voyage aux États-Unis pour faire la promotion de l’Unesco auprès de personnalités officielles, voyage apparemment fructueux[397]. La même année, il fait une tournée de promotion dans les pays d’Amérique latine, à laquelle la presse de ces pays accorde un grand intérêt[398]. En 1958, Jean Thomas fait un voyage de promotion en Argentine[399].
Dès le début des années 1950, se développe la pratique de conférences de fonctionnaires de l’Unesco dans la population des États membres, principalement en France. Alfred Métraux par exemple se livre régulièrement à ce genre d’exercice ; son journal intime est une source intéressante d’impressions sur ces conférences, dont la réussite est variable et aléatoire. Ainsi en février 1952, à la suite d’une conférence sur l’Unesco et les droits de l’homme qu’il donne à Clermont-Ferrand devant des écoliers et lycéens, il observe : « ma conférence est trop abstraite ; n’ont de succès que les cas concrets que je raconte »[400] ; en avril 1952, à propos d’une conférence qu’il donne à Grenoble : « la conférence n’a pas été annoncée. […] Conférence dans un grand amphithéâtre presque vide. J’ai froid et me sens peu inspiré »[401]. Vers la même date, en revanche, il dialogue avec des lycéens au siège de l’Unesco ; ceux-ci se montrent intéressés et lui posent « d’intelligentes questions »[402] ; à la suite d’une conférence à Paris, au club du Marais, en 1953, il note l’intérêt du public :
« le public est formé de gens simples avec quelques intellectuels. […] Les remarques ne sont pas très profondes, mais témoignent de l’intérêt avec lequel les gens écoutent. Je voulais parler de notre lutte contre le racisme dans le cadre des droits de l’homme, mais je m’aperçois qu’une simple causerie sur nos activités intéresse beaucoup plus le public. Je m’exprime mal et je cherche mes mots ; cependant, je sens que l’on me suit avec intérêt et sympathie. On m’applaudit même. »[403]
Philippe Roux donne lui aussi des conférences auprès de lycéens, dans les années 1950-60 ; il raconte qu’elles suscitaient généralement un grand intérêt, et donnaient lieu à des débats « passionnants »[404]. C’est également auprès des jeunes appelés faisant leur service militaire que l’Unesco développe dans les années 1950 de façon systématique la pratique de conférences promotionnelles[405].
Le directeur général suivant, Veronese, fait moins de voyages que ses prédécesseurs. En URSS en 1960, il s’entretient avec les dirigeants politiques, et avec des scientifiques et intellectuels, visitant l’académie des sciences, l’université de Moscou et celle de Tachkent. Cette visite est très médiatisée en URSS : il y donne une allocution à la télévision soviétique, une longue interview au journal Isvestia, et sa visite, durant laquelle il prononce des propos conciliants et consensuels, donne lieu à des articles favorables dans la presse soviétique[406]. Sous le mandat de Veronese, les conférences de promotion de l’Unesco données par des fonctionnaires dans les États membres augmentent. Ainsi, dans ces années, Philippe Roux, présentant l’Unesco dans des lycées français, en prononce de nombreuses qui sont bien reçues[407].
Durant son mandat, Maheu fait de très nombreux voyages : aux États-Unis en avril et octobre 1963[408], en 1965[409] ; à Cuba en 1966[410] ; au Soudan[411], en Syrie[412], au Liban[413] et au Koweit[414] en 1967 ; au Sénégal[415] et en RFA en 1970[416] ; à Singapour[417], en Colombie[418], en Indonésie[419] en 1971 ; en Bulgarie[420], en Syrie[421], au Vatican[422], en 1972 ; en Algérie[423] et en Tunisie[424] en 1973. Ces tournées semblent recevoir des échos très favorables dans l’opinion. Ainsi, en voyage aux États-Unis en novembre 1965, Maheu trouve « partout un accueil sympathique ». Les diplomates et personnalités qu’il rencontre sont frappés par « l’intelligence » et « la clarté des exposés » de Maheu ; et lors d’une conférence de celui-ci à l’université de Bordeaux en 1967, les professeurs comme les étudiants et les membres des clubs Unesco, « venus de toute la région du Périgord jusqu’au Pays Basque », l’écoutent « passionnés », selon les diplomates français[425]. Réciproquement, durant son mandat, de nombreux chefs d’État rendent visite à l’Unesco[426]. Dans les années 1960, les tournées de conférences de fonctionnaires de l’Unesco dans l’opinion publique s’intensifient. Ainsi par exemple, en 1967, J.K. Sibunruang fait une tournée dans des villes françaises, où elle parle devant un « public divers : professeurs, religieuses, femmes du monde, écoliers et leurs parents […], militaires en permission »[427].
Ces efforts intenses de promotion directe par des voyages et conférences paraissent ainsi relativement fructueux. À cela s’ajoutent des campagnes et manifestations de masse.

4.1.6. Campagnes et manifestations de masse.

Les conférences générales, qui dans les premières années se déroulent dans des États différents, sont conçues par l’Unesco comme des occasions de promotion dans la population de ces États. Cela commence en 1946 avec la première conférence générale, à Paris, dans le cadre de laquelle est organisée une manifestation culturelle intitulée le « Mois de l’Unesco » ; mais elle semble être un échec ; selon un diplomate britannique, « toute l’organisation du Mois de l’Unesco est lamentable à l’extrême »[428]. Cette manifestation culturelle, n’ayant pas eu les résultats escomptés, est d’ailleurs abandonnée par la suite.
La presse et la radio françaises consacrent une place à la première conférence générale de l’Unesco en 1946, mais plus faible qu’elle ne l’espérait[429]. La télévision française réalise deux reportages à son sujet, mais ils ne sont finalement pas diffusés[430]. La couverture décevante de cette conférence générale par les médias français entraîne des commentaires acerbes des délégués, ainsi que des articles défavorables dans les autres pays, notamment le Royaume-Uni ; ces articles concluent que le choix de Paris comme siège de l’Unesco aurait été une erreur puisque Paris ne s’intéresserait pas du tout à l’Unesco[431]. En 1947, Huxley se plaint officieusement au gouvernement français « de l’indifférence et même du scepticisme des milieux intellectuels français envers l’Unesco », et du silence des médias français sur la première conférence générale[432].
La conférence générale de 1947, qui se déroule à Mexico, reçoit une couverture importante dans la presse locale. Plus encore, c’est la conférence générale de Beyrouth en novembre-décembre 1948 qui a des échos très importants et très enthousiastes au Proche Orient. Le fait que l’on ait envisagé de déplacer le lieu de la conférence, à l’été 1948, à cause du conflit israélo-arabe, a entraîné de vives protestations dans la presse de ces pays[433] ; la décision finalement de maintenir le choix de Beyrouth contribue à accroître l’enthousiasme de la presse et de l’opinion de cette région. À l’occasion de cette conférence, l’État libanais construit à Beyrouth, à ses propres frais, un immense « complexe » de douze bâtiments, baptisé la « Cité de l’Unesco » et comprenant notamment « un grandiose Palais de l’Unesco »[434] ; ce bâtiment, et l’événement à l’ocasion duquel il a été construit, attirent l’intérêt et la curiosité de nombreux Libanais[435]. La conférence donne lieu à de nombreux articles dans Le Journal d’Egypte, qui suggèrent un grand enthousiasme de la population libanaise pour l’Unesco, et soulignent la « gaieté » que cet événement donne à la ville : « Beyrouth vit au rythme de l’Unesco », « six lettres ont suffi à transformer la vie libanaise… l’homme de la rue leur attribue un pouvoir magique et y voit la fin des maux de l’humanité » ; « dans les rues de Beyrouth, il est impossible de faire un pas sans se rendre compte que l’on est ici en pleine période d’Unesco. Sur les murs et aux devantures des magasins s’étalent d’énormes affiches »[436].
Dans d’autres cas, la promotion assurée par l’Unesco à ses conférences générales laisse à désirer ; cela semble être le cas de celle de 1949 : la délégation américaine déplore que les responsables de la division de l’information publique de l’Unesco aient manqué totalement de sens de la promotion pour cette conférence, et n’aient pas été capables d’assister les journalistes efficacement afin de les aider à la comprendre et à en tirer des articles[437]. Il semble en aller de même pour la conférence générale de 1950 : selon le journal Manchester Guardian, les 52 journalistes accrédités qui devaient la couvrir sont pour la plupart partis au bout de la première semaine, étant déçus par elle [annexe 9] [438]. En revanche, d’autres conférences générales sont beaucoup plus frappantes et médiatisées, comme notamment celle de 1956 et celle de 1960. La première, tenue à New Delhi dans des bâtiments spécialement construits à cette occasion par le gouvernement indien, et inaugurée par Nehru, contribue beaucoup à populariser l’Unesco en Inde ; la presse indienne en rend largement compte ; son impact est accru par la coïncidence de cet événement avec la célébration des 2500 ans de la naissance de Bouddha[439]. L’Unesco s’efforce de permettre au grand public d’assister aux conférences générales, mais cela se fait avec difficulté, comme le déplore en 1950 le gouvernement américain, qui s’efforce pour sa part de la rendre accessible aux citoyens américains[440].
Diverses manifestations et campagnes de promotion sont organisées par l’Unesco : visites du bâtiment du siège, campagnes de bons d’entraide, journée des Nations Unies et journée des droits de l’homme, célébrations des anniversaires de l’Unesco, réalisations de timbres de ou sur l’Unesco, expositions sur l’Unesco. La construction et l’inauguration du nouveau bâtiment du siège, place de Fontenoy en 1957, (conçu par les architectes Le Corbusier, Nervi et Zehrfuss) donne lieu à d’importantes cérémonies et au tournage de nombreux films[441]. Tout au long des années qui suivent, des visites organisées sont proposées au grand public ; de nombreux groupes d’écoliers et de lycéens s’y rendent[442] ; Anne Grinda, qui à partir de 1970 sert de guide, affirme que les visiteurs étaient généralement enthousiasmés[443]. Le système des bons d’entraide Unesco, introduit en 1949, obtient un succès croissant au fil des années[444]. Il s’agit de bons que le grand public peut acheter pour participer au financement de projets de l’Unesco sur le terrain ; cela est encouragé par des descriptifs de ces projets, diffusés dans la presse[445], ou présentés à la radio[446]. Ainsi, la campagne de bons d’entraide de l’Unesco lancée en 1959 au profit de centres d’aveugles a beaucoup de succès en France, étant relayée activement par la commission nationale française et par les clubs Unesco[447]. En revanche, aux États-Unis, ce système se heurte à l’hostilité d’une grande partie de la presse[448].
La journée des Nations Unies (24 octobre) constitue une autre occasion de promouvoir l’Unesco dans les différents États[449], ainsi que le 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme[450]. Les anniversaires de l’Unesco jouent également ce rôle. En 1956, l’Unesco, sur la proposition de Henri Laugier, commémore ses dix ans d’existence[451]. Mais c’est surtout son vingtième anniversaire en 1966 qui donne lieu à des manifestations de grande ampleur. Le général de Gaulle fait à l’Unesco un discours dans lequel il fait l’éloge de l’organisation, et le président Johnson adresse à l’Unesco un message de soutien[452]. Des milliers de personnes visitent à cette occasion l’exposition organisée au siège, à Paris, sur l’histoire, les buts, et l’œuvre de l’Unesco ; cette exposition circule ensuite dans les États membres tout au long de l’année 1967[453]. De nombreuses lettres enthousiastes de particuliers français à l’Unesco fin 1966 et en 1967 témoignent directement de l’impact important de cette célébration sur l’opinion publique française[454]. Autre exemple en 1967 : Maheu observe que le Koweit a « célébré avec éclat le 20e anniversaire de l’Unesco », et que « les journaux ont consacré de larges colonnes à la célébration de l’événement ».[455] En 1971, pour son 25e anniversaire, un effort encore plus important est réalisé : discours de Maheu à la radio, exposition sur l’Unesco à la Maison de la radio, cérémonies au siège de l’Unesco, rassemblant les précédents directeurs généraux et le président Pompidou[456]. Cet anniversaire donne lieu de la part de l’Unesco à la réalisation de films[457], et d’articles dans le Courrier de l’Unesco[458]. Il a des échos dans la presse et à la radio aux États-Unis[459] et au Royaume-Uni[460]. Au Royaume-Uni, le British Council organise des manifestations culturelles à l’intention des étudiants pour ce 25e anniversaire. Cependant, la plupart des chefs d’État invités à ces cérémonies n’y viennent pas, à la grande déception de l’Unesco. La commission nationale britannique observe que la presse et la télévision n’ont pas accordé beaucoup d’attention aux cérémonies du 25e anniversaire, même en France, et observe : « Le directeur général, très habitué à ce que l’Unesco soit ignorée par les média sauf quand elle a des problèmes, savait qu’il en irait ainsi. Il n’attendait pas que le prestige de l’organisation soit rehaussé de manière tangible »[461].
Un moyen original de promotion de l’Unesco est constitué par les timbres de ou sur l’Unesco. Sur le modèle de l’ONU, qui en édite dès 1951, l’Unesco crée des timbres-poste à partir de janvier 1958. C’est un moyen de populariser l’organisation auprès des philatélistes et plus largement auprès du grand public. Ces timbres de l’Unesco sont en fait des timbres émis par le gouvernement français mais servant uniquement à affranchir les lettres déposées dans les boîtes situées dans l’enceinte du siège, bénéficiant d’un statut d’extra-territorialité. C’est en fait dès 1948 que l’Unesco avait envisagé de créer ses propres timbres ; cette volonté avait alors pour motivation de passer outre les difficultés d’échanges internationaux dans la période de l’après-guerre ; mais elle n’avait alors pas abouti. Dès lors, chaque année à partir de 1958, l’Unesco organise en janvier une exposition philatélique au siège, à l’occasion de l’émission de ses nouveaux timbres, manifestation qui attire les philatélistes et constitue pour elle une publicité[462]. Par ailleurs, dès 1951, certains États la choisissent comme thème de certains de leurs propres timbres [annexe 13][463]. En 1961, l’Unesco organise une exposition-concours philatélique internationale sur le thème « le timbre-poste et la compréhension internationale »[464].
Enfin, l’Unesco a recours à de nombreuses reprises à des expositions pour faire sa promotion dans l’opinion. Ainsi, par exemple, en 1949, elle en organise une sur son action et ses buts au musée municipal d’Amsterdam[465]. En 1954, une exposition mobile en 78 panneaux sur le thème « l’Unesco en action » circule dans les États membres[466].
Ainsi, l’Unesco met en œuvre de nombreux moyens pour faire sa promotion par des campagnes de promotion de masse, et ces efforts si divers et si insistants ont dans une large mesure contribué, au-delà même de la réalité de ses actions, à la formation de son image dans le grand public.

4.1.7. Une promotion parfois importante, mais pas toujours adaptée.

Certains programmes font l’objet d’efforts de promotion importants. C’est le cas du projet de Marbial, qui fait l’objet d’une popularisation intense et fructueuse. En 1947, il reçoit de nombreux échos positifs dans la presse américaine[467] et dans la presse française[468] ; au début de 1948, une agence de presse anglaise sollicite John Bowers pour faire un reportage sur ce projet[469]. En octobre 1948, Alfred Métraux félicite Pierre Verger pour les photos prises par celui-ci en Haïti, qui ont, dit-il, « provoqué ici un très grand enthousiasme »[470]. Fin octobre 1948, Fred Rex souligne « l’intérêt général du monde extérieur pour le projet pilote d’Haïti »[471]. Le Courrier de l’Unesco fait la promotion du projet dans des articles romancés évoquant le « succès » de l’expérience ainsi que l’« immense espoir » et le « souffle nouveau » qu’elle a fait naître[472]. À l’automne 1948, Métraux observe : « Marbial est devenu un site renommé. Les visiteurs y viennent de plus en plus nombreux »[473] ; « l’expérience de Marbial a suscité un grand intérêt en Haïti, et il m’a été demandé officiellement à plusieurs reprises d’en informer le public au moyen d’articles et de conférences »[474] ; puis, en janvier 1949 : « le projet de Marbial a captivé l’opinion publique. […] La presse, et notamment les journaux catholiques, est très favorable »[475]. En mars 1949, l’ONU diffuse un reportage radio romancé et exotique qui fait la promotion du projet, avec des bruitages, se déroulant à la manière d’une aventure[476]. Fin 1948-début 1949, l’ONU et l’Unesco projettent de réaliser sur ce projet un film documentaire, La renaissance d’une vallée[477] ; Métraux, chargé d’écrire le scénario, est enthousiaste et estime que « Marbial offre matière à un beau film », et qu’il faut tirer parti du paysage « majestueux et même impressionnant » : « montagnes abruptes, beaux torrents, […] plages ‘polynésiennes’ de Jacmel » ; « il serait possible d’illustrer par des exemples saisissants la mort de cette terre, tuée par l’érosion », écrit-il[478]. Cependant ce film ne se fait pas. La fondation Rockefeller, ainsi qu’Eleanor Roosevelt et ses proches, s’intéressent toutefois vivement au projet. La chaîne de télévision américaine CBS veut faire un reportage sur Marbial. Plusieurs reporters américains de journaux grand public (comme The Reporter et The New York Sun) y viennent faire des reportages. Ce subit engouement de l’opinion mondiale pour le projet de Marbial paraît même presque excessif à Métraux. Celui-ci écrit à Bowers : « par prudence, j’ai refusé de promouvoir trop largement le projet et j’ai modéré la tendance des gens à exprimer un enthousiasme dépourvu d’esprit critique pour un début modeste »[479]. L’Unesco observe que « l’intérêt public mondial » s’est développé « à un point qui est embarrassant pour l’Unesco »[480]. En effet, les articles exagèrent souvent l’ampleur et la réussite du projet[481]. Le bureau Unesco de New York transmet à Métraux les nombreuses réclamations de photographies sur le projet et sur la vallée de Marbial émanant de journaux américains ; cependant, en janvier 1949, le projet est alors déjà tellement à court d’argent, que Métraux n’est pas en mesure de prendre et d’envoyer des photos[482]. En 1949-50, alors que le projet est en train d’échouer, les échos positifs deviennent au contraire de plus en plus importants, dans la presse française[483] comme américaine : à l’été 1949 paraît dans le New York Herald Tribune et dans la presse haïtienne un article très enthousiaste, affirmant que les paysans de Marbial, grâce à l’Unesco, « sont en train de devenir des Citoyens modernes du monde », et que « l’évidence de leur enthousiasme est déjà dans les actes de naissances car 18 nouveaux-nés ont déjà été nommés ‘Unesco’ »[484]. A la rentrée universitaire 1949, un étudiant de l’université de Columbia (New York) décide de faire son mémoire de Master sur ce projet[485]. En 1949-50, l’exposition internationale du Bicentenaire de Port-au-Prince lui consacre une partie de ses salles[486]. L’ancien maire de Jacmel, en septembre 1949, est impressionné par le nombre des articles qui lui sont consacrés, à la fois dans la presse haïtienne et dans la presse étrangère, et observe : « Marbial, naguère inconnu, est maintenant à l’ordre du jour. Sa renommée lui valut la visite d’un groupe d’experts et techniciens étrangers qui lui consacrèrent des articles les plus élogieux. Ces derniers, venus en juges, paraît-il, sont plutôt partis en ambassadeurs »[487]. En 1950, le Haïtien Abélard Désenclos, évoquant les dernières semaines, observe : « plus de quinze personnages ont visité le centre de Marbial. Ils représentaient des nationalités différentes : haïtienne, française, américaine, suisse ; et des intérêts variés : commerce, agriculture, journalisme, ethnologie, littérature, recherches, photographie et film »[488]. Les visiteurs étrangers (experts, techniciens, reporters) s’y succèdent de manière ininterrompue[489]. Entre 1948 et 1952, de nombreux reportages filmés sont réalisés sur Marbial, et s’ajoutent aux nombreux articles de presse[490].
Toutefois, à partir de 1950 et surtout de 1951, on observe un net tournant : des échos critiques se font entendre sur le projet. L’Unesco s’en inquiète et s’efforce de les étouffer. Ainsi, en 1950, Métraux réussit à faire pression sur le magazine américain The Reporter pour que l’article défavorable au projet rédigé par un reporter de ce journal à la suite de sa visite sur place ne soit pas publié[491]. En mars 1951, le New York Herald Tribune parle d’« échec » au sujet du projet, mais reste modéré, évoquant les difficultés du site, et estimant que cette expérience peut néanmoins être utile à d’autres projets futurs[492]. Cet article provoque néanmoins l’inquiétude de l’Unesco[493]. Douglas Schneider, directeur du département des communications de masse, publie peu après, dans le même journal, une réponse à cet article, défendant le projet[494]. En février 1951, Paul Jaume, chef de la mission d’assistance technique de l’Unesco, observe que le projet connaît un « discrédit moral incontestable » dans l’opinion[495]. En juillet 1951, André Lestage note dans un mémorandum interne que « l’expérience-témoin a été l’objet d’une discussion très vive par voie de presse », qu’elle a récemment été « violemment attaquée » dans plusieurs journaux[496]. En 1954, le Haïtien Gabriel, dans la presse haïtienne, réplique à un article critique paru dans The Economist[497]. L’attitude de l’Unesco devient donc défensive. La même année, dans l’exposition mobile « l’Unesco en action » qui circule dans les États membres, trois panneaux sont consacrés au projet de Marbial, le présentant comme efficace, réussi, et comme ayant donné des résultats très fructueux ; les commentaires sont très propagandistes[498]. Ainsi, il est intéressant d’analyser l’image du projet de Marbial dans l’opinion : l’Unesco a réussi à susciter des échos très importants de ce projet dans les médias internationaux, et sa promotion a remporté un succès qui a dépassé toutes ses attentes, en contraste net avec sa réalité ; ensuite, l’échec patent du projet ayant filtré à l’extérieur, les médias expriment de la déception, et l’Unesco campe alors dans une position défensive, refusant d’admettre officiellement cet échec.
Plusieurs autres actions connaissent aussi une promotion importante. C’est le cas notamment du programme Unesco-UNRWA, que l’Unesco célèbre par des publications[499], des articles[500], des expositions[501], et des films[502], et en encourageant la visite de journalistes[503]. Dans cette action de promotion, l’Unesco met l’accent sur les aspects positifs, les réussites, et estompe les problèmes. Ces efforts semblent fructueux. Au début des années 1970, le long travail éducatif mené par l’Unesco-UNRWA auprès des refugiés palestiniens est reconnu dans la presse mondiale[504].
L’Histoire de l’Humanité donne également lieu à une promotion intense de l’Unesco, consistant en des émissions de radio[505] et de télévision[506], des articles de presse, des articles du Courrier de l’Unesco[507] ; des prospectus et articles publicitaires dans des revues grand public [annexe 63][508] ; des manifestations culturelles de promotion à Paris à l’occasion de la parution de l’ouvrage[509]. Ces efforts semblent fructueux : malgré la médiocre qualité de l’ouvrage (voir chap. 6), grâce à cette intense campagne de promotion en direction du grand public, sa réception lors de sa parution est bonne et les ventes sont initialement satisfaisantes[510]. En fait, les efforts de promotion de l’Unesco ont eu des résultats contrastés : si, dans certains pays comme la France et le Japon, l’Unesco a réussi à susciter une vague d’enthousiasme pour ce projet[511], en revanche dans d’autres, et notamment aux États-Unis, la majorité de l’opinion y reste hostile[512]. On observe d’une manière générale au fil de la période une évolution de la presse au sujet de ce projet, d’une attitude hostile à une attitude plus modérée ; grâce aux efforts de propagande et d’apaisement de l’Unesco, la virulence des critiques s’atténue peu à peu[513].
Ces quelques exemples révèlent donc qu’en certains cas l’Unesco, malgré des réalisations de peu de valeur, a réussi à susciter des échos positifs grâce à une intense campagne de promotion. En revanche, dans de nombreux autres cas, elle a fait des réalisations de valeur qui n’ont pas du tout été médiatisées. Ces exemples montrent aussi que l’opinion des milieux concernés évolue et parfois se retourne au cours du temps.



4.1.8. Une promotion qui a un caractère de propagande.

Articles, publications, rapports officiels, rédigés par ses fonctionnaires donnent systématiquement une image très positive de l’action de l’Unesco. Le rapport officiel sur la bibliothèque publique de Delhi, en 1953, est très élogieux[514]. L’étude des correspondances confidentielles donne une vision différente, beaucoup moins optimiste. Il est intéressant de mesurer ainsi le contraste entre discours officiel et discours confidentiel[515]. Otto Klineberg, dans un article en 1956, affirme que le programme de l’Unesco sur les races a été « très réussi », « activement soutenu par tous les États membres », que les publications à ce sujet ont été des « best sellers », et ont souvent été des « enquêtes de première qualité »[516] ; ce que l’étude des correspondances confidentielles dément (voir chap. 6). André Lestage, ancien fonctionnaire du département de l’éducation, reconnaît, dans l’entretien réalisé dans le cadre de cette recherche, que beaucoup de programmes éducatifs de l’Unesco ont échoué, et que l’Unesco faisait du « bluff », pour ne pas vraiment reconnaître son échec[517].
Dans les revues de presse hebdomadaires réalisées par le département de l’information, les articles favorables à l’Unesco reçoivent une plus grande place que les articles négatifs[518]. En outre, l’Unesco réplique systématiquement aux critiques. Pour faire face aux critiques sur la qualité des séminaires qu’elle organise sur la compréhension internationale, elle publie en 1949 dans le Courrier de l’Unesco un article intitulé « Utilité des séminaires de l’Unesco », qui proteste et souligne leur « vif succès »[519]. Dans ses Mémoires, Torres Bodet dit avoir été choqué par « l’hypocrisie » et « les termes vagues et trop optimistes » qui caractérisent les discours qu’on lui préparait ; « j’avais honte de les lire », écrit-il [520]. Dans les rapports officiels, les problèmes et les échecs sont souvent éludés. Ainsi, en septembre 1947, au cours des réflexions de la commission provisoire de dix experts mise en place pour élaborer la convention sur le droit d’auteur, Huxley observe l’importante divergence, le blocage, qui résultent de l’existence de deux organisations différentes s’occupant du droit d’auteur, et demande à ce que dans le rapport officiel on élude ce problème[521].
Dans les premières ébauches de l’Histoire de l’Humanité à la fin des années 1940 et au début des années 1950, il est prévu de consacrer une grande partie du volume VI à l’idée d’une progression de l’humanité vers « l’organisation mondiale » représentée par le système de l’ONU ; il s’agit de faire de la propagande pour le système de l’ONU ; plusieurs collaborateurs y sont opposés[522]. Cela ne se fera finalement pas.
L’autocritique, la reconnaissance des erreurs, sont rares de la part de l’Unesco. Maheu s’y livre dans une certaine mesure en 1966, à l’occasion du vingtième anniversaire de l’organisation, dans un message adressé « aux jeunes de vingt ans », disant : « laissez-moi vous dire que nous percevons fort clairement les imperfections, les erreurs de notre entreprise. Nous nous en excusons »[523].
Dans les publications, articles, émissions de radio, reportages, préparés par l’Unesco et présentant son action, les choses sont systématiquement présentées de manière très positive, souvent d’une manière qui ne correspond pas à la réalité, si l’on compare avec les informations contenues dans les dossiers de correspondance[524]. Ainsi la description du projet d’éducation de base de Viani (Colombie) présentée dans le Courrier de l’Unesco, est idyllique et éloignée de la réalité : M. Sanchez, « jeune et énergique spécialiste des questions de conservation du sol, […] rapporte qu’après quatre mois d’efforts, il a réussi à convaincre la population de Viani de ce qu’elle peut conserver son sol et arrêter l’érosion par l’effort immédiat, coordonné et persévérant de tous »[525], affirme l’article. Ce récit très positif élude les nombreuses difficultés vécues sur le terrain par le même Sanchez et qu’il décrit pourtant clairement dans ses lettres confidentielles à l’Unesco. De même, une émission de radio du milieu des années 1950 faisant la promotion du centre d’éducation de base de Klay (Libéria) présente le projet sous un jour uniformément positif, et de manière romancée, sans évoquer les importantes difficultés rencontrées[526]. En 1948, dans le Courrier de l’Unesco, l’Unesco s’affirme satisfaite des résultats de ses efforts de promotion et parle d’un véritable « rayonnement de l’Unesco dans le monde »[527], ce qui est exagéré. En 1954, l’expert Stanislao Dino Rigolo relate dans le Bulletin trimestriel d’éducation de base son court séjour à Marbial, à l’été 1953 : « sur le pas des portes, à toutes les fenêtres, ce n’étaient que sourires éclatants et grands yeux brillants […]. Tous ces gens connaissaient l’équipe de Marbial […]. Nous étions les bienvenus à leur modeste foyer. » Il dresse un tableau idyllique du projet, et décrit le départ de son équipe comme ayant provoqué une grande émotion chez les habitants : « [nous] démarrâmes dans de grands adieux - bras et chapeaux qu’on agite, serrements de mains […] Naturellement les Marbialois voulurent nous suivre jusqu’au passage du premier gué […] la foule en liesse hurla et vociféra, mains tendues vers le ciel »[528].
Dans la publication Tzentzenhuaro commence à vivre (1953), l’Unesco présente l’action d’une des équipes d’éducation de base du Crefal sous un jour très positif. Le texte affirme que cette équipe, composée de seulement « quatre hommes et une jeune fille délicate », aurait permis une véritable « transformation du village ». Le texte présente ces personnages comme des héros, philanthropes tenaces et dévoués, et souligne leurs efforts fructueux pour gagner la confiance de la population, après avoir reçu initialement un accueil « réservé » ; les résultats de leur action seraient au-delà de toute espérance : « une fois le mouvement enclenché, il n’y avait plus moyen de le freiner », par une sorte de cercle vertueux, de « réaction en chaîne » ; le Crefal est présenté comme jouissant d’une grande notoriété parmi les habitants : « n’importe qui, à Tzentzenhuaro, peut vous dire ce que signifie ‘el Crefal’ » ; « les étudiants formés à Patzcuaro sont très recherchés »[529]. Ces affirmations sont d’un optimisme très exagéré par rapport à la réalité. Une vision plus objective de l’impact réel des activités du Crefal peut être obtenue par l’analyse des archives diplomatiques des États membres et dans les correspondances confidentielles entre l’Unesco et le Crefal.
En 1953, l’Unesco organise la promotion de l’Asfec, en suscitant la réalisation d’un reportage par la BBC, France Soir, et Magnum Photos[530]. En 1956, la BBC produit un documentaire sur le Crefal et sur l’Asfec intitulé Towards the fuller life, dont le commentaire est très positif sur ces centres, sans aucun recul critique. Ce film fait partie d’une série de la BBC intitulée The World is Ours, qui met en valeur l’action des différentes agences de l’ONU. Ross MacLean, chef de la division des films et de l’information visuelle de l’Unesco, reconnaît que le commentaire est « trop fortement didactique » et apologétique. L’Unesco promeut cette émission auprès des chaînes de télévision européennes[531]. En 1955, un article du Courrier de l’Unesco fait la promotion de l’ASFEC, présentant l’entreprise sous un jour très positif, sans nuances[532]. L’Unesco fait celle du projet « radio Sutatenza » dans le grand public, notamment par un film[533], et par des articles dans le Courrier de l’Unesco, dans lesquels l’entreprise est présentée sous un jour très positif et le père Salcedo comme un héros, comme « le Don Quichotte de la radio », « le professeur invisible »[534]. L’Année géophysique internationale (AGI) organisée en 1957 est présentée comme « l’entreprise scientifique la plus importante de tous les temps »[535]. Le projet indien-andin donne lieu en 1956 au tournage de films documentaires par le National Film Board du Canada et par la BBC, avec l’aide de l’Unesco. Ces films, et notamment celui de la BBC, Les Indiens perdus, donnent une image exagérément positive du projet indien-andin. L’Unesco fait d’autre part la promotion de ce projet dans le Courrier de l’Unesco, par un article d’Alfred Métraux intitulé « La « faim de la terre » chez les Indiens des Andes »[536].
Les débats et les rapports officiels à la conférence générale et au conseil exécutif sont marqués par la langue de bois, tout est jugé « satisfaisant » et « encourageant ». Dès 1948, le délégué australien à la conférence générale déplore l’auto-censure qui règne dans cette assemblée : « je n’ai entendu que le murmure soucieux de n’offenser personne, de n’élever aucun sujet de controverse, de ne heurter les sentiments de personne » ; de même, à la suite de cette conférence générale, un membre de la délégation britannique déplore que l’Unesco n’ait pas permis que les délégués examinent ses points faibles[537]. Acher Deleon, ancien fonctionnaire, évoque l’impatience et l’indignation qu’il ressentait devant ces débats et ces rapports, dont il était clair qu’ils ne reflétaient pas du tout la réalité ; pourtant, il estime que l’Unesco était quasiment obligée de procéder à cette transfiguration de ses actions, car il lui fallait présenter à « l’extérieur », c’est-à-dire aux États membres, à l’ONU, etc., une bonne image d’elle-même et de ses réalisations, afin d’obtenir des crédits[538]. On voit ici clairement comment l’élaboration de sa propre image par l’Unesco est surdéterminée par ce problème structurel déjà étudié (chap. 3) inhérent à son organisation et à son fonctionnement.
Outre cette transfiguration de ses actions pour les faire apparaître sous un jour plus positif qu’elles ne le sont en réalité, l’Unesco se livre à une dissimulation de ses points faibles et de ses problèmes, et riposte aux critiques légitimes qui lui sont faites. Ainsi, par exemple, en 1947 dans le Continental Daily Mail, Jean Thomas publie une lettre en réponse aux critiques publiées peu de temps auparavant par T.S. Eliot dans le même journal. Ce dernier relance le débat en répondant à son tour à la lettre de Thomas[539]. En 1948, le Courrier de l’Unesco publie un article critique du Britannique Read, mais précise que l’organisation ne peut souscrire à ces opinions, et s’efforce de les réfuter. En 1949, le Courrier de l’Unesco cite un article tiré du Times Literary Supplement critiquant l’Unesco, et y riposte point par point[540]. L’Unesco, inquiète de la quantité et de la gravité des critiques qui lui sont faites dans la presse britannique, y riposte directement. En décembre 1948, Torres Bodet s’efforce dans un discours de lutter contre le « doute inquiétant quant aux capacités de notre Organisation » qui s’élève dans l’opinion. Il attribue cette crise de confiance non à des défauts intrinsèques de l’organisation, mais à des causes extérieures : à « la crise immanente au sein de chaque culture », à l’absence de soutien de la part des « systèmes économiques et politiques en vigueur », et au manque de pouvoir de l’Unesco pour imposer ses décisions aux États membres. Il dénonce donc « l’injustice que l’on commettrait en voulant inscrire au seul compte de l’Unesco l’insuffisance des résultats obtenus » ; il souligne les nombreuses « réussites » que « l’Unesco a déjà à son actif ». Torres Bodet s’efforce aussi de la défendre contre le reproche qui lui est fait de vouloir inculquer ses principes à la jeunesse par l’endoctrinement ; il déclare que ce serait faire une « grave confusion » que de penser cela[541].
En novembre 1952, à la suite de la démission subite de Torres Bodet, des journalistes interviewent des membres du personnel au sujet de ce qui est perçu à l’extérieur comme une « crise » de l’Unesco. Le personnel, suivant les consignes de la direction, s’efforce de masquer les dissensions. Ainsi, un fonctionnaire, comme il le rapporte dans son mémorandum d’interview, répond au journaliste qui l’interroge au sujet de la « crise » de l’Unesco : « J’ai répondu […] que c’était là une rumeur malveillante qui n’avait aucun fondement »[542]. Cette attitude de protection devient un réflexe, un automatisme, intégré par les fonctionnaires de l’Unesco : comme l’exprime Michel Prévost dans ses mémoires, il s’agit d’éviter toute « fuite » qui serait susceptible de nuire à l’Unesco ; face aux questions de la presse sur tout sujet susceptible de critique ou de controverse, les instructions strictes de la direction sont invariablement : « en tout cas, il ne faut rien dire » ; « nous n’avons rien à déclarer » ; Prévost observe chez les dirigeants de l’Unesco « un mélange d’hostilité et de peur » à l’égard de la presse[543]. De façon analogue, la dépression de Veronese et ses successifs abandons de poste avant sa démission sont soigneusement cachés au public[544]. À la suite de son effondrement devant le conseil exécutif au printemps 1960, la « première idée » de Prévost, comme il le relate dans ses mémoires, a été « qu’il fallait absolument protéger l’Organisation et le Directeur-Général contre toute diffusion tendancieuse de cette nouvelle » ; il suggère donc immédiatement à son supérieur, Farr, de faire parvenir à la presse « un communiqué anodin, disant simplement que le directeur-général avait été pris d’un malaise au cours d’une séance du conseil exécutif, et qu’on s’attendait à ce qu’il reprenne bientôt ses activités », afin de minimiser l’événement. William Farr, encore plus prudent, décide de ne rien communiquer du tout à la presse, et de dissimuler toute l’affaire. Cependant, des fuites se produisent, et trois jours après, France-Soir titre : « Ca ne peut plus durer, criait le directeur général de l’Unesco en lançant ses lunettes à la tête du président du conseil exécutif ». Ainsi, la nouvelle que l’Unesco s’était efforcée d’éviter éclate au contraire au grand jour[545].
Dans l’essai UNESCO paru en 1962, Jean Thomas reconnaît que l’organisation a toujours « répugn[é] à donner le spectacle de ses divisions » et de ses échecs à l’extérieur[546]. Durant ses trente premières années se développe ainsi une attitude de secret, l’idée qu’il ne faut pas laisser voir à l’extérieur la manière dont l’organisation fonctionne vraiment. Cette tendance est vivement critiquée par le rapport de la table ronde de 1970. Cette tendance à la dissimulation et à la langue de bois, si elle s’explique sans doute en partie par la conscience de la nécessité de séduire les États membres, qui sont les contributeurs au budget et qui votent le programme, ainsi que l’ONU, et donc pour cela de se ménager une image positive, a en fait davantage, semble-t-il, nui à l’Unesco qu’elle ne l’a servie. En effet, le résultat de cette attitude a été, rapidement, de rendre ses rapports et ses affirmations officiels moins crédibles, et d’instiller la méfiance dans l’opinion. Il y a quelques exceptions à cela, par exemple une émission de radio en 1971 sur la BBC où Ritchie Calder et Julian Huxley parlent de l’Unesco avec beaucoup de recul et de lucidité et sans chercher à éviter les critiques et les jugements négatifs[547]. Mais justement ce n’est pas une émission réalisée par l’Unesco, et Calder et Huxley ne travaillent plus pour l’Unesco à cette époque. Alfred Métraux, qui donne de nombreuses conférences de promotion pour l’Unesco dans les années 1950, observe que le public « préfère de beaucoup des exposés […] très directs, avec des aveux d’échec ou d’impuissance, à de longues tirades optimistes »[548].
Ainsi la promotion faite par l’Unesco a souvent un caractère de propagande, ce qui semble lui nuire. Il convient à présent d’analyser les résultats de tous ces efforts de promotion.
[1] G. Abi Sabab, Le concept d’organisation internationale, op. cit., p. 110.
[2] EU, box 2241 : lt. confid. de Morrill Cody, attaché de relations culturelles à Mexico, au secrétaire d’état américain, 16 juin 1947, 2 p.
[3] DG/8/49, 1er avril 1949, p. 9.
[4] X 07.83 Torres Bodet, IV : DG/41, 7 nov. 1949, p. 2-3
[5] DG/1964, 2 nov. 1964, p. 8.
[6] B.-P. Bamouni, op. cit., p. 64-68.
[7] X 07.83 Maheu, I : mémo de Maheu à Farr, 7 fév. 1952.
[8] F. Valderrama, op. cit., p. 149.
[9] Lien-Link n°82 : « Ma longue histoire d’amour avec l’Unesco », par Emile Delavenay ; E. Delavenay, « Mes souvenirs de J. Thomas …», art. cit. ; E. Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 339.
[10] Emile Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 339-350 ; Lien-Link n°75 : « Hommage à T.C. Young », par Émile Delavenay.
[11] 37 A 31 Education de base, fonds commun de l’humanité, II : lt. de Holmes à Huxley, 13 janvier 1947, p. 1.
[12] ONU, RAG-2/76, box 11 : rapport de Louis Gros, 7 nov. 1949, doc. cit., p. 12-13.
[13] E. Delavenay, op. cit., p. 356, 372, 393-394, 406-407.
[14] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 291.
[15] Biogr. Delavenay : mémo de Maheu, 23 déc. 1966.
[16] Emile Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 351-352. Ex : des problèmes se posent dans la réalisation de grands panneaux muraux sur le thème de la compréhension internationale, qui, rédigés à la hâte par un consultant britannique au début des années 1950, affirment que des centaines de milliers de Français ont été volontaires pour aller travailler en Allemagne pendant la guerre ; les protestations de la délégation française entraînent le retrait de ces panneaux.
[17] 3 A 31 : Equality of rights … : mémo de F. Benet à A. Bertrand, 29 janv. 1963.
[18] E. Delavenay, op. cit., p. 351-352.
[19] SCHM 17 : lt. de Métraux à Carneiro, 26 août 1965 ; SCHM 9 : mémo de G. Métraux à R. Grauman, 5 oct. 1967.
[20] E. Delavenay, op. cit., p. 366.
[21] Les jeunes et les Nations Unies, rapport du stage d’études de Gauting, 16-21 fév. 1959, Gauting-Munich, Institut de l’Unesco pour la jeunesse, 1959, 89 p. ; L’enseignement relatif à l’ONU et aux institutions spécialisées ; quelques suggestions et recommandations, Paris, Unesco, 1948, 16 p. ; Quelques suggestions concernant l’enseignement relatif aux Nations Unies et aux institutions spécialisées, Paris, Unesco, 1949, 24 p. ; L’enseignement relatif à l’ONU et aux institutions spécialisées ; bibliographie choisie, préparée par l’ONU et l’Unesco, Paris, Unesco, 1959, 63 p. ; Leonard S. Kenworthy, Parlons des Nations Unies ; l’enseignement relatif à l’ONU et aux institutions apparentées ; nouvelles suggestions, Paris, Unesco, 1963, 181 p.
[22] Peter Lengyel, op. cit., p. 18-20.
[23] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 59 : « No sabiamos en realidad quien los recibiria » ; « corresponsales invisibles ».
[24] Emile Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 339.
[25] Julian Huxley, Memories, II, op. cit., p. 38. « I had to work hard to explain that Unesco was truly international ».
[26] Journal de la conférence générale de 1947, vol. I : 6e séance plénière, 10 nov. 1947 : délégué de l’Australie, Ronald Walker, p. 92.
[27] Journal de la conférence générale de 1947, vol. I : 7e séance plénière, 11 nov. 1947 : A.A. Roberts, Afrique du sud, p. 102.
[28] EU, box 1601 : lt. du secrétaire d’état au responsable de la mission américaine, 8 fév. 1950 ; « considerable confusion » ; « many of these publications are produced without apparent definite purpose or any plans for effective distribution in member states » ; télégr. confid. de Holland au secrétaire d’Etat, 21 fév. 1950.
[29] Ibid.
[30] ED/91, 28 fév. 1951, 17 p., p. 11-14.
[31] EU, box 1601 : télégr. confid. de Holland au secrétaire d’état, 21 fév. 1950 ; RFA, Bestand B 91 : note d’Emile Delavenay, non datée.
[32] Peter Lengyel, op. cit., p. 23 ; RU, FO 371/88915, p. 4 ; EU, box 2243 : NC 3/6 (Rev), 22 sept. 1947, US National commission for the UNESCO, 3rd meeting, Congress Hotel, Chicago : report by the US National Commission for Unesco on the program of Unesco for 1948 and on related matters, 6 p.
[33] RP, 19 nov. 1954 : Le Monde, 4 nov. 1954.
[34] X 07.83 Jean Thomas : note pour le voyage de Jean Thomas en Amérique latine, 11 sept. 1958.
[35] 372 (8) MP01 A 63 (81), V : lt. d’Applegate à Blat Gimeno, 23 mai 1963 ; 307 (666.8) TA : rapport de H. Vignes à Navaux, 14 nov. 1962.
[36] Lien-Link n°78 : « René Maheu et mon recrutement à l’Unesco », par George Vaideanu.
[37] E. Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 406-407.
[38] EU, box 828 : commission nationale américaine, Report of executive committee on Unesco publications, 10 oct. 1962 ; lt. de G.V Allen, au secrétaire d’état américain, 22 oct. 1962 ; lt. de Dean Rusk à G.V. Allen, 15 nov. 1962 : « Soviet bloc countries have made persistent efforts to use Unesco publications as a channel for disseminating Communist propaganda. This problem has been of particular concern to the Department » ; box 823 : mémorandum de conversation entre Maheu et Harlan Cleveland, 5 juill. 1961, p. 2.
[39] Vadim Zagladine, « A l’Unesco », 3 juin 1960, art. cit., p. 5-6.
[40] E. Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 409.
[41] Entretiens Pauline Koffler, Jean Larnaud.
[42] RP 40, 31 août 1948 ; RP 41, 6 sept. 1948.
[43] 329.18 A 53 CIPSH, V : lt. de Mayoux à Thomas, 7 juin 1949.
[44] RP 25, 7 mai 1948 : la presse britannique fait l’éloge du Courrier de l’Unesco ; RP 16/49, 10 juin 1949 : The Social Studies, Philadelphie, présente le Courrier de l’Unesco comme « one of the most important and challenging records of man’s aspirations ».
[45] RP 25/49, 20 août 1949 : Schoolmaster, Londres, 28 juill. 1949 : article « In Harmony With All Mankind ».
[46] Alfred Métraux, Pierre Verger, Le pied à l’étrier, op. cit., p. 151-152.
[47] RU, FO 371/88915 : doc. non signé, 1950, p. 4.
[48] Emile Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 345 et 354.
[49] X 07.83 Maheu, I : mémo de Maheu à Farr, 7 fév. 1952.
[50] Ibid. ; M. Prévost, op. cit., p. 25-28.
[51] E. Delavenay, Témoignage, op. cit., p. 354 et 375.
[52] RP, 13 juill. 1956 : L’Educateur (1er juin 1956) souligne « l’intérêt majeur de cette publication très nourrie et merveilleusement illustrée » ; entretien Pauline Koffler.
[53] RU, ED 121/745 : « Publications : points for information of delegates », par Miss Guiton, 14 janv. 1959.
[54] X 07.83 Jean Thomas : notes à l’occasion du voyage de M. Thomas en Amérique latine, 11 sept. 1958 : par exemple, en Argentine auraient été faits « des progrès très considérables », « le chiffre des ventes de ce périodique dépasse maintenant les 7000. L’agent de vente […] est très actif et collabore étroitement avec diverses associations qui ont pu déployer une grande activité en faveur de l’Unesco depuis la chute du régime de Peron, notamment la Fondation Argentine pour les Nations Unies » ; Benton, box 401 : lt. de Carr à Benton, 5 juin 1964 : bonne diffusion à Cuba, avec 5000 abonnés.
[55] RU, ED 121/745 : lt. de Ritchie Calder à Miss Guiton, 4 nov. 1958 : « wholly admirable» ; « it is, intrinsically, the best kind of publicity for Unesco. It is tragic that it is not better known and better distributed ».
[56] Entretien Pauline Koffler.
[57] Entretiens Pauline Koffler, Rex et Elise Keating.
[58] EU, box 819 : program committee meeting, 8-9 janvier 1960, summary report, US national commission for Unesco, p. 9 ; EU, box 823 : mémorandum de conversation entre Maheu et Harlan Cleveland, 5 juill. 1961, p. 2.
[59] Benton, box 401 : lt. de Benton à William Carr, 31 juillet 1964.
[60] Benton, box 401 : lt. de Carr à Benton, 5 juin 1964.
[61] Benton, box 401 : lt. de Carr à Benton, 5 juin 1964 : résumé de sa conversation avec Maheu.
[62] Ascher : box 145 : lt. d’Ascher à Alvin Roseman, 1er fév. 1962 ; lt. d’Ascher à Anne D. Wendt (sales service manager, Unesco publications center), 7 mars 1958 ; lt. d’Ascher à Gjesdal, 2 oct. 1956 : quatre mois de retard dans la livraison de la revue.
[63] Lien-Link n° 83 : « Sandy Koffler. Un battant », par René Caloz.
[64] Courrier de l’Unesco, fév. 1956, p. 33 : courrier des lecteurs : lt. de Marcel Miodovnik, Français ; janv. 1974, p. 42 : courrier des lecteurs : lt. de Peter Schwaninger, de Suisse ; lettre de Tara Duong Te, de république khmère ; lt. de Rosa Maria Pérez Miranbent, de Cuba.
[65] Entretien Anne Grinda.
[66] Ex : X 07.21 (44) Club : stage de Sèvres pour l’élaboration d’une brochure « Qu’est-ce que l’Unesco ? » destinée aux jeunes de 11 à 15 ans, par des animateurs de clubs Unesco : doc. du 29-30 nov. 1969, par Mme Benketira : réflexions de la commision 1.
[67] Ex. : L’Unesco et vous, Paris, Unesco, 1948, 41 p.
[68] Entretien Tocatlian.
[69] Doc. de Mme Benketira, 29-30 nov. 1969, doc. cit.
[70] Peter Lengyel, op. cit., p. 20-21.
[71] Antonina Vallentin, « Paix, état de conscience », art. cit., p. 10-11.
[72] DG/8/49, 1er avril 1949, p. 9.
[73] 551.457 A 57 Men against the jungle : lt. de Lars J. Lind à Ross MacLean, 10 mai 1950 ; et articles.
[74] M. Prévost, op. cit., p. 6, 8, 25-28. « Le directeur d’un journal des Etats-Unis nous écrivit : « J’en veux pas, de vos Features ! » »
[75] M. Prévost, op. cit., p. 29 et 44 : dans les années 1950, « un correspondant du Daily Express s’enferma un jour dans les toilettes avec un récepteur, pour épier les débats d’une séance à huis clos du Conseil exécutif ».
[76] M. Prévost, op. cit., p. 44.
[77] M. Prévost, op. cit., p. 75, 135-136, 239-241.
[78] RP, 5 janv. 1951 : La Cinématographie française, Paris, 27 janvier 1950.
[79] DG/8/49, 1er avril 1949, p. 8.
[80] Film n°20, 1951. Film n°571, 1951. Film n°597, 1951. Film n°570, 1951.
[81] Film n° 370, 1954. Film n° 371, 1954. Film n°57, 1957.
[82] EU, box 2254 : lt. de K. Holland à Ch. Thomson, 28 janv. 1949 : report of activities at Unesco for week ending january 22, 1949, confid., p. 3 et 6. « university on the air ».
[83] Le tour du monde de l’Unesco ; revue radiophonique hebdomadaire, Paris, Unesco, 1949-55, n°1-347. Hebdomadaire.
[84] L’Unesco en 1950 : ses buts, ses activités, Paris, Unesco, 1950, 21 p., p. 7-8. Les chiffres divergent : selon G. Archibald, en 1950 il alimenterait 250 stations rien qu’aux Etats-Unis (G. Archibald, op. cit., p. 198.)
[85] OHRO, interview de Luther Evans, p. 487.
[86] G. Archibald, op. cit., p. 198, 263-264.
[87] RP 3/49, 3 nov. 1952 : Sunday Times, 26 oct. 1952.
[88] Entretien Keating.
[89] Journal Métraux, 21 oct. 1952, p. 388-389.
[90] RFA, Bestand B 91, Band 29 : E/2854/Add.1, 13 juin 1956, Ecosoc : « advisory services in the field of human rights ».
[91] OHRO, interview de Luther Evans, p. 487
[92] 372/8/MP 01, I : lt. d’Arthur Gagliotti à Adiseshiah, 9 avril 1957 ; The real aims of Unesco.
[93] Le Monde, 5 avril 1958, p. 8 : « Un film de J. Trnka sur l’Unesco ». Film n° 167, 1958.
[94] Chantal Morelle et Pierre Jacob, Henri Laugier, op. cit., p. 299-300 ; 37 EX/SR 25, 33 EX/SR8, 35 EX/SR 10, 50 EX/SR 30.
[95] RU, ED 121/745 : lt. de Ritchie Calder à Miss Guiton, 4 nov. 1958.
[96] X 07 A 120/197 UNSA : commentaires de la délégation allemande à la 70e session du conseil exécutif sur le futur programme et budget, 3 p., p. 2.
[97] Film n° 197, 1966 ; film n°695, 1962.
[98] Ex : INA : 27 janv. 1949, « réunion de la commission nationale de l’Unesco », Les actualités françaises, journal national.
[99] X 07.21 (44) NC, I : document intitulé « historique ».
[100] G. Archibald, op. cit., p. 71.
[101] DG/73, 22 avril 1950, p. 3-4. ; DG/8/49, 1er avril 1949, p. 9. ; DG/35, 1949, p. 2-3 ; Le Monde, 23-24 janv. 1949, p. 3 : « A la Commission nationale de l’Unesco : « Pour faire usage de la liberté il est indispensable que les hommes retrouvent la foi en eux-mêmes », déclare M. Torres Bodet » ; RP 7/49, 8 mars 1949 : Le Peuple, La Dernière heure, quotidiens belges : Torres Bodet a déclaré devant la commission nationale belge : « Il est clair que les travaux de l’Unesco ne trouveraient aucun écho dans les masses sans les commissions nationales » ; DG/9/49, 11 avril 1949, p. 5-6. Il souligne l’importance des commissions nationales, « destinées […] à infuser continuellement, dans l’atmosphère où se déroulent les travaux de l’Unesco, un souffle frais et vivifiant : le souffle des réalités de la vie ». S’adressant aux commissions nationales, il leur demande : « aidez-nous a éviter que l’Unesco ne s’ankylose en pleine croissance ».
[102] X 07.83 Maheu, I : lt. de Maheu à M. Barbey, délégué permanent de la Suisse, 21 fév. 1955.
[103] XO7.21(44)NC : II : actes de la première conférence des commissions nationales européennes pour l’Unesco, Aix-en-Provence, 29 mai-2 juin 1956, 35 p. p. 8-9.
[104] « Mission de l’Unesco », communicaion de H. Laugier à la réunion des commissions nationales européennes de l’Unesco, 1956, cité dans Chantal Morelle et Pierre Jacob, Henri Laugier…, op. cit., p. 311.
[105] Discours de Veronese à la séance de clôture de la 3e conférence régionale des commissions nationales européennes, Taormine, 27 fév. 1960, p. 1.
[106] DG/1962, juin 1962 p. 2-3 (l’action des commissions nationales dans ce domaine se limitant généralement à aider au choix d’experts occidentaux devant être envoyés dans les pays en voie de développement).
[107] EU, box 2254 : memorandum to the secretary on the Unesco conference at Beirut, nov. 17-dec. 11, 1948, par George V. Allen, président de la délégation américaine, p. 23 ; « agencies of the first importance in carrying out the Unesco program ». Et déjà à la conférence générale de 1947, la délégation américaine observe que les relations entre le secrétariat et les Etats membres se sont beaucoup améliorées grâce aux commissions nationales. EU, box 2244 : USDel/23, Ext Rel/3, Mexico City, 6 nov. 1947, US delegation, 2nd session general conference Unesco, background paper on relations and communicatins with member states and national commissions.
[108] EU, box 2254 : rapport confid. d’Arthur Compton à Allen, nov-déc. 1948, p. 3 ; « a disappointing lack of understanding both by representatives of other commissions and to a certain extent the Secretariat as to their potentialities and importance » ; « We must improve our direct contact with other commissions and intensify our drive to show how national commissions can serve Unesco ».
[109] DG/190, 8 nov. 1952, p. 6.
[110] C’est le cas par exemple de la commission nationale indienne, dont le secrétaire général, dans les années 1950, est Maulana Azad, ministre de l’éducation (Unesco in schools, op. cit., p. 57), puis à partir de 1960 Prem Kirpal, secrétaire du ministère de l’education indien (307 :384.4 (540) A 01 AIR/AMS : rapport de M. Flores, 24 mai 1960) ; de même, en 1961, la commission nationale tunisienne est présidée par Mahmoud Messadi, secrétaire d’état pour l’éducation nationale (EU, box 822 : lt. de William N. Stokes, ambassade américaine à Tunis, au département d’état, 13 fév. 1961).
[111] SCHM 10 : rapport confid. de Prem Kirpal, 14 nov. 1953, 69 p. ; RFA, Bestand B91, Band 254 : 23e session de la commission nationale allemande, 9 sept. 1958, p. 6-7 : les relations entre la commission nationale allemande et le gouvernement allemand sont très étroites.
[112] Courrier de l’Unesco, 1er nov. 1949, p. 9 : « Le professeur Piaget sous-directeur général chargé de l’éducation par intérim ».
[113] Unesco, aims and activities, op. cit., p. 10-11 ; EU, box 1603 : rapport confid, de l’ambassade américaine au Luxembourg au département d’état, 12 mai 1950 ; SCHM 10 : rapport confid. de Prem Kirpal, 14 nov. 1953, p. 47-49 ; X07.21/43-15 A562 : Germany. Briefing for DG : longue note sans titre ni date ; X 07.21 (44) NC, I : document intitulé « historique » ; ED/82, 29 sept. 1950, p. 1 et 4.
[114] Kellermann, observateur américain à la conférence de Dubrovnik, souligne la qualité des délégations envoyées par les 24 pays représentés (EU, box 1562 : lt. confid. de Henry J. Kellermann au département d’état, 23 oct. 1957). Pour Steltzer, président de la commission nationale allemande, cette conférence a été extrêmement fructueuse par les contacts et les échanges qu’elle a permis (RFA, Bestand B91, Band 254 : sessions de la commission nationale allemande, 12 mars 1957, 5 nov. 1957 : « hinter den Kulissen »).
[115] EU, box 819 : rapport de William Dix, de la commission nationale américaine, au secrétaire d’état.
[116] EU, box 819 : rapport confid. de Kellermann au département d’état, mars 1960, 12 p., p. 1 : « inadequately prepared and inefficiently managed » ; « most of them were wrongly selelected, poorly prepared » ; cependant, ces critiques sont dues aussi en partie à sa rancœur de l’influence importante qu’ont réussi à exercer les délégations communistes à cette conférence.
[117] EU, box 819 : rapport confid. de Kellermann au département d’état, mars 1960, 12 p. : « only limited significance ».
[118] DG/1962, juin 1962, p. 3.
[119] EU, box 1603 : télégr. confid. de l’ambassade américaine à Colombo au département d’état, 11 mai 1950 ; X 07.83 Torres Bodet, VII : télégr. de Maheu à Taylor, 17 mars 1951 ; X 07.83 P.C. Young, II : rapport confid. de mission à Ceylan, février 1954, 19 p., p. 2.
[120] EU, box 1603 : lt. de l’ambassade américaine en Thaïlande au département d’état, 15 mai 1950.
[121] EU, box 1563 : rapport de l’ambassade américaine de Phnom Penh au département d’état, 18 nov. 1957, p. 1. De sa création en 1954 jusqu’à fin 1957, elle ne s’est jamais réunie.
[122] EU box 1603 : rapport confid. de Waide M. Condon, de l’ambassade américaine à Athènes, au département d’état, 11 mai 1950 : en 1950, un an après sa création, elle est toujours inactive.
[123] EU, box 1603 : rapport confid. de l’ambassade américaine au Luxembourg au département d’état, 12 mai 1950.
[124] SCHM 10 : rapport confid. de Prem Kirpal, 14 nov. 1953, p. 23, 47-49, 53-59.
[125] EU, box 1563 : rapport de l’ambassade américaine à Damas au département d’état, 16 nov. 1957, p. 2-4.
[126] X 07.83 P.C. Young, II : DV n° 137, appendice D : « résolutions de la 1e conférence générale de la commission nationale intérimaire du Népal pour l’Unesco », 6 nov. 1954.
[127] X 07.83 Torres Bodet, V : télégr. de Piovene, 12 avril 1950 ; EU, box 1603 : rapport de Kenneth Holland au département d’état, 21 avril 1950 : « the National Commission has so far been mostly a « paper organization » ». (« la commission nationale n’a jusqu’à présent été qu’une ‘organisation sur le papier’ ») ; X 07.83 Maheu, I : lt. de Maheu à Duchosal, 25 avril 1955, 3 p., p. 3.
[128] EU, box 1562 : lt. de David Stratmon, de l’ambassade américaine au Ghana, au département d’état, 14 nov. 1957, 5 p., p. 5.
[129] X 07 .21 (44) Club : rapport de Anne Grinda à A. Obligado, 5 avril 1972 : la commission nationale espagnole est entièrement contrôlée par le régime franquiste et est inactive.
[130] X 07.83 Maheu, IV : note sur la coopération entre l’Unesco et le Liban, 13 janv. 1967, p. 1 ; VI : rapport de mission de R. Habachi au Liban, 29 déc. 1972, p. 1.
[131] RFA, Bestand B 91, Referat 601, Band 16 : Report on the work and programme of the Indian national Commission, 1956, 32 p., p. 16-17 ; Unesco, Aims and activities, op. cit., p. 12.
[132] X 07.83 Torres Bodet : III : lt. de Torres Bodet à H.R. Kruyt, président de la commission nationale néerlandaise, non datée ; EU, box 1562 : lt. confid. de Earle H. Balch, de l’ambassade américaine de la Haye, au département d’Etat, 8 nov. 1957.
[133] EU, box 1562 : rapport de William Owen, de l’ambassade américaine à Stockholm, au département d’état, 6 p., p. 2, 6 nov. 1957.
[134] X 07.83 Jean Thomas : note pour le voyage de M. Thomas en Amérique latine, 9 sept. 1958, p. 4 ; 372 (8) MP01 A 63 (81), VI b : aide-mémoire relatif à la coopération entre le Brésil et l’Unesco, 16 p., mars 1966.
[135] Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 144 ; 372/8/MP 01, VII : mémo du chef de la division de l’Amérique latine et des Caraïbes au directeur général, 11 mars 1965.
[136] EU, box 1554 : rapport de Edward G.Trueblood, de l’ambassade américaine de Paris, au département d’état, 13 oct. 1955 : Elias Entralgo, professeur d’histoire cubaine à l’université de la Havane, est élu président de la commission nationale cubaine ; EU, box 1564 : lt. de Kellermann au département d’état, 31 mai 1958.
[137] RFA : Bestand B 91, Band 42 : lt. de Lothar Bolz, vice-président du conseil des ministres de RDA, au directeur général, 22 août 1955 ; Ecosoc, E/2800, 10 oct. 1955 ; Band 544 : lt. de Walter Neye, président de la commission nationale de RDA (« Kommission der DDR für Unesco-Arbeit »), aux commissions nationales des autres Etats, 31 août 1963.
[138] X 07.83 Maheu, IV : note sur la coopération entre l’Unesco et le Koweit, 25 janv. 1967, 16 p., p. 1-2.
[139] X 07.83 Maheu, IV : note sur la coopération entre l’Unesco et le Soudan, 24 janv. 1967, 34 p.
[140] RFA, Bestand B 91, Referat 601, Band 16 : discours de M. Azad, 6 fév. 1956.
[141] Unesco in schools, op. cit., p. 55.
[142] XO7.21(44)NC : II : Actes de la première conférence des commissions nationales européennes pour l’Unesco, Aix-en-Provence, 29 mai-2 juin 1956, 35 p., p. 8-9.
[143] Unesco in schools, op. cit., p. 57 ; RFA, Bestand B 91, Referat 601, Band 16 : Times of India, 6 fév. 1956 : « Indian Commission Meets Today. Cooperation With Unesco » ; 6 fév. 1956 : « Promotion of East-West Cultural Understanding. India To Ask Unesco To Undertake ‘Project’ » ; Hindustan Times, 7 fév. 1956 : « Glaring Gap in UN Practice and Profession. Azad’s Criticism in Unesco Body ».
[144] 307 : 384.4 (540) A 01 AIR/AMS : rapport de M. Flores, 24 mai 1960 ; Unesco in schools, op. cit., p. 59 et 63.
[145] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 232 ; X 07.83 Torres Bodet, VI : lt. de Sinisa Stankovic, président de la commission nationale yougoslave, à Torres Bodet, 21 fév. 1951 ; IX : lt. de Torres Bodet à Sinica Stankovic, 6 oct. 1951 ; lt. de Stankovic à Torres Bodet, 3 nov. 1951.
[146] EU, box 1562 : lt. confid. de Henry J. Kellermann au département d’état, 23 oct. 1957.
[147] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 255 ; RFA, Bestand B 91, Band 42 : lt. de Salat au vice-président G. Stratenwerth, 12 mars 1952 ; Band 254 : 23e session de la commission nationale allemande, 9 sept. 1958, p. 6-7.
[148] RFA, Bestand B91, Band 254 : 18e session de la commission nationale allemande, point 10, 25 fév. 1957 ; Band 252 : lt. de Wilhelm Platz, au ministère de l’intérieur, 14 déc. 1957 ; compte-rendu de la 13e session de la commission nationale allemande, 1959, p. 12, 23.
[149] RFA, Bestand B91, Band 257 : « Anlage zu den Gesprächsunterlagen für den Besuch des Generaldirektors der Unesco », sept. 1954.
[150] RFA, Bestand B91, Band 254 : rapport d’activités de la commission nationale allemande, 30 sept. 1958.
[151] RFA, Bestand B91, Band 257 : « Anlage zu den Gesprächsunterlagen ...», doc. cit., sept. 1954.
[152] Actes de la conférence générale de 1962, rapport de la RFA à la conférence générale de 1962, p. 7-9.
[153] X07.21(44)NC, III : « note sur la commission de la République française pour l’éducation, la science et la culture », fév. 1961 ; doc. du 19 août 1959 : constitution de la commission nationale française pour l’Unesco : par un décret du 2 août 1946 a été établie la Commission nationale provisoire pour l’éducation, la science et la culture, puis par le décret du 23 fév. 1948 a été établie la commission nationale. Par le décret du 2 mai 1951 a été renouvelée la commission nationale ; FR, Nantes, carton 117 : « la deuxième session du conseil…», 3 août 1947, doc. cit., p. 17.
[154] X07.21(44)NC, I : L’Aube, 5 mars 1948 : « La Commission nationale pour l’éducation, la science et la culture s’est installée hier au Quai d’Orsay » ; Le Figaro, 5 mars 1948 : « la Commission nationale de l’Unesco s’installe à Paris » ; Le Populaire, 5 mars 1948 : « Edouard Depreux a installé hier la Commission nationale de l’Unesco ».
[155] EU, box 2248 : note de K. Holland au secrétaire d’état, 2 fév. 1948, 6 p., p. 1-2 : entre août 1946 et janvier 1948, la commission nationale provisoire a tenu 8 sessions plénières, et ses comités de travail se sont réunis plus de cinquante fois ; INA, 11 mars 1948 : « la réunion de la commission de l’Unesco », actualités françaises. journal national.
[156] « Louis François : 1904-2002 », article d’André Zweyacker, site internet FFCU.
[157] FR., Nantes, carton 117 : « la deuxième session du conseil… », 3 août 1947, doc. cit., p. 18.
[158] Le Courrier de l’Unesco, fév. 1949, p. 3 : « La France accueille M. J. Torres Bodet, MM. Schuman, Bidault et Delbos à la commission nationale française ».
[159] EU, box 2254 : rapport confid. de K. Holland à Ch. Thomson, 28 janv. 1949, p. 5 ; « brilliant display of high French gouvernement officials ».
[160] Le Monde, 23-24 janv. 1949, p. 3 : « A la Commission nationale de l’Unesco : ‘Pour faire usage de la liberté il est indispensable que les hommes retrouvent la foi en eux-mêmes’, déclare M. Torres Bodet ».
[161] L’Education nationale, 22 janv. 1949, p. 1 et 3 : « Réception de M. Torres Bodet à la Commission nationale de l’Unesco ».
[162] X07.21(44)NC, I : année 1949 : rapport sur les travaux de la commission nationale pour l’éducation, la science et la culture, par Louis François, p. 8.
[163] Ibid., p. 1.
[164] Elle lance une collecte pour les villages d’enfants (Le Courrier de l’Unesco, juill. 1949, p. 3 : « Les écoliers français se cotisent pour Moulin-Vieux ».) Elle s’engage dans la coordination des dons reçus pour la reconstruction éducative. Dans ce cadre, elle réalise la fusion des associations de jeunes volontaires pour travailler sur les chantiers de reconstruction, en créant l’association « Jeunesse et reconstruction », qui agit en coordination avec l’Unesco et le ministère de la reconstruction. Elle réalise aussi la fusion des organisations françaises s’occupant des communautés d’enfants (X07.21(44)NC, I : année 1949 : rapport sur les travaux de la commission nationale …, doc. cit., p. 1).
[165] X07.21(44)NC : II : lt. de Paul Rivet au DG, 31 janv. 1956 ; et XO7.21(44)NC : II : communiqué de presse n°1446 : « 1e réunion européenne des commissions nationales pour l’Unesco ».
[166] X07.21(44)NC, II : « séance plénière de la Commission nationale française pour l’Unesco », 25 juin 1956, 70 p., p. 35-38.
[167] X07.21(44)NC, II : Actes de la première conférence des commissions nationales européennes …, doc. cit., juin 1956, p. 6-7 (propos de Paul Rivet).
[168] X07.21(44)NC, II : « Séance plénière de la Commission nationale… », doc. cit., 25 juin 1956, p. 42-43.
[169] RP 16 nov. 1955 : Le Figaro, Libération, L’Express, Le Populaire du centre, L’Echo du Centre, annoncent le début d’une exposition culturelle à Limoges sous les auspices de la commission nationale ; X07.21(44)NC, II : mars 1955 : activités de la commission nationale : la commission organise une exposition sur les droits de l’homme à la gare de Lyon.
[170] FR, NUOI 1946-1959, carton n°333 : commission nationale Unesco, journées d’étude sur le thème « sports, rythmes, musique et danse », Paris, 23-25 sept. 1958.
[171] X07.21(44)NC : II : rapport de Pierre François au DG sur la rencontre d’enseignants organisée à Chamonix, 16 mars 1955.
[172] X07.21(44)NC, III : fév. 1961 : « note sur la commission de la république française pour l’éducation, la science et la culture » : « l’expérience de diffusion artistique » tentée par l’Unesco en Haute Vienne, à Limoges ; X07.21 (44) Club : lt. de Ph. Roux, 6 oct. 1958 : la commission nationale crée un « centre d’accueil de la commission française de l’Unesco », à Montrouge.
[173] X07.21(44) AMS, IV : lt. de J. Rovan au président de la commission nationale, 28 juin 1955 .
[174] XO7.21(44)NC, III : « note sur la commission de la république française pour l’éducation, la science et la culture », fév. 1961.
[175] US National Commission for Unesco, The American Interest in Unesco, op. cit., 35 p., 1961, p. 2.
[176] Benton, box 387 : The Chicago Sun, 7 sept. 1947 : « Unesco Delegates to Meet Thursday » ; et de nombreuses autres coupures de presse sur la réunion de la commission nationale américaine à Chicago, 11-13 oct. 1947 ; RP/1, 6 oct. 1947 : New York Herald Tribune, 14 sept. 1947.
[177] X 07. 83 Thomas, II : rapport de mission de J. Thomas aux Etats-Unis, 22 mars 1948, 12 p., p. 9-10.
[178] Ascher, box 146 : lt. d’Ascher à Sharp, 25 juin 1950.
[179] G. Archibald, op. cit., p. 141.
[180] News Bulletin/6/49, 7 p. ; Nouvelles de l’Unesco, 31 mars 1949.
[181] G. Archibald, op. cit., p. 158 et 194.
[182] US National Commission, UNESCOPE, Washington DC, ouvrage non paginé, non daté ; The American Interest in Unesco, op. cit., p. 32 ; EU, box 2243 : NC3/Plen 1/1, 9 sept. 1947 : US national commission for Unesco, 3rd meeting, Chicago, « The First Year. À Review of Accomplishments and a Look Ahead », discours de Milton S. Eisenhower, 11 sept. 1947, 8 p. ; G. Archibald, op. cit., p. 246-247 : de 1947 à 1952, c’est le mensuel Unesco News, puis à partir de juillet 1952, le bimensuel Unesco Newsletter ; EU, box 1556 : Questions and answers about Unesco, US national commission, 25 p., 1955 ; Unesco in a decisive decade, 1963, US national commission.
[183] FR., Nantes, carton 117 : « La deuxième session du conseil … », 3 août 1947, op. cit., p. 6-7.
[184] Le sondage Gallup effectué en 1947 révèle qu’à la question « Qu’est ce que l’Unesco ? », seuls 1 % des sondés savent répondre de manière sommaire ; 12 % donnent une réponse fausse ; 87 % avouent ne pas savoir. (G. Archibald, op. cit., p. 228).
[185] EU, box 1601 : mémorandum de Mrs. Carter à M. Russell, 27 fév. 1950 ; EU, box 1 : mémorandum d’Edward W. Barrett au secrétaire d’état, 18 oct. 1951.
[186] EU, box 2254 : rapport confid. de Milton Eisenhower à G.V.Allen, déc. 1948, 5 p., p. 5-6 : devant des étudiants et professeurs de l’université américaine, le 7 déc. 1948, il déclare espérer « que l’Unesco devienne le porte-parole de la conscience de l’humanité » (« that Unesco may become the spokesman for the conscience of mankind »).
[187] X 07.83 Torres Bodet, I : communiqué de presse Unesco n°17, 29 janv. 1949.
[188] EU, box 2243 : rapport confid. de Benton au secrétaire d’état, 22 sept. 1947 : « the seriousness and passionate devotion ».
[189] EU, box 2242 : NC/Com.Prog.Assgn./SC Int.Und./1, US national commission, « Preliminary report on the teaching about the United Nations and its auxiliary organisations in secondary schools in the United States », par Ruth E. McMurry, 11 août 1947, 14 p.
[190] EU, box 2243 : lt. de W.Benton à G.C.Marshall, 26 sept. 1947 ; FR., Nantes, carton 117 : « la deuxième session du conseil … », 3 août 1947, doc. cit., p. 6-7.
[191] EU, box 2243 : mémorandum de Loy W. Henderson à Woodward, Hickerson et Butterworth, 21 oct. 1947.
[192] New York Times, 12 et 13 sept. 1947 ; New York Herald Tribune, 13 sept. 1947, cité par G. Archibald, op. cit., p. 196.
[193] The Kansas Story on Unesco, US National Commission, 1949, 41 p., p. 5-21, et 29-38 : « the tremendous interest in Unesco » ; EU, box 2243 : lt. de W. Benton à G.C.Marshall, 26 sept. 1947 ; M. Eisenhower, « The first year... », discours cité, 11 sept. 1947, 8 p. : « success ».
[194] The Kansas Story ..., op. cit., p. 41.
[195] EU, box 2243 : lt. de W. Benton à G.C.Marshall, 26 sept. 1947 : « the rapidly mounting American interest in Unesco and its objectives ».
[196] FR., Nantes, carton 117 : « La deuxième session du conseil …», 3 août 1947, doc. cit., p. 6-7.
[197] EU, box 2244 : lettre confidentielle de Howland Sargeant à M. Lovett, 20 nov. 1947 : « holding daily meetings, taking voluminous notes, and showing great interest […] in Unesco ».
[198] DG/8/49, 1er avril 1949, p. 9.
[199] Le Courrier de l’Unesco, avril 1952, p. 15 : « Les écoliers américains répondent à la question : « qu’est-ce-que l’Unesco ? » » [annexe 45].
[200] EU, box 1602 : lt. de C. Thomson à James Marshall, 12 avril 1950.
[201] EU, box 1602 : US National Commission for Unesco, 8e session, 13-15 avril 1950, Washington DC : « How far has Unesco come ? », discours de Walter Laves, 13 avril 1950, 9 p. ; elle invite le Secrétaire d’état à faire un discours à sa 3e conférence nationale, en janv. 1952 (EU, box 1 : mémo d’Edward W. Barrett au secrétaire d’état, 18 oct. 1951 ; lt. de Max McCullough à Marshall Schulman, 1er nov. 1951) ; box 2243 : lt. confid. de Benton au secrétaire d’état, 22 sept. 1947 ; News Bulletin/6/49, 7 p. : Nouvelles de l’Unesco, 31 mars 1949, p. 1 ; X 07.83 Torres Bodet, X : note pour le voyage de M. le DG aux Etats-Unis, à l’occasion de la IIIe conférence nationale de la commission nationale des Etats-Unis, 24 janv.-7 fév. 1952 ; J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 31-32 ; EU, box 1564 : lt. de Kellermann au département d’état, 31 mai 1958.
[202] EU, Box 1601 : télégr. de Paris au département d’état, 3 mars 1950.
[203] EU, box 2254 : mémorandum de G.V. Allen au secrétaire d’état, déc. 1948 : « the failure of the conference to face up he crucial and critical problems of the world today ».
[204] EU, box 2254 : rapport confid. de Milton Eisenhower à G.V. Allen, p. 5-6 : il cite son discours devant des étudiants et professeurs de l’université américaine, le 7 déc. 1948 : « a sense of unreality, a sense of frustration. That rather vague sense of missed opportunity ». Cf. aussi G. Archibald, op. cit., p. 154.
[205] Lt. de Milton Eisenhower à Dwight Eisenhower, 21 mars 1953, citée par G. Archibald, op. cit., p. 249.
[206] G. Archibald, op. cit., p. 244, 246, 262-263.
[207] OHRO : interview de Luther Evans, p. 712 ; Unesco in the News, US National commission for Unesco, Washington, janv. 1962, 12 p. ; The United States and Unesco : challenges for the future. Report of the Special National Conference of the US National Commission for Unesco, 1966, par Ronald Gross and Judith Murphy, Academy for Educational Development, 1966, 26 p., p. 19-20.
[208] Actes de la conférence générale de 1962 : rapport des Etats-Unis à la conférence générale de 1962, p. 52-60, p. 57-58.
[209] G. Archibald, op. cit., p. 270.
[210] Ronald Gross and Judith Murphy, The United States and Unesco, ..., op. cit., p. 19-20.
[211] G. Archibald, op. cit., p. 243.
[212] G. Archibald, op. cit., p. 245 ; W. Preston, op. cit., p. 79.
[213] Unesco in the News, op. cit. : « It may appear that during the 15 years which have elapsed since that lofty effort was launched, our goal has receded rather than come closer to realization » ; Congrès, Vol. 110, 88e congrès, 2e session, 7 janv.-3 oct. 1964 : 8 avril 1964, Senate, p. 7273-7275, « US National Commission for Unesco » : M. Boggs : rapport de la réunion à Washington de la commission nationale américaine, 31 mars-2 avril 1964 ; Eugene Sochor, « A New Look at Unesco », art. cit. ; Ronald Gross and Judith Murphy, The United States and Unesco, ..., op. cit., p. 19-20.
[214] EU, box 1562 : lt. confid. de D.R. Carbon, de l’ambassade américaine à Ottawa, au département d’état, 28 oct. 1957, 4 p., p. 1-2. « deliberate passiveness » ; X 07.83 Maheu, I : lt. confid. de Jean Chevalier à R. Maheu, 6 fév. 1956.
[215] X 07.83 Maheu, I : rapport de R. Maheu au DG, 17 fév. 1958, p. 8 ; X 07.83 Maheu, I : rapport de R. Maheu au DG, 17 fév. 1958, p. 19-20.
[216] En 1958, elle contribue à la promotion de la déclaration des droits de l’homme, par un programme de conférences et de pièces de théâtre jouées par des enfants, à l’occasion du 10e anniversaire de la déclaration des droits de l’homme (Film n°1515, 1958) ; X 07.83 Maheu, V : rapport de V. Vlad à P.C. Terenzio, 7 juill. 1967, p. 3-4 : à partir de la fin des années 1960, elle se charge notamment de la formation de fonctionnaires des commissions nationales africaines, et renforce ses relations avec les commissions nationales du Japon, de l’Inde, d’Europe, et d’Amérique latine.
[217] Unesco activities in Japan, fév. 1956, Japanese National Commission for Unesco, 62 p., p. 10-12.
[218] SCHM 10 : rapport confid. de Prem Kirpal, 14 nov. 1953, doc. cit., p. 5-6. « deeply interested in Unesco’s programme » ; « not sufficiently clear and comprehensive ».
[219] EU, box 1558 : rapport confid. de W.G. Hackler, de l’ambassade américaine à Tokyo, au département d’état, 27 juill. 1956 ; box 1563 : rapport de Harlan B. Clark, de l’ambassade américaine à Tokyo, au département d’état, 15 nov. 1957, 5 p., p. 2-3.
[220] RU, LAB 13/2566 : report of the working group on Unesco, doc. cit., p. 23-24, 27 ; Unesco and a world society, 1948, doc. cit., p. 14-15.
[221] Elhem Chniti, op. cit., p. 258-259 et 692.
[222] RU, LAB 13/2566 : « report of the working group on Unesco », doc. cit., p. 21-22 ; EU, box 820 : lt. de Shuster à Christian Herter, 10 mai 1960 : « did not seem to know what its role is or what Unesco is all about ».
[223] RU, LAB 13/2566 : « Report of the working group on Unesco », doc. cit., p. 23-24. « the present machinery is not working as well as it should », « frustrated », « does little or nothing to involve the public of this country in Unesco’s activities ».
[224] Ainsi la commission nationale britannique se plaint du délai « irréaliste » exigé par l’Unesco pour la soumission de son rapport biennal (RU, OD 24/89 : lt. de R.C. Platt à G.A.T. Hanks, 5 juin 1968, « irrealistic »).
[225] Juan M. Garcia Espinosa, La Unesco y su Director General, 46 p., ministerio de educacion, La Habana, Cuba, p. 7-8 ; EU, box 2241 : lt. de John Andrew Hamilton au secrétaire d’état, 27 mai 1947.
[226] En 1948, le fonctionnaire de l’Unesco Emilio Arenales fait un voyage en Amérique latine pour promouvoir le développement des commissions nationales sur ce continent. Il estime que sa mission a été fructueuse à Cuba, au Mexique, en Colombie, en Uruguay, et que les commissions nationales y sont actives (EU, box 2252 : rapport de K. Holland à Ch. Thomson, 20 oct. 1948, p. 3 ) ; EU, box 2241 : journal dominicain La Opinion, 21 avril 1947 : « Unesco tries to establish direct relations within the country » (traduction du titre en anglais).
[227] Brésil, Vénézuela, Uruguay notamment (EU, box 2252 : lt. de K. Holland à Ch. Thomson, 20 oct. 1948, p. 3 ; J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 46-47 ; EU, box 1602 : télégr. d’Albert E. Carter au département d’état, 21 mars 1950).
[228] X 07.83 Jean Thomas : notes à l’occasion du voyage de M. Thomas en Amérique latine, 11 sept. 1958.
[229] EU, box 1562 : lt. confid. de Sam Moskowitz au département d’état, 12 nov. 1957, 6 p., p. 5.
[230] EU, box 1566 : lt. confid. de l’ambassade américaine de Buenos Aires au département d’état, 22 oct. 1958 ; X 07.83 Jean Thomas : note d’information pour J. Thomas, 3 p., 9 sept. 1958, p. 1.
[231] Ascher, box 147 : confid. report of the advisory committee of experts, avril 1948, 67 p., p. 58 ; Journal de la conférence générale de 1947, vol. I, p. 104-105 : Pologne (Stephan Wierblowski) ; EU, box 2250 : article dans un journal anglais non déterminé, 9 juill. 1948, « Unesco’s Future », par Kenneth Lindsay : il déplore « a dangerous lack of liaison between the various national cooperating bodies and the Secretariat in Paris » (« un dangereux manque de liaison entre les divers corps coopératifs nationaux et le Secrétariat à Paris »). Par ailleurs, Milton Eisenhower observe que « la plupart des commissions nationales n’existent encore que sur le papier » (EU, box 2254 : rapport confidentiel de Milton Eisenhower à George Allen sur la 3e conférence générale, déc. 1948, 5 p., p. 3 : « most National Commissions are as yet paper organizations »). Et Arthur Compton déplore le « décevant manque de compréhension, à la fois de la part des représentants des commissions nationales, et dans une certaine mesure de la part du Secrétrariat, des potentialités et de l’importance des commissions nationales » (EU, box 2254 : rapport confid. d’Arthur Compton à G.V. Allen, déc. 1948, p. 3 ; « was a first step, but showed a disappointing lack of understanding both by representatives of other commissions and to a certain extent the Secretariat as to their potentialities and importance ») ; Torres Bodet observe à plusieurs reprises durant son mandat l’inefficacité des commissions nationales, il jette un « un cri d’alarme », et déplore qu’en l’absence de commissions nationales actives, l’Unesco « reste seulement l’emblème d’une promesse » (DG/35, p. 2-3 : « Certes, il existe déjà de nombreuses commissions nationales, mais combien d’entre elles se réunissent à intervalles réguliers ? Combien se sont préoccupées de créer des filiales en province ? Combien répondent à nos enquêtes ? Combien ont essayé d’appliquer notre programme ? » ; l’Unesco « est une institution qu’il s’agit d’étendre aux dimensions du globe et dont le Secrétariat ne saurait être que le centre nerveux […] Or il semble parfois que, paradoxe physiologique, les nerfs soient encore à la recherche d’un corps » ; DG/190, 8 nov. 1952, p. 6 ; J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 46 ; RFA, Bestand B 91, Band 252 : CL/1249, 20 nov. 1957 ; 372 (8) MP01 A 22, I : mémoire de 45 p., sans titre, de R. Maheu, p. 45 : Maheu, au retour d’un voyage au Pérou, observe que la commission nationale péruvienne pour l’Unesco « n’existe que sur le papier et, selon toute apparence, à moins d’un grand changement de régime politique, n’existera jamais autrement. Elle se résume en tout et pour tout à son secrétaire général, M. Indacoecha, qui est le secrétaire général du ministère de l’éducation publique » ; 372/8/MP 01, IV : lt. confid. de José Lanza Diego au chef du bureau des relations avec les Etats membres, 15 juin 1959 : « la commission nationale salvadorienne est pratiquement inexistante ; son actuel secrétaire, M. Rafael Tercero, ne manifeste pas le moindre intérêt » pour l’Unesco, il « est complètement inopérant et inutile à ce poste » ; 372/8/MP 01, IV : rapport de G. de Reparaz, chef de mission de l’Unesco au Pérou, au DG, 17 avril 1959 ; X 07.83 Maheu, VI : résumé des entretiens entre les autorités de Syrie et le DG de l’Unesco, 26-31 déc. 1972 , 9 p., p. 9 ; entretien R. et E. Keating ; XO7.21(44)NC, II : « Séance plénière de la Commission nationale française », 25 juin 1956, p. 42-43.
[232] XO7.21(44)NC, II : « Séance plénière de la Commission … », 25 juin 1956, doc. cit., p. 35-38.
[233] Le Courrier de l’Unesco, juill. 1949, p. 1-2 : « Création d’un bureau régional de l’Unesco pour l’hémisphère occidental ». La presse cubaine accueille cette création chaleureusement, et souligne l’intérêt que Cuba porte à l’Unesco depuis sa création, et qu’elle portait déjà à l’IICI dans l’entre-deux-guerres (EU, box 1601 : El Mundo, 26 fév. 1950, « Constituye un éxito la creacion de la Unesco », p. 1 et 12).
[234] Unesco activities in Japan, op. cit., p. 7-8
[235] EU, box 2241 : mémorandum de Kotschnig à Thomson, 10 juin 1947 ; X 07.83 Torres Bodet, I : communiqué de presse Unesco n°17, 29 janv. 1949 : à la 2e conférence nationale de la commission nationale américaine en 1949 sont attendus les représentants de 800 ONG.
[236] Unesco and a world society, op. cit., p. 25-26 ; RU, FCO 61/584: 83 EX/17, 12 août 1969 : item 6.4.
[237] DG/28, 18 juill. 1949, p. 2.
[238] DG/191, 8 nov. 1952, p. 2.
[239] « Le Système des Nations Unies. L’Unesco », par René Maheu, Grand Larousse encyclopédique, édition prestige, tome 14, 1970.
[240] XO7.21(44)NC, II : « Séance plénière de la Commission nationale …», 25 juin 1956, p. 56-57.
[241] RU, FCO 61/584 : doc. confid. du Foreign and Commonwealth Office, au sujet de la 82e session du conseil exécutif ; les ONG que les Américains et les Britanniques veulent écarter du statut consultatif sont notamment la fédération mondiale des unions d’enseignants, l’association internationale des avocats démocratiques, l’organisation internationale des journalistes, l’union internationale des étudiants ; EU, box 821 : USDEL 11 C/5, 12 oct. 1960 : admission of observers from international NGOs ; G. Bourreau, op. cit., p. 92-93.
[242] EU, box 3339 : rapport de W. Benton, 31 mai 1966, 8 p., p. 7 ; Ascher, box 150 : lt. d’Ascher à Dorothy Hackbarth, 14 sept. 1975.
[243] EU, box 1601 : télégr. confid. de K. Holland au secrétaire d’état, 21 fév. 1950 ; DG/190, 8 nov. 1952, p. 5 ; XO7.21(44)NC, III : commission nationale française, « Suggestions de caractère général concernant les programmes futurs de l’Unesco », juin 1961, 18 p., p. 3 ; X 07 A 120/197 UNSA : « US Government Comments and Recommendations on Unesco’s Program and Budget for 1967-1968 », 31 mai 1965, 11 p., p. 5.
[244] RU, ED 157/348 : Daily Telegraph, 18 janv. 1949 : « Dear New World » ; Courrier de l’Unesco, juin 1948, p. 5 : « Un concours Unesco d’essais et d’affiches ».
[245] ED/121, 18 fév. 1952 : conférence des représentants des organisations internationales de jeunesse, Paris, 21-27 nov. 1951, 32 p., p. 2-4 ; ED/128, 23 juin 1953 ; ED/138, 2 sept. 1954.
[246] X 07.83 Maheu, I : lt. de Maheu à M. Barbey, 21 fév. 1955.
[247] Frequently asked questions about Unesco clubs, centres and associations, Paris, Unesco, 2001, p. 3 : « grew up spontaneously following the creation of Unesco ».
[248] Educ./16/1947, 11 avril 1947 : « suggestions destinées aux clubs de relations internationales et autres groupements de jeunes gens et jeunes filles s’intéressant aux relations internationales », 7 p.
[249] Frequently asked questions ..., p. 4.
[250] DG/73, 22 avril 1950, p. 3-4.
[251] X 07.83 Maheu, I : Maheu à M. Barbey, 21 fév. 1955.
[252] Entretien Philippe Roux.
[253] X 07.21 (44) Club : commission nationale française, Les clubs d’études et de relations internationales ou clubs des amis de l’Unesco. Pour un civisme national et mondial, 16 p., p. 6-8.
[254] X 07.21 (44) Club : réponse de l’Unesco de Ruffec à M. Renault (qui voulait créer un club Unesco), 22 mars 1950.
[255] X 07.21 (44) Club : lt. de Pierre Coeytaux à Adrien Pascal, 4 avril 1950.
[256] X 07.21 (44) Club : lt. de G. de Reparaz à Edipublilux, Nice, 13 mars 1950
[257] X07.21(44)NC, II : rencontre de Chamonix : « Rapport de la Commission sur la vie intérieure des clubs », 6 p.
[258] X 07.21 (44) Club : lt. du DG à L. François, 16 fév. 1950.
[259] X 07 .21 (44) Club : « Les clubs Unesco et le département de l’information », 1958.
[260] Ibid.
[261] Ibid.
[262] Entretien Anne Grinda.
[263] RFA, Bestand B91, Band 256 : Deutsche Unesco-Kommission : « Tagung der deutschen Unesco-Clubs », 12 sept. 1958, p. 2-5 ; Unesco, Aims and activities, op. cit., p. 13.
[264] Entretien Anne Grinda.
[265] DG/8/49, 1er avril 1949, p. 10 ; EU, box 1603 : lt. du DG au département d’état, avril 1950.
[266] L’activité est notamment importante à Hambourg (en liaison avec l’Institut Unesco d’éducation), et à Saarbrücken (où la création d’un club a été suscitée par la visite d’un club Unesco français) ; RFA, Bestand B91, Band 256 : « Kurzprotokolle, Tagung der deutschen Unesco-clubs, 12-16 fév. 1958 », 12 sept. 1958, p. 2-5 : il y a 150 clubs Unesco au Danemark en 1958.
[267] Entretien Anne Grinda.
[268] X 07.21 (44) Club : rapport d’Anne Grinda à A. Obligado, 5 avril 1972.
[269] Entretien Anne Grinda ; X 07.21 (44) Club : lt. d’Yves Brunsvick à Y. Barra, 17 fév. 1970 ; X 07.21 (44-5) Clubs : lt. de Jean Nti Mvondo au DG, 17 nov. 1958 ; lt. de l’Unesco à Hugues Rabesahala, de Madagascar, 19 nov. 1959 : elle accepte sa proposition de fonder un club Unesco.
[270] Entretien Anne Grinda.
[271] Frequently asked questions..., op. cit., p. 3 ; Unesco activities in Japan, op. cit., p. 7.
[272] EU, box 2252 : lt. confid. du US political adviser for Japan, de Tokyo, adressée au département d’état, 8 oct. 1948 : « a fertile field for reception of his ideas » (« un terrain fertile pour la réception de ses idées »).
[273] Entretien Ph. Roux.
[274] EU, box 2252 : lt. confid. du US political adviser for Japan, 8 oct. 1948, doc. cit.
[275] Unesco activities in Japan, op. cit., p. 7 et 47-50.
[276] X 07.83 Thomas, II : mission de J. Thomas au Japon, p. 26-27.
[277] X 07.21(44) Club : lt. de V. Meranov à Ph. Roux, 11 mars 1969.
[278] X07.21(44) Club : lt. d’Yves Brunsvick à l’Unesco, 23 janv. 1950 ; statuts du « club de relations internationales » de Poligny, créé le 11 janv. 1950.
[279] X 07.21(44) Club : lt. de Robert Jouve (club Unesco du lycée Gambetta, Cahors) à l’Unesco, 2 mars 1950 : « Y-a-t-il en France beaucoup de clubs de l’Unesco ? Quels sont-ils ? Peut-on correspondre avec d’autres pays ? »
[280] X 07.21(44) Club : réponse de l’Unesco à Mme de St-Blanquat, directrice du lycée Balzac à Tours, 19 janv. 1950 ; elle demandait comment s’organise ce réseau de clubs de l’Unesco au niveau international : l’Unesco repond « regrette[r] de ne pouvoir [lui] fournir les renseignements précis qu[’elle] aur[ait] désiré obtenir. Il existe en effet, dans un grand nombre de pays, des groupements de ce genre, mais leur formation est dans la plupart des cas extrêmement récente et il n’a pas été possible jusqu’ici d’en établir une liste complète ».
[281] X 07 .21 (44) Club : lt. de Louis François au DG, 1er fév. 1950.
[282] X 07 .21 (44) Club : lt. de l’Unesco à Mme de St-Blanquat, 19 janv. 1950.
[283] X 07 .21 (44) Club : lt. de Louis François au DG, 1er fév. 1950.
[284] X 07.21 (44) Club : lt. de Mme Ferradou-Charrier (professeur dans un Centre d’apprentissage public à Bordeaux) à l’Unesco, 6 fév. 1953 ; lt. de la présidente du club Unesco du lycée des Eaux claires de Grenoble, à l’Unesco, 25 janv. 1967.
[285] X 07.21 (44) Club : lt. de S. Lacomblez, professeur d’anglais au lycée national de jeunes filles de Reims, à l’Unesco, 14 janv. 1950. Entretien Anne Grinda.
[286] X 07.21 (44) Club : lt. à l’Unesco de Robert Jouve, du club Unesco du lycée Gambetta, Cahors, 2 mars 1950.
[287] Entretien abbé Robert Féry.
[288] X 07.21 (44) Club : lt. du DG à L. Francois, 16 fév. 1950.
[289] X 07.83 Maheu, I : mémo de Maheu à Farr, 7 fév. 1952.
[290] X 07.21 (44) Club : lt. de M. Begliuti à l’Unesco, 17 août 1958 ; Le Courrier de l’Unesco, juin 1960.
[291] L’Education nationale, 14 octobre 1954, n°25, p. 18, rubrique « Informations et législation », article « Rennes : le club Unesco ». Cet article souligne la « foi invincible » en l’Unesco des membres de ce club ; lt. d’un instituteur de Sorgues (Vaucluse) à l’Unesco, 21 oct. 1954 : il dit avoir « lu avec un très vif intérêt » cet article et affirme que cela lui a donné envie d’en faire autant ; L’Education nationale, 23 janvier 1958, n°4, p. 7 : « Une rencontre universitaire » : compte-rendu extrêmement positif du voyage à Munich organisé par le club Unesco de Brest.
[292] X 07.21 (44) Club : lt. de Louis François au DG, 1er fév. 1950.
[293] Entretien Anne Grinda ; « Louis François : 1904-2002 », par André Zweyacker, art. cit.
[294] Assemblée générale de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, Saint-Céré, 15-19 fév. 1961, rapport de la commission 3 ; XO7.21(44)NC, II : rencontre de Chamonix, « Rapport de la Commission sur la vie intérieure des clubs », 6 p.
[295] X 07.21 (44) Club : lt. de M. Guesdon à A. Grinda, 15 déc. 1972.
[296] Entretien A. Grinda.
[297] X 07 .21 (44) Club : lt. de l’association des élèves de l’IEP de Grenoble à l’Unesco, 7 déc. 1962.
[298] X 07.21 (44) Club : lettres de Léon Krasnowski, étudiant à la cité universitaire internationale de Paris, à l’Unesco, 10 déc. 1951, 8 mai 1952 ; rapport de mission de J.K. Sibunruang à Tor Gjesdal, sur sa tournée de conférences dans les clubs Unesco en France du sud, 2-12 mai 67, 15 juin 1967 : elle participe ainsi à un dîner-discussion à la Cité Universitaire de Grenoble, suivi d’une table-ronde d’une trentaine d’étudiants au Centre universitaire St Martin d’Hères.
[299] X 07 .21 (44) Club : lt. de douze élèves de l’école normale d’instituteurs de Rouen, à l’Unesco, 15 nov. 1958.
[300] X 07 .21 (44) Club : lt. du maire de Cannes à l’Unesco, 11 avril 1950.
[301] X 07 .21 (44) Club : statuts du « club de relations internationales » de Poligny, créé le 11 janv. 1950.
[302] X 07 .21 (44) Club : lt. du club de Brest à l’Unesco, 9 oct. 1953.
[303] X 07.21 (44) Club : rapport de Philippe Roux, sur le club du collège de jeunes filles de la Rochelle, 26 nov. 1953. « C’est un des clubs les plus actifs que nous connaissons ».
[304] X 07 .21 (44) Club : lt. de R. Bacconier à Zuckerman, 16 juin 1960 ; réponse de Zuckerman : lui et Ph. Roux viendront chacun une journée.
[305] Entretien Marc Guesdon ; X 07.21 (44) Club : lt. de Lorna McPhee à J. Thomas, 12 mars 1958 ; lt. du proviseur du lycée d’Etat de garçons de Reims à l’Unesco, 13 mars 1963.
[306] X 07.21 (44) Club : lt. de Jacques Imbert à l’Unesco, 10 mai 1950.
[307] X 07.21 (44) Club : lt. de Jean Lépine, ajoint au maire de Nice, à J. Thomas, 3 juill. 1950.
[308] X 07.21 (44) Club : lt. du préfet des Alpes Maritimes, P. Haag, à l’Unesco, 18 août 1950.
[309] X 07.21 (44) Club : lt. de Mme Defust à l’Unesco, 23 août 1950.
[310] X 07.21 (44) Club : rapport de Michel Dard au DG, 28 août 1950 : « il était grand temps d’arrêter les activités menées en notre nom qui, quelques jours plus tard, eussent amené sans doute un scandale et une arrestation ».
[311] X 07.21 (44) Club : lt. de Jean Lépine à Michel Dard, 14 nov. 1950 : les faits reprochés à J. Imbert étaient « infiniment moins graves que ceux qui sont légitimement reprochés à M. Henri Bandier ».
[312] X 07.21 (44) Club : lt. de M. Dard à Lépine, 17 nov. 1950.
[313] X 07.21 (44) Club : lt. du PDG de France Soir, Robert Salmon, à l’Unesco, 29 sept. 1958.
[314] X 07.21 (44) Club : lt. d’un professeur de l’Indre qui voudrait créer un club Unesco, 9 janv. 1957 : « voilà maintenant un an que j’ai fait connaissance avec l’Unesco. Bien que je connaisse encore mal cette association, je sais tout le bien qu’elle peut nous apporter » ; lt. de Mlle Lacroix à l’Unesco, 3 fév. 1966 : elle se dit passionnée par « cette belle entreprise qu’est la construction du monde dans la paix et l’entente », et lectrice « enthousiaste » du Courrier de l’Unesco.
[315] X 07.21 (44) Club : lt. de Léontine Roux à l’Unesco, 5 juin 1953.
[316] X 07.21 (44) Club : rapport du voyage du club Unesco de Gagny en URSS en juillet 1967, par Mlle Chapellier, à l’Unesco.
[317] X 07.21 (44) Club : lt. de l’Unesco à D. Roche, 30 oct. 1952 ; lt. de D. Roche à l’Unesco, 14 nov. 1952.
[318] X 07.21 (44) Club : rapport du voyage en Sarre du club Unesco de Brest, Noël 1954.
[319] X 07 .21 (44) Club : lt. d’Y. Brunsvick au DG, 27 fév. 1958.
[320] X 07 .21 (44) Club : lt. de Lorna Mc Phee à J. Thomas, 12 mars 1958.
[321] Fontainebleau, Chamonix, 1957, Gauting et Boulouris, 1958, Houlgate, 1960, St. Céré 1961, Bellac 1963, Apt 1972. X 07.21 (44) Club : « Les clubs Unesco et le département de l’information », doc. non daté ; rapport de J. Clavel sur sa mission au Congrès des journées d’études de la Fédération française des clubs, 13 avril 1965. Entretien R. Féry : congrès des clubs Unesco à Dijon en 1968. Entretien Mme Suinot ; Anne Grinda, Les Clubs Unesco, des chemins de lumière, Paris, Unesco, 2000, p. 45-46 ; X 07.21 (44) Club : réunion des clubs de l’Unesco, Boulouris, 7-11 mai 1958 ; rapport de J. Zuckerman (chef de la division de liaison avec le public) au DG, sur l’assemblée générale annuelle de la Fédération française, Houlgate, 15 juin 1960 ; compte rendu d’activités de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, pour 1959-60 ; Assemblée générale de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, St-Céré, 15-19 fév. 1961, rapports des commissions ; rapport d’Anne Grinda, 9 avril 1963 ; rapport d’Anne Grinda à A. Obligado, 5 avril 1972 ; X 07.21 (44) Club/A 064 « 70 » : colloque du conseil régional des clubs Unesco de l’Académie de Paris, 1970.
[322] X 07.21 (44) Club : « Fédération française des clubs d’études et de relations internationales et des groupements d’amis de l’Unesco : le problème des statuts » ; Entretien Marc Guesdon ; L’Education nationale, 14 octobre 1954, n°25, p. 18 : « Rennes : le club Unesco de Brest » : les activités du club Unesco de Rennes en 1954 « ont reçu localement le plus ferme appui des personnalités officielles qui ne manquent pas de se déplacer personnellement, ou de se faire représenter, pour chaque manifestation ». Entretien Marie-Jeanne Suinot : elle recevait une subvention du conseil général, mais déplore n’avoir reçu « aucun soutien de la municipalité ». Entretien Robert Féry : « au début, les élus venaient aux inaugurations puis, en 1977, le nouveau maire fit du Centre culturel du collège une sorte de vitrine de la ville et nous aida beaucoup ».
[323] Nice Matin, « L’Unesco et la jeunesse », 8 mai 1958.
[324] Entretien Mme Suinot. X 07 .21 (44) Club : presse de Poitiers, de Nice, dans les années 1950 ; lt. de Gilberte Robert à l’Unesco, 21 fév. 1967 : évoque un article dans Le Figaro, 21 fév. 1967.
[325] RFA, Bestand B91, Band 254 : 18e session de la commission nationale allemande, 12 mars 1957, p. 2 : Steltzer, président de la commission nationale allemande, fait l’éloge du dynamisme des clubs Unesco français ; protocole de la 22e session, 19 mai 1958, p. 2 : rapport sur la conférence des clubs Unesco français à Boulouris : le Dr. Platz, membre de la commission nationale allemande, fait un rapport très élogieux sur la conférence annuelle des clubs Unesco français à Boulouris, et fait l’éloge de l’action des clubs Unesco français, nombreux et très actifs ; X 07.21 (44) Club : rapport de J. Zuckerman au DG sur l’assemblée générale annuelle de la FFCU, Houlgate, 3-6 juin 1960, 15 juin 1960 : il observe la participation d’un grand nombre de délégués d’autres Etats membres, « dans lesquels n’existent pas de clubs Unesco », ce qui place les clubs Unesco comme des modèles ; assemblée générale de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, St-Céré, 15-19 fév. 1961, rapports des commissions.
[326] X 07.21 (44) Club : compte rendu d’activités de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, pour 1959-60 ; lettre de V. Meranov à P. Roux, 11 mars 1969 ; lt. de Mlle Chapellier à P. Roux, 22 oct. 1970.
[327] X 07.21 (44) Club : lt. de P. Roux à Marsol, secrétaire général de la FFCU, 7 déc. 1960.
[328] X 07.21 (44) Club : lt. du club Unesco de Cannes à l’Unesco, 6 déc. 1958 ; Nice Matin, 8 mai 1958 : « L’Unesco et la jeunesse » ; Anne Willings-Grinda, Les Clubs Unesco,… op. cit., p. 46 ; Le Courrier de l’Unesco, juin 1960.
[329] Entretien Mme Suinot.
[330] X 07.21 (44) Club : lt. d’un professeur de l’Indre à l’Unesco, 9 janv. 1957 ; lt. d’élèves de l’école normale d’instituteurs de Rouen à l’Unesco, 15 nov. 1958.
[331] Mme Suinot, Mme Frappier, Mlle Lacroix, Mlle Chapellier, Mlle Roux… ; et X 07.21 (44) Club : lt. de Mme Cécile Rosset à l’Unesco, 3 mars 1967 ; rapport de mission de J.K. Sibunruang à Tor Gjesdal, 15 juin 1967, doc. cit. : évoque Mme Litovsky, Mlle Jammes, Mlle Delormas.
[332] X 07 .21 (44) Club : lt. de Joseph Burg à l’Unesco, 3 mai 1950.
[333] X 07 .21 (44) Club : lt. du club universitaire Unesco de Nancy à l’Unesco, 26 avril 1964 ; lt. de Jean Vincent à l’Unesco, 8 janv. 1967.
[334] Entretien R. Féry.
[335] Entretiens M. Guesdon, Mme Suinot ; celle-ci évoque les difficultés qu’elle a rencontrées pour mettre en place son club Unesco en 1960, devant l’hostilité générale : « je me suis adressée à Mlle Gervais, proviseur, pour demander l’autorisation d’une création de club Unesco. Réponse sèche du proviseur : « On ne viendra pas me demander de l’argent pour cela ». […] Je n’ai jamais eu la collaboration de personne dans le lycée (sauf la compréhension des concierges qui se voyaient une loge encombrée de monstrueux colis). […] Les enseignants du lycée ont toujours prétexté des occupations familiales pour ne prendre aucune responsabilité ni s’impliquer dans une affaire qui, m’est avis, leur était méconnue ». Lorsque Mme Suinot est partie à la retraite en 1987, le club Unesco, créé par elle en 1960, a disparu car il n’y avait personne pour prendre le relais.
[336] X 07.21 (44) Club : lettre de Daniel Bouix à l’Unesco, 23 mai 1960 ; lettre du chalet de Sentolin à l’Unesco, 19 janv. 1972.
[337] X 07.21 (44) Club : lt. de Daniel Bouix à l’Unesco, 23 mai 60, doc. cit.
[338] X 07.21 (44) Club : lt. de Joseph Burg à l’Unesco, 3 mai 1950, doc. cit.
[339] X 07.21 (44) Club : lt. de Daniel Bouix à l’Unesco, 23 mai 1960, doc. cit. ; Bulletin Inter-Clubs Unesco, mars 1972, p. 3.
[340] Entretien Grinda ; X 07.21 (44) Club : lt. de Bastière (club Unesco de Poitiers) à Grinda, 11 oct. 1972 : ce club crée en son sein une commission « Travailleurs migrants » ; rapport de mission de J.K. Sibunruang à Tor Gjesdal, 15 juin 1967.
[341] X 07.21 (44) Club : rapport de J. Zuckerman au DG, 15 juin 1960 ; rapport d’Anne Grinda sur la réunion annuelle de la FFCU, 9 avril 1963.
[342] X 07.21 (44) Club : compte rendu d’activités de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, pour 1959-60.
[343] X 07.21 (44) Club : rapport de J. Zuckerman au DG, 15 juin 1960.
[344] X 07.21 (44) Club : lt. de M. Guesdon à A. Grinda, 28 oct. 1972 ; lt. de Bastière à Grinda, 11 oct. 1972.
[345] X 07.21 (44) Club : lt. de Marc Guesdon au DG, 27 fév. 1972 ; Fédération des clubs, rapport moral pour 1960-61.
[346] Entretien A. Grinda.
[347] X 07.21 (44) Club : Fédération des clubs, Rapport moral 1960-61.
[348] X 07.21 (44) Club : lt. de J. Lataste, 13 nov. 1962.
[349] X 07.21 (44) Club : rapport de mission de J.K. Sibunruang à Tor Gjesdal, doc. cit., 15 juin 1967 : Dijon et Lyon : « Mlle Suinot m’a organisé un déjeuner-débat très intéressant. Comme Mlle Jammes à Dijon, Mlle Suinot est vraiment la personne idéale pour ce genre d’activités ; ses élèves ont suivi son exemple et les questions qu’elles m’ont posées montraient qu’elles étaient très au courant des traits généraux des Organisations telles que ONU et UNESCO » ; « une cinquantaine d’auditrices m’ont bombardée de questions pertinentes pendant une heure et demie. […] les jeunes filles étaient informées et enthousiasmées par l’Unesco » ; Valence : conférence devant 150 élèves du lycée de garçons St-Apollinaire : « ces jeunes gens bien informés, aussi enthousiasmés par l’Unesco que leur profeseur, me posaient des questions judicieuses » ; Montpellier : conférence à l’école normale de garçons, devant « un auditoire intéressant » ; Paulhan : « la salle de 120 auditeurs garçons et filles s’est montrée enthousiaste et les questions posées ont été judicieuses. […] leurs professeurs les ont déjà initiés à des problèmes actuels sur le monde entier ainsi qu’à propos des efforts actuels des Nations Unies et de l’Unesco. De tous les responsables que j’ai rencontrés, Mmes Gassan et Tourné sont les animatrices les plus enthousiastes, et leurs efforts se reflètent dans les résultats obtenus parmi leurs élèves dont l’émulation est grande ».
[350] X 07.21 (44) Club : Nice Matin, 8 mai 1958 : « L’Unesco et la jeunesse » ; rapport de Philippe Roux sur ses conférences devant les clubs Unesco des académies de Dijon et Besancon, 17-22 avril 1961 ; entretien P. Roux ; rapport de mission de J. Clavel, 13 avril 1965 : ce déplacement « s’est révélé beaucoup plus fructeux encore que je ne l’imaginais » ; rapport de J. Clavel, 22 avril 1965 ; rapport de mission de J.K. Sibunruang à Tor Gjesdal, 15 juin 1967.
[351] X 07.21 (44) Club : lt. de Henri Vachin, lycéen à Millau, à l’Unesco, 6 janv. 1967 ; lt. de Mireille Lagard, lycéenne à Sceaux, à l’Unesco, 1er sept. 1964.
[352] X 07.21 (44) Club : liste des clubs Unesco de l’académie de Paris : en 1967, il y a 54 clubs dans cette académie.
[353] X 07.21 (44) Club : Fédération des clubs, rapport moral 1960-61.
[354] Ibid.
[355] X 07.21 (44) Club : lt. de J.B. de Weck à Antoine Publlicani, surveillant général du lycée de Lure et secrétaire du Club Unesco de ce lycée, 10 janv. 1967 ; Fédération des clubs, stage d’animateurs de clubs en milieu extra-scolaire à Marly, janv. 1960 ; stage de perfectionnement d’animateurs de clubs Unesco, Avallon, 7 sept. 1972.
[356] X 07.21 (44) Club : rapport sur la réunion annuelle de la FFCU, par Anne Grinda, 9 avril 1963.
[357] X 07.21 (44) Club : assemblée générale de la Fédération des clubs d’amis de l’Unesco, St-Céré, 15-19 fév. 1961, rapports des commissions 1 et 2.
[358] X 07.21 (44) Club : lt. d’Y. Brunsvick à Zuckerman, 10 mai 1961.
[359] X 07.21 (44) Club : lt. de Mlle P.Chapellier à l’Unesco, 16 déc. 1968.
[360] X 07.21 (44) Club : lt. de Meranov à Fullerton, 20 oct. 1969.
[361] INA : journal de Paris, « exposition dessins enfants clubs Unesco », 22 oct. 1969.
[362] Entretien Mme Suinot.
[363] X 07.21 (44) Club : rapport de mission de V. Meranov à P. Roux, 11 mars 1969.
[364] X 07.21 (44) Club : lt. de Lucien Marsol, animateur du club Unesco de Narbonne, à Ph. Roux, 19 juill. 1960 ; lt. de Mme Maillet à l’Unesco, 15 janv. 1967 ; lt. du club Unesco de Marseilleveyre à l’Unesco, 30 janv. 1965 ; lt. du club Unesco de St Denis à l’Unesco, 30 janv. 1966. En 1966, beaucoup de lettres portent sur le Tiers Monde et le problème de la faim dans le monde. Ainsi, le prospectus du club Unesco de Bois Colombes (non daté) évoque des réunions sur le Tiers Monde. Lt. du club Unesco de Lons-le-Saunier à l’Unesco, 15 déc. 1964 ; lt. de Georges Fradier au club Unesco de Lons-le-Saunier, 28 fév. 1967 ; lt. de R. Féry à l’Unesco, non datée ; Club Unesco de Poitiers, rapport de la réunion de rentrée, 21 oct. 1972 ; lt. du club Unesco de Nîmes à l’Unesco, 9 déc. 1964. ; Historiens et géographes, 1997, n°359, p. 167-172 : « Entretien avec André Zweyacker ». Entretiens Grinda, Féry.
[365] X 07.21 (44) Club : lt. de Charles Anel au DG, 31 janv. 1972.
[366] Entretien Grinda.
[367] Entretien Robert Féry.
[368] X 07.21 (44) Club : lt. de L. François au DG, 21 janv. 1970 ; doc. du 27 mai 1970, sans titre.
[369] Diminution du nombre de lettres dans les dossiers de correspondance. Entretien Féry. Anne Grinda, Les Clubs Unesco…, op. cit., p. 46.
[370] Entretien Grinda.
[371] X 07.21 (44) Club : rapport d’Anne Grinda à A. Obligado, 5 avril 1972.
[372] Julian Huxley, Memories, II, op. cit., p. 37, 54, 56-61. « Our lightning tour was successful. The Latin American countries attended the conference in force » ; « to me, it was an eye-opener » ; EU, box 2242 : lt. de l’ambassade américaine à Buenos Aires au secrétaire d’état, 3 juill. 1947.
[373] EU, box 2254 : éditorial du Journal d’Egypte, 8 déc. 1948 : « M. Jaime Torres Bodet accompagnera au Caire le conseil exécutif de l’Unesco ».
[374] EU, box 2254 : Le Jour, 17 avril 1948, « Présence de l’Unesco », par M.C.
[375] RU, FO 924/653 : lt. de la United Kingdom liaison mission in Japan, British Embassy, Tokyo, au Foreign Office, 27 sept. 1948 ; Unesco activities in Japan, p. 7-8 ; EU, box 2252 : rapport confid. du US political adviser for Japan, Tokyo, au département d’état, 8 oct. 1948.
[376] X 07.83 Torres Bodet, IV : note au sujet du voyage du DG à Rennes, par Jean Chanderli, 21 nov. 1949 : « nous avons obtenu la publication d’importants articles dans les quotidiens locaux à Rennes. D’autre part, de longs entrefilets ont paru dans 12 quotidiens régionaux. […] La direction régionale de la radiodiffusion nous a apporté le concours le plus complet. Dès le 18 novembre, toutes les émissions d’information ont annoncé la visite de M. Torres Bodet. [...] Le 19, à 15 heures, une prise de son à l’hôtel de ville a permis de radiodiffuser d’importants passages du discours du DG. [...] Enfin, Radio-Bretagne, sur notre initiative, a diffusé un radio-reportage » ; « accueil très favorable de la presse locale et régionale » ; X 07.83 Torres Bodet, IV : Ouest France, 19 nov. 1949 : « M. Jaime Torres Bodet, directeur général de l’Unesco, assistera aujourd’hui à la rentrée solennelle des facultés et inaugurera les nouveaux laboratoires de la faculté des sciences » ; Ouest Matin, 19 nov. 1949 : « M. Torres Bodet, directeur général de l’Unesco » ; Les Nouvelles de Bretagne : « M. Torres Bodet, président général à l’Unesco, assistera aujourd’hui à la rentrée solennelle de l’université » ; communiqué transmis sur les ondes par AFP le 18 nov. 1949 à 21 heures : « Le Dr. Torres Bodet, directeur général de l’Unesco, assistera demain après-midi à 15 heures à la séance solennelle d’ouverture de l’université de Rennes ».
[377] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 73.
[378] X 07.83 Torres Bodet, IV : La Meuse, 17 déc. 1949 : « M. Torres Bodet à Luxembourg » ; Escher Tageblatt, 19 déc. 1949 : « Quelques instants avec Jaime Torres Bodet, directeur général de l’Unesco » par H.T.
[379] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 34-35.
[380] EU, box 1603 : rapport de K. Holland au département d’état, 21 avril 1950.
[381] DG/145, p. 1.
[382] Film n°476, 1951 ; X 07.83 Torres Bodet, VII : télégr. de Maheu à Taylor, 17 mars 1951 ; V : lt. du service des relations extérieures aux directeurs de départements et chefs de service, 27 oct. 1950.
[383] X 07.83 Torres Bodet, VIII : RP, 16 avril 1951.
[384] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 165-172.
[385] X 07.83 Torres Bodet, IX : communiqué de presse n°558, 4 sept. 1951.
[386] Film n°376, 1953 ; X 07.83 Torres Bodet, V : lt. de W. van Vliet, à M. Dard, 20 oct. 1950 ; lt. de J.J. Mayoux à E.J. Carter, 16 nov. 1950 ; lt. de Ross MacLean à Victor Azam, 29 déc. 1950.
[387] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 30-31 et 271-274.
[388] X 07.83 P.C. Young, I : Confid. report of a mission to the states of Mysore and Hyderabad, DV n°80, 19 nov. 1952, 25 p., p. 3 ; II : rapport confid. de mission au Népal par P.C. Young, DV n°119, 21 déc. 1953, 35 p.
[389] EU, box 1600 : rapport confid. de K. Holland à Ch. Thomson, 6 janv. 1950.
[390] X 07.83 Maheu, I : mémo de Maheu à Farr, 7 fév. 1952.
[391] RFA, Bestand B91, Band 257 : Südddeutsche Zeitung, 2 oct. 1954 : « Prominente zwischen Tür und Angel » ; Die Welt, 1 oct. 1954 : « Der Generaldirektor der Unesco ».
[392] EU, box 1554 : lt. d’Edward G. Trueblood au département d’état, 13 oct. 1955.
[393] RU, FO 371/117539 : lt. de F.R. Cowell à E.R. Warner, 24 fév. 1955 ; Foreign Office memorandum, par John Hope, 29 juin 1955.
[394] EU, box 1562 : lt. de Cleo A. Neel, ambassade américaine à Jidda, au département d’état, 14 nov. 1957.
[395] RFA, Bestand B91, Band 257 : rapport du Dr. Simon, 8 fév. 55 ; rapport de von Faübelt, 9 sept. 1957.
[396] EU, box 1566 : lt. confid., de l’ambassade américaine à Paris, au département d’état, 15 oct. 1958, 8 p., p.1.
[397] 372/8/MP 01, I : lt. d’Arthur Gagliotti à M. Adiseshiah, 9 avril 1957.
[398] RP, 8 nov. 1957 : coupures de presse latino-américaines (Argentine, Brésil, Chili, Pérou, Uruguay) ; 372 (8) MP01 A 63 (81), VI b : aide-mémoire relatif à la coopération entre le Brésil et l’Unesco, mars 1966, 16 p.
[399] EU, box 1566 : lt. confid. de l’ambassade américaine à Buenos Aires, au département d’état, 15 oct. 1958.
[400] Journal Métraux, op. cit., 12 fév. 1952 ; 21 oct. 1952.
[401] Ibid., 4 avril 1952.
[402] Ibid., 11 avril 1952.
[403] Ibid., 2 fév. 1953.
[404] Entretien Ph. Roux.
[405] X 07 .21 (44) Club : lt. du lieutenant-colonel Marty à Ph. Roux, 20 oct. 1970.
[406] Entretien donnée par Veronese au journal Isvestia, n°140, 13 juin 1960 : « Nous allons coopérer ! M. Veronese nous parle », p. 1-2 ; allocution de Veronese à la télévision soviétique, 10 juin 1960 ; V. Zagladine, « à l’Unesco », art. cit., 6 p., p. 5.
[407] Nice Matin, 8 mai 1958 : « L’Unesco et la jeunesse » : Philippe Roux donne une conférence sur « l’Unesco, son programme et la jeunesse » au lycée de garçons de Nice. L’affluence du public, la présence des notables locaux et la publication d’un long article dans Nice Matin, témoignent de l’enthousiasme de l’opinion niçoise pour l’Unesco.
[408] G. Archibald, op. cit., p. 298, 300.
[409] FR., Nantes, carton 6 : lt. d’Olivier de Sayve à M. Couve de Murville, 20 déc. 1965.
[410] FR., Nantes, carton 6 : lt. de Pierre Négrier au ministre des affaires étrangères, 16 juin 1966.
[411] X 07.83 Maheu, IV : note sur la coopération entre l’Unesco et le Soudan, 24 janv. 1967, 34 p.
[412] X 07.83 Maheu, IV : mémo confid. de Maheu au DG adjoint et aux sous-DG, 22 janv. 1967, 7 p.
[413] X 07.83 Maheu, IV : mémo confid. de Maheu au DG adjoint et aux sous-DG, 7 fév. 1967, 5 p., p. 2.
[414] X 07.83 Maheu, IV : note sur la coopération entre l’Unesco et le Koweit, 25 janv. 1967, 16 p., p. 1-2.
[415] Film n° 242, 1970.
[416] X07.21/43-15 A562 : longue note sans titre ni date.
[417] Film n° 272, 1971.
[418] Film n° 1583, 1971.
[419] Film n° 1816, 1971.
[420] Film n° 298, 1972.
[421] Film n° 1539, 1972.
[422] Film n° 286, 1972.
[423] X 07.83 Maheu, VI : lt. de Hans Ehrenstrale, à Norman Ho, 9 fév. 1973.
[424] X 07.83 Maheu, VI : lt. de Maheu à Hedi Nouira, premier ministre de Tunisie, 10 oct. 1964 ; lt. de Maheu au délégué permanent de Tunisie auprès de l’Unesco, 10 oct. 1973 ; lt. de Maheu à Driss Guiga, ministre de l’éducation nationale de Tunisie, 10 oct. 1974.
[425] FR, Nantes, carton 6 : lt. d’Olivier de Sayve à M. Couve de Murville, 30 nov. 1965 ; lt. de J. Fernand Laurent à M. Couve de Murville, 1er juin 1967.
[426] Film n° 877, 1968 ; film n°212, 1969 ; film n°211, 1969 ; film n°253, 1970 ; film n°274, 1971; film n°294, 1972 ; film n° 1290, 1973.
[427] X 07.21 (44) Club : rapport de J.K. Sibunruang à Tor Gjesdal, 15 juin 1967 : Dijon, Lyon, Valence, Montpellier, Béziers, Paulhan, Chabeuil, St-Paul-les-Trois-Châteaux.
[428] RU, BW 2/185 : note de B. Kennedy Cooke, 2 août 1946 : « the whole handling of Unesco month is lamentable in the extreme ».
[429] FR, NUOI 1946-1959, (S 50), carton 333 : rapport de l’attaché de presse français, 9 p., p. 1-4.
[430] INA, « Ouverture de la conférence de l’Unesco à Paris », 1er oct. 1946, non utilisé ; « conférence de l’Unesco », 1er janv. 1947, non utilisé.
[431] FR, NUOI 1946-1959, (S 50), carton 333 : rapport de l’attaché de presse français, 9 p., p. 1-4.
[432] FR, Nantes, carton 117 : « La deuxième session du conseil … », 3 août 1947, p. 10.
[433] Cela y a entraîné l’apparition d’un certain scepticisme envers l’Unesco, accusée d’être « une marionnette entre les mains des grandes puissances » ; (RP 42, 13 sept. 1948 : Al Massa Beyrouth, 28 août 1948 : « a marionette in the hands of the Great Powers » ; Saout-el-Ahrar, Beyrouth, 28 août 1948).
[434] IT, Carte di Gabinetto, 1943-1958 : pacco 99, busta 1950-52 : note du ministère des affaires étrangères, direction générale des relations culturelles avec l’étranger, 9 fév. 1950. EU, box 2254 : Le Journal d’Egypte, 8 déc. 1948 : « La cité de l’Unesco ».
[435] M.H. Holcroft, Lebanon..., op. cit., p. 76.
[436] EU, box 2254 : Le Journal d’Egypte, 28 nov. 1948 : « Beyrouth vit au rythme de l’Unesco », par Marcel Perrier.
[437] EU, box 1600 : rapport de Constance Roach sur la 4e conférence générale.
[438] Manchester Guardian, 18 juill. 1950, « Should Unesco Die ? I. Benedetto Croce’s Verdict » [annexe 9].
[439] RFA, Bestand B 91, Referat 601, Band 16 : The Hindustan Times, 6 nov. 1956 : « Nehru Inaugurates Unesco Session » ; rapport de K. Pfauter sur les sessions de la commission nationale indienne, 14 fév. 1956 ; discours de M. Azad, 6 fév. 1956.
[440] EU, box 1600 : Note to the officer in charge of the american mission, 20 mars 1950.
[441] Film n°491, 1958 ; film n° 455, 1958 ; film n° 447, 1958 ; film n°495, 1958 ; film n°487, 1956 ; film n° 486, 1955. Entretien Ph. Roux.
[442] Film n° 624, 1959 ; film n°807, 1966.
[443] Entretien Grinda.
[444] X 07 .21 (44) Club : note sur les « bons Unesco », non signée, 22 juin 1967.
[445] 36 A 653 (666) 278 : doc. « Liberia : centre national d’éducation de base de Klay », 18 mai 1957.
[446] 36 A 653 (666) 278 : Liberia, doc MCR/1059, Unesco-radio : script d’une émission de radio intitulée : « A place called Klay. À Unesco radio feature programme on the work of the United Nations in Liberia », 6 p.
[447] Anne Grinda, Les Clubs Unesco…, op. cit., p. 46 ; Le Courrier de l’Unesco, juin 1960.
[448] EU, box 1556 : Gazette Telegraph, 14 mars 1956 : « World Currency », par Robert LeFevre.
[449] ONU, RAG 2/76 box 7 : lt. de B. Leitgeber à V.J.G. Stavridi, 31 oct. 1952 ; EU, box 1562 : lt. confid. de Earle H. Balch au département d’état, 8 nov. 1957 ; 307(666.8) TA : rapport confid. de H. Vignes à Navaux, 14 nov. 1962.
[450] Entretien Grinda ; EU, box 1562 : lt. confid. de H. Bartlett Wells au département d’état, 2 nov. 1957, 5 p., p. 1.
[451] Chantal Morelle et Pierre Jacob, Henri Laugier…, op. cit., p. 299-300.
[452] FR, Nantes, carton 25 : note sur la 14e session de la conférence générale de l’Unesco, 6 déc. 1966 (doc. cité dans G. Bourreau, op. cit., p. 22) ; Congrès, Vol. 112, 89e congrès, 2e session, 10 janv.-22 oct. 1965 : 21 oct. 1966, House : Unesco accomplishments, p. 28705-28706, Mrs. Green (Oregon). Elle fait inclure le discours de Johnson (discours n°3741). Film n° 198, 1966.
[453] F. Valderrama, op. cit., p. 173.
[454] X 07 .21 (44) Club : nombreuses lettres.
[455] X 07.83 Maheu, IV : note sur la coopération entre l’Unesco et le Koweit, 25 janv. 1967, 16 p., p. 1-2.
[456] Film n° 278, 1971 ; film n°279, 1971.
[457] Film n°276, 1971.
[458] Le Courrier de l’Unesco, août-sept. 1971 : « Les 25 ans de l’Unesco vus par un étudiant de 25 ans ».
[459] Congrès, Vol 117, 92e congrès, 1e session, 21 janv.-17 déc. 1971 : Unesco’s anniversary, p. 46261-46262.
[460] RU, OD 24/127 : Evening Standard, 14 déc. 1971 : « A Get-Together of the Greats » par Sydney Edwards ; RU, OD 24/126 : The Times Higher Education Supplement, 12 nov. 1971 : « Unesco Celebrates 25 Years » ; émission radio passée à la BBC : « What Price Culture ? », nov. 1971, doc. cit.
[461] RU, OD 24/126 : U.K. National Commission. 25th anniversary of Unesco, doc. non daté, non signé. p. 1-3 : « The DG, well accustomed to Unesco’s being ignored by the media of publicity, except when it is in trouble, knew that this would be so. He did not expect that the prestige of the organization would be enhanced in any tangible or public fashion » ; RU, FCO 61/854 : lt. de M. Smith au secrétaire privé du premier ministre britannique, 18 août 1971 ; lt. confid. de N.J. Harrington à A.J.C. Simcock, 2 août 1971 ; lt. confid. de R.W.H. du Boulay à M. Keeble, 16 juill. 1971 ; lt. de Maheu au premier ministre britannique Heats, 2 juill. 1971.
[462] Film n° 616, 1961 ; film n°776, 1965 ; film n°214, 1969.
[463] C’est le cas notamment d’une série de trois timbres belges représentant les trois thèmes du sigle de l’Unesco, éducation, science et culture en 1951. Le Courrier de l’Unesco, nov. 1951, p. 9 : « Un nouveau message d’amitié et de paix » : timbres sur l’ONU, l’Unicef et l’Unesco, de différents pays [annexe 13].
[464] X 07.21 (44) Club : « Exposition-concours philatélique interscolaire Unesco », 12-18 mai 1961.
[465] X 07.83 Torres Bodet, IV : DG/41, 7 nov. 1949, p. 2-3.
[466] X 07 A 146 « Unesco en action » : texte de l’exposition, 1954.
[467] 375 (729.4) A 61, Ia : Sunday News : « UN Test the Theory That the Three Rs Promote Peace », par Russ Symontowne, 22 juin 1947 : « Unesco’s Plans [...] Have Aroused Enormous Curiosity » ; Ic : The New Statesman and Nation, 31 mai 1947 : poème « Why Haïti ? », par Sagittarius.
[468] 375 (729.4) A 61, Ia : « Au lieu de 10 000 soldats, 10 000 instituteurs », par Roger Klein, Le Monde, date non précisée.
[469] 375 (729.4) A 61, II : lt. de J. Bowers à T. Hopkinson Esq., Picture Post, 30 mars 1948.
[470] Alfred Métraux, Pierre Verger, Le pied à l’étrier…, op. cit., p. 102.
[471] 375 (729.4) A 61, V : lt. de F. Rex à Bowers, 20 oct. 1948 : « the general interest of the outside world in the Haïti pilot project ».
[472] Le Courrier de l’Unesco, juin 1949, p. 1-2-3-8 : « Une vallée qui renaît » [annexe 79] ; janv. 1952, p. 3-5 : « Grâce au centre expérimental de l’Unesco, Marbial n’est plus la « vallée oubliée » », par Tibor Mende, p. 5.
[473] 375 (729.4) A 61, VI : doc FE/Rep/PP/1, Beyrouth, 23 nov. 1948 : « Education de base. Expérience-témoin d’Haïti », annexe A : lt. de Métraux à Bowers, 22 oct. 1948.
[474] Ibid., annexe B : lt. de Métraux à Bowers, 9 nov. 1948.
[475] 375 (729.4) A 61, VII : lt. de Métraux à Bowers, 17 janv. 1949, 7 p. ; « the Marbial project has captured Haïtian public opinion. Even in far away Cap Haïtian, people were familiar with it. Some people are enthusiastic, others are skeptical, but there is no doubt of the general interest. The press, including the Catholic papers, has been consistently favorable ».
[476] 375 (729.4) A 61, VIII : doc. du UN department of public information, radio division, 16 mars 1949 : « ‘The UN Story’, an english feature presentation of the UN Radio Division », volet 4 : « Unesco in Haïti », 15 p.
[477] 375 (729.4) A 61, VI : mémo de Bowers à M. Borneman, 20 déc. 1948 ; VIII : lt. de Farr à Benoît-Lévi, mars 1949 : « the rebirth of a valley ».
[478] 375 (729.4) A 61, VIII : lt. de Métraux à Benoît-Lévi, 23 avril 1949.
[479] 375 (729.4) A 61, VII : lt. de Métraux à Bowers, 17 janv. 1949, 7 p. : « Out of prudence, I have refused to advertise the project too widely and have moderated people’s tendency to give way to uncritical enthusiasm for a modest beginning ».
[480] 375 (729.4) A 61, Ia : mémorandum non daté, non signé, 19 p. : « world wide public interest - to an extent which was embarrassing to Unesco ».
[481] P. Jones, op. cit., p. 68.
[482] 375 (729.4) A 61, VII : lt. de Métraux à Bowers, 24 janv. 1949.
[483] 375 (729.4) A 61, XVII : Le Figaro littéraire, 25 mars 1950 : « La fontaine en créole », par B.M.
[484] 375 (729.4) A 61, XII : Sud-Ouest, journal de Jacmel, 12 août 1949, p. 1 et 4 : « L’Unesco va en Haïti », par Louise Levitas (c’est une traduction de l’article paru dans le New York Herald Tribune le 17 juillet 1949) ; lt. de Bonhomme à Bowers, 13 août 1949.
[485] 375 (729.4) A 61, XIII : lt. de Claire Mali à Bowers, 11 oct. 1949.
[486] 375 (729.4) A 61, XV : lt. de G.H. Rivière à Bowers, 22 nov. 1949 ; XVI : lt. de C.J. Opper à M. Fraser, 23 janv. 1950.
[487] 375 (729.4) A 61, XIII : rapport annuel de R. Claude, 2 sept. 1949.
[488] 375 (729.4) A 61, XVI : rapport d’Abélard Désenclos, mars 1950.
[489] 375 (729.4) A 61, XVI : lt. d’Opper à Fraser, 23 janv. 1950 ; XVII : rapport d’Opper, 15 juill. 1950, 3 p. : parmi les visiteurs, il y a eu notamment M. Levenson, reporter du New York Times, M. David Shaw, de Focus Film Productions, qui a fait une visite préliminaire pour collecter du matériel pour un scénario en vue d’un film sur le thème de l’assistance technique, et M. Nicholas de la SCIPA.
[490] 375 (729.4) A 61, XIX : lt. de Métraux à Walter Goldschmidt, 25 avril 1952 ; XVIII : Script for BBC feature broadcast on Unesco in Haïti, par J.B. Bowers, 10 oct. 1950 ; Alfred Métraux, Pierre Verger, Le pied à l’étrier…, op. cit., p. 104-106 ; VII : lt. de Métraux à Bowers, 17 janv. 1949, 7 p. ; X07.21(44)NC, I : rapport sur les activités de la division d’éducation de base pour la commission nationale française, 11 juin 1949.
[491] EU, box 1602 : rapport de John H. Burns, chargé d’affaires à Port-au-Prince, 23 mars 1950.
[492] 375 (729.4) A 61, XVIII : New York Herald Tribune, 9 mars 1951, p. 4 : « Learning - By Failing. Unesco Project In Haïti Fares Poorly, But Other Areas May Benefit From the Experiment », par Peter Kihss : « failure ».
[493] 375 (729.4) A 61, XVIII : mémo de J. Bowers à D. Schneider, 12 mars 1951.
[494] 375 (729.4) A 61, XVIII : lt. de D. Schneider à Bowers, 23 mars 1951.
[495] 375 (729.4) A 61, XIX : lt. de Paul Jaume à Bowers, 16 fév. 1951.
[496] 375 (729.4) A 61, XVIII : mémo de A. Lestage à Bowers, 2 juill. 1951.
[497] 375 (729.4) A 61, XXI : article dans le journal haïtien Le Matin, par Gabriel, 28 juin 1954, en réponse à un article paru dans The Economist.
[498] X 07 A 146 « Unesco en action » : texte de l’exposition « l’Unesco en action », 1954 : panneaux 39 à 41.
[499] Robert Faherty, Le droit d’apprendre : reportage 1959 sur les écoles UNRWA-Unesco pour les réfugiés arabes, Paris, Unesco, 1960, 87 p. ; UNRWA et les réfugiés de Palestine. Qu’est ce que l’UNRWA ? Qui sont-ils ?, Unesco, Paris, 11 p., 1966.
[500] Le Courrier de l’Unesco, fév. 1951, p. 2 : « Le droit de s’instruire. Un rêve qui se réalise pour 40 000 ‘écoliers du désert’ » ; juillet 1955, p. 4-8 : Myrtle Winter, « 900 000 réfugiés arabes. Un exode resté jusqu’ici sans retour », p. 5 ; oct. 1970, p. 15-17 : « Ecoles surpeuplées des camps de réfugiés palestiniens ».
[501] X 07 A 146 « Unesco en action » : panneau 30 de l’exposition : camp d’El Karameh, en Jordanie.
[502] Film n° 366, 1953 ; film n°39, 1972.
[503] 37 : 362 .92 (5-011) « -66 », V : lt. de Sayed Osman à van Diffelen, 6 nov. 1963 : en 1963, l’Unesco favorise la visite de cinq reporters de la radio-télévision française.
[504] RP 9 fév. 1970 : The Guardian, 2 janv. 1970 : article de Richard Bourne décrivant cette action comme « a remarkable piece of educational peace-keeping in the Middle-East ».
[505] SCHM 54 : textes d’émissions de radio de 1951 ; SCHM 8 : MCR/85 : script d’une émission de radio, nov. 1949 ; SCHM 54 : MCR/85, 1951 : script d’une émission de radio, intitulée « A History of Mankind, a four-way discussion between membres of the international commission for a scientific and cultural history of mankind », 5 p. ; les protagonistes sont M. Wood, J. Huxley, Mario Praz, Constantin Zurayk, Ralph Turner.
[506] SCHM 54 : Il Tempo, 9 mai 1954, « Gli Apocalittici », par Mario Praz ; 13 mars 1960 : « Storia di una Storia », par Mario Praz ; SCHM 17 : lt. de G. Métraux à Carneiro, 5 juin 1966 ; lt. de G. Métraux à Carneiro, 8 juin 1967 ; lt. de G. Métraux à Carneiro, 26 janv. 1968 ; Unesco Features, n°417, 7 juin 1963, p. 7-9 : « A History of Mankind » par Bernard Rushton.
[507] Le Courrier de l’Unesco, mai 1967.
[508] SCHM 55 : prospectus de publicité [annexe 63] ; Match, n°995, 4 mai 1968, p. 39 : « ‘L’histoire de l’humanité’ est née sous les bombardements de Londres », par Jean Buèges ; Historia, n°257, avril 1968, p. 36 ; J. Huxley, Memories, II, op. cit., p. 69 ; SCHM 17 : lt. de Métraux à Huxley, 30 juin 1967.
[509] SCHM 9 : lt. de Maheu à Métraux, 7 juin 1967 ; en 1968, L’Histoire de l’Humanité constitue d’ailleurs le gros lot de la tombola de Noël de l’association du personnel de l’Unesco (SCHM 55 : prospectus de publicité pour le bal et la tombola de l’Unesco, déc. 1968.)
[510] SCHM 17 : lt. de G. Métraux à Carneiro, 8 juin 1967 ; lt. de G. Métraux à Huxley, 30 juin 1967 ; lt. de G. Métraux à Carneiro, 26 janv. 1968
[511] Unesco activities in Japan, op. cit., p. 26-31 ; X 07. 83 Thomas, II : compte rendu de mission en Thaïlande, au Japon et en Chine, octobre 1960, 36 p., p. 21.
[512] EU, box 824 : lt. du sénateur Morse à Harlan Cleveland, 9 nov. 1961 ; réponse de Harlan Cleveland au sénateur Morse, 21 nov. 1961.
[513] Ex. : SCHM 54 : Gazette de Lausanne, 24-25 juill. 1954 : « Une œuvre de grande envergure : l’Unesco prépare une histoire mondiale » par Jean-Pierre Aguet ; SCHM 54 : « La historia cientifica y cultural de la humanidad », 29 mars 1955, article paru à la fois dans El Comercio (Lima), La Prensa (Lima), El Mercuro (Santiago), El Debate (Santiago), El Mundo (La Havane), Diario de la Marina (la Havane), El Plata (Montevideo), El Pais (Montevideo), Ya (Madrid), et El Tiempo (Mexico). A.C.F. Beales, « Unesco’s World History. À Project Taking More Satisfactory Shape », The Tablet, 9 avril 1955, p. 347-348. SCHM 54 : « La storia in cooperativa », par Goffredo Bellonci, Il Messaggero, 30 juill. 1958.
[514] ED/Occ./16, 22 juin 1953, p. 30.
[515] 02 (540) A 61 Delhi, I : lt. de Carter à Sayidain, 7 déc. 1951 ; II : lt. de Petersen à Carter, 7 mars 1952.
[516] Otto Klineberg, « The role of the psychologist in international affairs », The Journal of social issues, 1956, n°9, 19 p., p. 7-8 : « first rate investigations». « This program has been exceedingly successful and has been actively supported by all member-states ».
[517] Entretien A. Lestage.
[518] RP 15, 12 fév. 1948.
[519] Le Courrier de l’Unesco, sept. 1949, p. 22 : « Utilité des séminaires de l’Unesco ».
[520] J. Torres Bodet, Memorias III, op. cit., p. 148 : « los terminos vagos y demasiado optimistas » ; « me avergonzaba leerlas » ; « la hipocresia de esos actos solemnes ».
[521] 347.78 A 102/064(44) « 47 » : note confid. en anglais de J. Huxley, non datée.
[522] SCHM 9 : plan, 1951, 22 p., p. 16 et 19-20 ; lt. de Wilfred Cantwell Smith, destinataire non précisé, 25 avril 1952.
[523] DG/1966 : « Aux jeunes de vingt ans », message de Maheu pour le nouvel an 1966.
[524] Ex : Les réalisations de l’Unesco jusqu’en 1952, Paris, Unesco.
[525] Le Courrier de l’Unesco, sept. 1949, p. 22 : « Dans les Andes, une communauté modèle ».
[526] 36 A 653 (666) 278 : MCR/1059, Unesco-radio : script de l’émission intitulée : « A Place Called Klay», doc. cit., 6 p.
[527] Le Courrier de l’Unesco, mars 1948, p. 4-5 : « Rayonnement de l’Unesco dans le monde ».
[528] Bulletin trimestriel d’éducation de base, vol. VI, n°2, avril 1954, p. 51-57 : « Une journée à Marbial », par Stanislao Dino Rigolo.
[529] Tzentzenhuaro commence à vivre, op. cit., p. 8-9, 11, 13-14, 33.
[530] ONU : RAG-2/330, box 107 : lt. de Rifat Habbab à Taghi Nasr, 30 nov. 1953, 4 p.
[531] 307 :778.5 (41-4) « Towards the fuller life » : doc non daté, sans titre ; lt. de Ross MacLean à Yousef el Afifi, directeur du CREFAL, 28 fév. 1955 ; lt. de N. Swallow (BBC) à l’Unesco, 18 fév. 1955 ; lt. de Ross MacLean à N. Swallow, 2 nov. 1955 ; lt. de H. Cassirer à différentes chaînes de télévision d’Europe, 15 fév. 1956.
[532] Le Courrier de l’Unesco, mars 1955, p. 4-10 : « Sirs-el-layyan. Face à un village arabe », par G. Fradier.
[533] Film n° 125, 1960.
[534] Le Courrier de l’Unesco, fév. 1955, p. 16-26 : « ‘Los Unescos’. Les experts de l’Unesco », par Daniel Behrman.
[535] Werner Buedeler, L’année géophysique internationale, Unesco, Paris, 1957, 66 p., p. 19.
[536] 307 :778.5 (41-4) « The forgotten Indians » : lt. d’Anthony de Lotbinière (BBC) à A. Keim (département des communications de masse de l’Unesco), 16 avril 1956 ; échange de plusieurs lettres entre la BBC et le département des communications de masse de l’Unesco, avril-juin 1956 ; lt. de Jean A. Keim à Lotbinière, 3 déc. 1956 ; lt. de Lotbinière à Keim, 6 déc. 1956 ; lt. de Keim à Navaux, 27 mai 1957 ; BBC TV News, 19 nov. 1956, p. 4 : « The Forgotten Indians, nov. 28 » ; Le Courrier de l’Unesco, fév. 1955, p. 4-9 : « La « faim de la terre », chez les Indiens des Andes », par A. Métraux, p. 5-6.
[537] RP 1/49, 14 janv. 1949 : News (Adelaïde, Australie, 3 déc. 1948) : article de James Cameron : « I have heard nothing but the murmuring sound of giving no offence, of raising no controversial issue, of hurting nobody’s feeling »; article de Alan Moorehead (délégué à la conférence générale), Liverpool Daily Post, 17 déc. 1948.
[538] Entretien Acher Deleon.
[539] RP 9, 17 déc. 1947 : Continental Daily Mail, 10 déc. 1947 ; RP 10, 6 janv. 1948 : Continental Daily Mail, 26 déc. 1947.
[540] Le Courrier de l’Unesco, juin 1948, p. 6 : « Propos critiques de M. Herbert Read » ; fév. 1949, p. 2 : « Problèmes de l’Unesco », article citant celui du Times Literary Supplement, Londres, du 5 fév. 1949.
[541] DG/1, 10 déc. 1948, p. 2, 10 ; DG/10/49, 4 avril 1949, p. 4 ; DG/166, 26 janv. 1952, p. 4-5.
[542] SCHM 54 : mémorandum d’entretien du journaliste Elie Maïssi, 24 nov. 1952 : « Crise à l’Unesco »
[543] M. Prévost, op. cit., p. 52-53.
[544] Veronese, carton 23 : 59 EX/PRIV/SR.2 (prov.), 10 juillet 1961, confid., 16 p., p. 1-3.
[545] M. Prévost, op. cit., p. 81 ; Le Monde, 15 nov. 1974, p. 38 : « Unesco. Après douze ans de mandat. M. René Maheu quitte la direction générale de l’organisation », par Jean-Pierre Clerc : « M. V. Veronese, qui, élu directeur général en 1958, avait sous-estimé la lourdeur de sa tâche, dut démissionner en 1961, au bord de la dépression ».
[546] J. Thomas, UNESCO, op. cit., p. 52 et passim.
[547] RU, OD 24/126 : émission de radio diffusée sur la BBC : What Price Culture ?, doc. cit., nov. 1971.
[548] Journal Métraux, 19 août 1955.